PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
1.1. Aperçu historique du système
éducatif congolais passé et actuel
1.1.2. Finalité de l'enseignement national
1.2. Clarification conceptuelle des mots :
1.2.1. Enseignement
1.2.2. Apprentissage
1.2.3. Evaluation
1.2.4. Rendement scolaire (Echec scolaire)
1.2.4.1 Rendement scolaire
1.2.4.2. Echec scolaire
1.2.5. Redoublement scolaire
1.2.5.1. Objectif visé
1.2.5.2. Critères officiels pour accorder de
redoubler
Conclusion
CHAPITRE II : ETUDES ANTERIEURES
2.1 Etudes faites en Europe et aux Etats unis
2.2 Etudes faites en Afrique
2.2.1 Etude faite en R.D.du Congo
Conclusion
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
3.1 Objectif de travail
3.2 Hypothèse
3.3 Population concernée
3.3.1 Echationnage
3.4 Elaboration du questionnaire
3.4.1 Méthode d'enquête (questionnaire)
3.5. Variables
3.5.1. Dépouillement
Conclusion
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETENTION DES RESULTATS
4.1 Présentation des données
4.2 Analyse des données
4.3 Interprétation des résultats
4.4. Conclusion du chapitre
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
Dédicace
En mémoire de mes parents Omadeke Joseph et
Walo Agnès que le destin divin nous a arraché de notre affection
et que nous portions comme trésor dans nos coeurs.
A nos frères et soeurs de la
Congrégation et de ma famille restreinte et à tous ceux qui nous
ont soutenus financièrement, moralement et spirituellement a
l'élaboration de ce travail, nous dédions le présent
travail.
Avant-propos
De prime abord, nos remerciements s'adressent
à Dieu, notre Père, lui qui nous a protégé et
bénit afin que ce travail ne soit pas en vain.
Nous exprimons notre reconnaissance à tous
ceux qui de près et de loin ont contribué à notre
formation humaine et scientifique, car la réalisation d'un travail
scientifique n'est jamais l'oeuvre d'un seul individu. De nombreuses personnes
y participent par des soutiens tant moral, matériel que
financier.
Nos remerciements vont premièrement à
la congrégation des sacrés coeurs et en particulier au professeur
KUPELESA Max qui en dépit de ces multiples travaux a bien voulu diriger
ce travail. Ses directives méthodologiques, ses remarques et suggestions
ont largement contribué à l'élaboration de ce travail.
Qu'il veuille agréer l'expression de notre profonde
reconnaissance.
Nos sentiment de reconnaissance et de remerciements
s'adressent également aux autorités de l'ISPR pour leur
encadrement, encouragement et de la bonne formation humaine, spirituelle, et
scientifique reçue, nos sincères gratitudes.
Ensuite notre profonde gratitude s'adresse aux
frères, soeurs, collègues, amis. Vous êtes chacun notre
compagnon de route et de lutte à travers les joies et les peines de
notre vie estudiantine, restons unis et nos remerciements pour la vie
partagée ensemble.
Que tous ceux et celles dont les noms ne sont pas
mentionnées sur cette page, sentez-vous cordialement remerciés et
soyez rassurés de notre affection !
EDUMBE Marie-Louise
Abréviations et sigles
D.E.S. : Diplôme d'études
supérieures
D.P.T. : Département
Dr : Directeur
I.S.P.R. : Institut Supérieur de
Pédagogie Religieuse
Ibid : La même chose
Op. cit. : opère citado (déjà
cité)
PUF : Presse universitaire de France
PUK : Presses Universitaires de Kinshasa
RDC : République démocratique du
Congo
Unesco : Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture
UNIKIN : Université de Kinshasa
UNIKIS : Université de Kisangani
UPN : Université pédagogique
nationale
TFC : Travail de fin du cycle
1. PROBLEMATIQUE
Le choix du thème « redoublement »,
dans le cadre de notre étude, est commandé par l'importance
même du sujet.
La pratique du redoublement est encore fortement ancrée
dans notre système éducatif congolais comme moyen possible devant
permettre aux élèves concernés d'améliorer leurs
apprentissages. C'est, en effet, au terme d'une année scolaire,
après l'évaluation et au cours d'une délibération
qu'une décision de faire reprendre une année scolaire à un
élève intervient. La pratique existe depuis que l'école a
ouvert ses portes dans notre pays, mais elle n'a jamais été
évaluée. Aujourd'hui, on voit s'afficher de plus en plus des
attitudes et des comportements tendant à contester la validité du
redoublement.
D'après une étude de MERLE portant sur la
sociologie de l'évaluation scolaire et publiée en 19981(*). Le redoublement est le plus
souvent peu jugé efficace pour 83,8 % des professeurs de l'école
primaire et pour 62,5 % de ceux des professeurs de l'école secondaire.
La question du redoublement est souvent posée sous l'angle
économique qui pourrait alléger les Parents si on arrivait
à réduire le taux.
Il est ainsi envisagé comme un problème social
en raison de son coût, de la reproduction des inégalités
d'apprentissage et de son caractère inefficace et injuste1(*)
Pour Philippe PERRENOUD « Le redoublement n'est
qu'un indicateur incertain des inégalités d'apprentissage. Or
jeter le thermomètre n'a jamais fait tomber la
fièvre ».2(*) Cet effet va à l'encontre même des
capacités d'apprentissage et conduit l'élève à
restreindre ses ambitions et à intérioriser durablement le
sentiment de ses limites. Aux yeux de ses victimes, le redoublement
n'apparaît pas ni efficace, ni équitable, ni humain mais une
multiplication des années de scolarité. L'élève qui
a redoublé reste le plus souvent exposé à de nouvelles
difficultés scolaires.
Au plan psychologique, le redoublement affecte
négativement la motivation et le comportement des élèves
même s'il permet de refaire tous les cours. Il contribue à une
identité de mauvais élève, de moins intelligent, non fait
pour les études. Il est difficile pour certains d'accueillir une telle
décision, de se sentir en situation d'échec et de retard
scolaire, d'où un taux de 10 % de déperdition scolaire.
Le redoublement inflige un sentiment d'échec, une
blessure profonde, une perte de confiance en soi et une
dévalorisation : il se sent impuissant. Il n'entraîne pas
d'effets positifs et est peu efficace. Les élèves en retard
scolaire sont moins motivés et se sous-évaluent. C'est une
pratique néfaste et un évènement douloureux à
surmonter. 20 % des élèves, en primaire, ont redoublé et
sont déclarés comme retardés scolaires pour la tranche
d'âge 14 - 15 ans et également 20 % en secondaire pour la tranche
d'âge de 20 à 24 ans2(*).
Notre recherche relève la question essentielle de
savoir les points de vues de certains acteurs éducatifs sur le
redoublement de classe. Cette question qui sert le fils conducteur à
cette étude est de savoir si, à cette période de crise de
la société congolaise les chefs des établissements, les
élèves, et les professeurs partagent les mêmes opinions en
matière de redoublement de classe. Etant donnée une telle
situation, nous nous demandons si les parents s'acquittent convenablement des
frais scolaires régulièrement. Quel impact pourrait avoir cela
sur le redoublement et sur les résultats scolaire des
élèves ? Le redoublement est -il accepté par les
élèves ? Améliore- t-il les notes scolaires ?
Que pensent chacun des acteurs éducatifs sur le
redoublement scolaire ?
2. INTERET DU SUJET
En effet, l'intérêt du sujet réside dans
la nécessité d'évaluer la pratique de redoublement
scolaire si elle améliore les acquis et aide les élèves
à faire un progrès dans leur cursus scolaire3(*) et rendre explicite les opinions
des élèves, des chefs des établissements, des professeurs
face à la décision de redoublement ; instaurer un dialogue
entre les acteurs éducatifs, en vue d'envisager les réformes
nécessaires de notre système éducatif en
général et la question du redoublement de classes en
particulier.
Enfin les différents acteurs peuvent ainsi aboutir
à des compromis tendant à rendre notre système
éducatif plus efficace, plus opérationnel en réexaminant
la question du redoublement de classes. L'expérience de certains pays
où le redoublement a été supprimé pourrait inspirer
la République démocratique du Congo dans ses réformes.
3. DELIMITATION DU SUJET
Pour des raisons plus pratique et financière, notre
étude se limite à la ville de Kinshasa, en particulier dans les
écoles de la sous division de Masina : Collège Mama Wa
Boboto, cise sur avenue NGOWA, numéro 65, quartier 2, régime de
gestion : conventionnée catholique. Institut pédagogique et
scientifique de Masina, cise sur avenue CHABA, numéro 106, régime
de gestion : non conventionnée, armée du salut, quartier 2.
Institut technique et industriel de Masina, cise sur avenue BOLENGE,
numéro 4, régime de gestion : non conventionnée,
publique, quartier 1. Et complexe scolaire Diosse, cise sur boulevard MOBUTU,
quartier 1, régime de gestion : école privée
catholique. Nous portons notre étude sur un échantillon de 284
personnes. C'est - à -dire nous avons pris 284 protocoles
divisées par 4 écoles. Chaque école aura 71
protocoles : 50 protocoles sont distribués aux
élèves, 20 sont distribués aux enseignants et 1 protocole
pour l'autorité scolaire. Le tout nous donne nombre de 284.
Les jeunes de 15 à 20 ans constituent l'âge
limite des sujets enquêtés. L'analyse de textes délimitera
les facteurs de redoublement en RDC pour relever le degré d'attention
accordé à ce système.
4. DIVISION DU TRAVAIL
En plus de la partie introductive reprenant la
problématique, l'intérêt du sujet, la délimitation
du sujet, et la division du travail. Notre travail s'articule sur quatre
chapitres :
1.1. Aperçu historique du système
éducatif congolais
Nous allons simplement soulever l'aspect de l'évolution
de l'éducation en République Démocratique du Congo au
cours de ces années. Nous distinguons trois phases dans
l'évolution de l'éducation en République
Démocratique du Congo. Pour bien comprendre le parcours effectué,
il convient de repartir de ces trois périodes4(*).
- La période précoloniale qui commence des
origines jusqu'en 1878
- La deuxième est appelée
« coloniale » et va de 1878 à 1960
- La troisième post-coloniale s'écoule de 1960
à nos jours.
a) Période pré coloniale
La première période a été
marquée par une éducation orale basée sur la tradition des
ancêtres, la généalogie, les us et coutumes à
travers les légendes (récit ou tradition populaire qui a en
général, pour sujet soit des événements historique
soit des faits réels mais mêlées des merveilles), les
proverbes et les fables (récits imaginaires, mythe). C'était
autour du feu qu'un aîné respecté racontait aux enfants une
légende et à la fin de la soirée chacun devait tirer une
leçon de morale qui marque son comportement.
Plus tard, les enfants devenus adolescents étaient
regroupés par génération d'âge et partaient à
la forêt pendant six mois sous la supervision de certains adultes pour
une initiation. Celle-ci était pratique centrée sur
l'apprentissage des plantes médicinales, de la pêche, de
l'agriculture et l'élevage, de la vie sociale, etc. Cette
éducation visait le savoir-faire et le savoir - être5(*). La formation
intellectuelle consistait à apprendre l'étude de l'histoire
locale, de la géographie c'est-à-dire à connaître
les rivières, les limites des forêts et à maîtriser
l'environnement. On les initiait aussi dans d'autres domaines tels
que :
· La géographie pour connaître les saisons
et les phénomènes qui les Accompagnent, les activités
importantes à effectuer pendant cette période.
- Le code de droit coutumier, lui, transmettait les droits et
les devoirs de toute personne. Chacun croyait à un être
suprême, aux ancêtres qui veillaient sur lui.
Ces activités d'initiation pratique se
réalisaient dans un cadre ludique de rites, des symboles, des danses et
d'autres gestes qui étaient considérés comme des moyens de
transmission des habitudes et de la sagesse ancestrales.
Les adultes se formaient pour assumer leurs
responsabilités afin de bien gouverner, de juger correctement, de
protéger le clan contre les agressions extérieures et de
perpétuer le modèle ancestral. L'éducation ancestrale
visait l'intégration sociale et la perpétuation de la formation
ancestrale6(*).
L'éducation traditionnelle dans les différentes
tribus était fonctionnelle en ce sens que le programme portait sur les
besoins concrets de la société. Celle-ci portait en elle la
valeur de l'équilibre.
Elle a permis à nos sociétés de
survivre, de maintenir leur équilibre, d'évoluer et de s'ouvrir
à de nouvelles perspectives.
b) Période coloniale : 1878-1960
C'est la période de l'arrivée des
Européens qui avaient découvert des terres pour y ériger
des domaines d'exploitation ou colonie. La vision de ces nouveaux venus
était sous-tendue par le profit. L'école ne sera qu'un instrument
de préparation du noir à la mise en valeur et au pillage de son
patrimoine au profit des pays conquérants. L'éducation
traditionnelle, ne cadrant plus les objectifs de l'école
Européenne, fut condamnée à disparaître. En effet,
c'est en 1878 que l'école de type occidental apparut au Congo. Le
système éducatif occidental fut introduit au Congo grâce
aux premières écoles évangéliques. Après le
partage de l'Afrique entière, l'école devint plutôt
instrumentaliste : il s'agissait de former les Congolais en tant que
mains-d'oeuvre à exploiter pour la mise en valeur de la colonie. Il en
est résulté une réticence des peuples qui s'étaient
méfiés à confier l'éducation de leurs enfants
à des inconnus. Entre autre, il y avait les manuels scolaires qui
n'étaient pas accessibles aux élèves, la distance qu'il
leur fallait parcourir, car l'école était éloignée
des villages. On n'avait que 40 élèves sur deux écoles,
l'une à l'Est au bord du lac Tanganyika, à Mulweba et l'autre
à l'Ouest à Boma.
A partir du partage de l'Afrique en 1885, le roi des Belges,
Léopold II fit de l'actuelle République Démocratique du
Congo sa propriété personnelle qu'il tenta de mettre en valeur et
d'exploiter pendant 23 ans, avant de céder son domaine au gouvernement
belge. Parmi les stratégies de mise en valeur, les écoles
primaires de métier proliférèrent pour former les
ouvriers, la main-d'oeuvre. Les missionnaires furent massivement mis à
contribution pour implanter les structures ecclésiales
appropriées. Les enseignants étaient des missionnaires belges peu
nombreux et il n'y avait pas d'enseignants autochtones. Par manque
d'enseignants, les missionnaires furent contraints de chercher parmi leurs
premiers élèves des maîtres qui pourraient enseigner aux
autres. Les écoles commencèrent à être construites
en matériaux durables entre 1930 et 19357(*).
Il n'était pas encore question de l'éducation
pour tous, les écoles coloniales étaient uniquement des
écoles de métiers de niveau plutôt primaire, les blancs
n'ayant besoin que des petits subalternes. Les religieuses se dévouaient
à « former » les futures épouses à
travers les foyers et les écoles ménagères.
Le 30 juin 1960, lors de l'accession du Congo à
l'Indépendance, la situation politique devient de plus en plus critique.
Le gouvernement congolais se retrouva en face des lourdes
responsabilités d'un immense pays à administrer sans avoir les
compétences nécessaires. Les Congolais ressentirent la
nécessité de réformer l'école pour se doter des
compétences indispensables pour la gestion du pays désormais
« indépendant ». Pour palier à
l'immédiat, certains Congolais formés par le système
colonial continuèrent à assurer la formation de nouveaux
maîtres. Des écoles d'apprentissage pédagogique furent
créées ainsi que des écoles de moniteurs et monitrices.
C'était pour assurer aux candidats enseignants une formation
générale suffisante et en même temps une formation
professionnelle. Au sortir de l'école secondaire, les
élèves détenaient un diplôme à la fois
d'humanités modernes et d'instituteur à l'école primaire.
C'est progressivement que le gouvernement congolais commença à se
structurer en différenciant l'école primaire ordinaire et
l'école primaire sélectionnée (créée par le
gouvernement colonial). Le pouvoir public, dans les premières
années de l'indépendance, face à l'urgence, dut
créer de nombreuses écoles dans l'ensemble du pays, ce qui exigea
une réforme des nouvelles structures et de nouveaux programmes.
c) Période post coloniale de 1960 à nos
jours
En février 1961, il y eut la réforme des
programmes pour l'enseignement secondaire. Et peu après ce fut la
création du cycle d'orientation par lequel tout élève
certifié du primaire était jugé apte pour l'enseignement
secondaire. Il pouvait choisir un cycle long au terme duquel il pourrait
s'orienter vers des études universitaires ou supérieures. Un
besoin de former rapidement les citoyens congolais se fit sentir. Le 17 octobre
1962, par l'ordonnance loi n° 174, fut décidée l'unification
des structures de l'enseignement primaire qui devait se faire en 6 ans et en
trois degrés (élémentaire, moyen, et terminal). En 1974,
sont organisées :
- Quatre institutions de formation pédagogique de
niveau secondaire : les classes nationales de perfectionnement,
l'année de perfectionnement donnant accès au brevet
d'instituteur,
- Le cycle court pédagogique de 4 ans et les centres
régionaux pour la formation des Maîtres.
De 1971 à 1981, ces centres de formation passent de 4
à 61 dans l'ensemble du pays, avec un taux élevé de
réussite.
Le 26 août 1983, il y a eu l'organisation et mise en
oeuvre de la commission nationale de réforme de l'enseignement primaire
et secondaire. Pour appliquer la décision, les décideurs ont
établi un programme national. On fit des écoles de cycle
d'orientation de véritables écoles et on recruta des inspecteurs.
Il y eut aussi l'ouverture des instituts secondaires avec plusieurs options
(cf. L'arrêté départemental n° DEPS/CCE/001/083/83 du
26 août 1983).
En 1984 furent créées quelques écoles
pilotes en mettant en application les directives de la réforme de
l'enseignement secondaire et primaire. La même année, fut
créé le service national de la formation et des instituts
supérieurs pédagogiques.
Ce qui était positif dans ces différentes
réformes, c'était d'une part qu'elles permettaient à un
grand nombre d'élèves d'étendre leurs connaissances et de
se préparer à exercer leur fonction.
D'autre part, elles offraient une formation correspondante aux
besoins culturels et économiques. Toutes les réformes de
l'époque coloniale et celles après l'indépendance subirent
des réajustements. En 20 ans, le Congo parvint à former une
élite intellectuelle suffisante pour son développement.
Avec le système éducatif de la 2e
République (du Zaïre), tous les efforts poursuivis et acquis
s'écroulèrent à cause de la zaïrianisation.
L'étatisation qu'a imposée Président Mobutu a
provoqué une crise dans le système éducatif, ce qui a
entraîné des conséquences. Le gouvernement zaïrois
devient investisseur et gestionnaire du système éducatif8(*).
- Il nomme les responsables à la tête des
établissements sans aucun critère de Compétence,
- Il rétablit la restauration des frais scolaires et
plus tard la prise en charge des enseignants par les parents des
élèves.
- On note alors le délabrement, la destruction
volontaire, les pillages des infrastructures scolaires.
- On peut préciser encore le manque d'un système
national de production et de diffusion des manuels et des matériels
didactiques ainsi que la fuite de nos ressources humaines qualifiées
vers les pays étrangers.
- La dévalorisation de la fonction enseignante et la
baisse de niveau de formation est évidente surtout en milieu rural.
- On s'aperçoit de l'inefficacité des programmes
par rapport aux objectifs fixés.
- Enfin, on relève la corruption, la tricherie
généralisée et le manque de compétence
- desemployés, etc.
La crise éducative fit l'objet d'une discussion
à la Conférence Nationale Souveraine. Mais ces options ne seront
pas mises en vigueur et le débat de la Conférence fut
arrêté. L'étatisation du système éducatif de
la deuxième République a été le fait de la
destruction des valeurs selon lesquelles toutes devaient être
honorées. C'est la période au cours de laquelle on n'a pas pris
conscience d'élaborer les objectifs éducatifs ni le type d'homme
que l'école est appelée à former.
Selon le projet de la troisième République, la
République Démocratique du Congo a besoin d'une réforme au
niveau de son système éducatif. Dans son discours, du 6
décembre 2006, le Président Kabila a identifié cinq
chantiers parmi lesquels la réhabilitation du système
éducatif. L'éducation est une priorité de l'action
gouvernementale pour les cinq prochaines années 9(*)
1.1.2 LA FINALITE SPECIFIQUE DE L'ENSEIGNEMENT
NATIONAL
L'enseignement a pour but de mettre en place un système
scolaire capable de former l'homme complet, travailleur, celui-ci pouvant
contribuer au développement social de son milieu social. La loi cadre
définit les structures de l'enseignement nationale tant au niveau
maternel, primaire, secondaire, supérieur et universitaire.10(*)
1.2.2. 1 Au niveau maternel
Article 17 : L'enseignement maternel a pour but d'assurer
l'épanouissement de la personnalité de l'enfant et le
prépare à recevoir une éducation harmonieuse dans son
milieu familial et son milieu social. Elle met l'accent sur l'éducation
sensorielle, motrice et sociale de l'enfant et lui donne des pré requis
le préparant à suivre l'enseignement fondamental.
Cet enseignement est organisé en cycle de 3 ans et
comprend les élèves de 3 à 5 ans,
Cette éducation a pour finalité :
o Faire acquérir à l'enfant les outils
d'apprentissage essentiels afin de le préparer à
s'intégrer utilement dans la société et à
poursuivre des études ultérieures.
o Encourager l'initiative personnelle et communautaire et
développer l'organisation des structures d'encadrement de l'éveil
de la petite enfance
o Créer des centres de formation pour les
éducateurs encadreurs, des espaces d'éveil de la petite
enfance.
1.2.2.1 Au niveau primaire
Article19 : L'enseignement primaire a comme objectif de
préparer l'enfant à la vie, de lui donner un premier niveau de
formation générale, physique, morale, intellectuelle et sociale.
Il doit notamment :
- Préparer l'enfant à s'intégrer
utilement dans la société ;
- Préparer à la poursuivre les études au
niveau secondaire ; l'Etat doit lui offrir les moyens nécessaires.
Cet enseignement est organisé à 6ans et est subdivisés
à trois degrés :
- Degré élémentaire 2ans
- Degré moyen 2 ans
- Degré supérieur 2ans
Article 21 : Ne sont admis en première
année du cycle primaire que les enfants ayant atteint l'âge de
6ans révolus au plus tard trois mois après la date fixée
pour la rentrée scolaire. Aucun enfant ne sera admis en première
primaire s'il a atteint l'âge de 9ans révolus au moment de la
rentré scolaire, sauf dispense motivée qui pourra être
accordée dans les conditions qui seront déterminées par
voie réglementaire.11(*)
1.2.2.2. Au niveau secondaire
Article 23 : L'éducation secondaire a pour but de
faire acquérir à l'élève les connaissances
générales et spécifiques afin de lui permettre
d'appréhender les éléments du patrimoine national et
international.
Elle a également comme objectif de développer en
lui l'esprit critique, la créativité, la curiosité
intellectuelle, de le préparer à l'exercice soit d'un
métier, soit d'une profession, soit à la poursuite
d'études supérieures ou universitaires et d'améliorer la
qualité de l'enseignement technique et professionnel.
Article25 : Ne sont admis en première année
secondaire que les élèves porteur du certificat d'études
primaires et n'ayant pas atteint l'âge de 16ans au moment de la
rentrée dans les conditions qui seront déterminées par
voie du règlement.12(*)
1.2.2.3 Au niveau supérieur et
universitaire
Son objectif est triple :
o Former les cadres dont le pays a besoin,
o Organiser des recherches scientifiques en fonction des
projets et des problèmes auxquels il est confronté
o Promouvoir sa culture tant par la sauvegarde et la
valorisation de ses traditions que par la diffusion des nouvelles connaissances
pour le bien de la société.
Les Instituts supérieurs techniques ont pour
but :
Article 28 : Les instituts supérieurs techniques
ont pour but :
o de former les spécialistes dans les domaines
scientifiques, techniques appliquées, artistiques et métiers.
o d'organiser la recherche scientifique en vue de l'adaptation
des techniques et technologies nouvelles en tenant compte des conditions
spécifiques du Congo.
Les Instituts Supérieurs pédagogiques ont pour
but de :
Article 29 : Les instituts supérieurs
pédagogiques ont pour but :
o doter le pays d'enseignants d'une qualité de
formation supérieure, générale ou
spécialisée,
o d'organiser la recherche dans le domaine pédagogique
afin de découvrir les meilleures méthodes pour améliorer
la qualité de l'enseignement primaire et secondaire
o de vulgariser les résultats de ces recherches par la
rédaction et la diffusion des manuels scolaires adaptés:
Article31 : Les universités ont pour but
o D'assurer la formation des cadres de conception dans tous
les secteurs de vie nationale,
o D'organiser la recherche scientifique fondamentale compte
tenu de l'évolution de la science, des techniques et des technologies
dans le monde contemporain.13(*)
1. 3 Clarification conceptuelles des
mots :
Nous allons clarifier les mots clefs en rapport avec notre
sujet de recherche, pour avoir une idée intelligible concernant le sujet
de notre étude.
1.3.1 Concept enseignement
L'enseignement est l'action d'instruire, de donner des
leçons, de transmettre des connaissances à un enfant. C'est
l'ensemble des initiatives qui servent à entretenir la
mémoire14(*).
Selon Bernard DEFRANCE, par son interview faite auprès
des certains professeurs à propos du concept
enseignement : « Enseigner c'est transmettre des
connaissances, des méthodes, des sources ; permettre à
l'élève de se former en autonomie le reste de sa vie ;
ouvrir un maximum les cadres de la réflexion pour entrer dans le
dynamique de la pensée humaine en devenir ». (Extrait d'une
interview d'un professeur de religion)
« Enseigner c'est communiquer avec les jeunes,
essayer de suscité leur curiosité, puis répondre à
leur interrogations ». (Extrait d'une interview d'un professeur de
français)
« Enseigner c'est essayer de trouver la meilleure
orientation pour l'élève ; le contact avec les jeunes et
l'enrichissement mutuel ». (Extrait d'une interview d'un professeur
de mathématique)15(*).
Quant à nous, enseigner est l'art de transmettre les
connaissances à quelqu'un, d'instruire.
1. 3.2 Concept apprentissage scolaire
L'apprentissage vient du verbe apprendre qui veut dire
acquérir de la connaissance, être capable de connaître, de
savoir, être avisé de, être informé de quelque chose.
C'est acquérir un ensemble des connaissances par le travail intellectuel
ou par une expérience16(*).
.
C'est un processus dynamique par lequel un apprenant, à
travers une série d'échanges avec ses collègues et
l'enseignant, met en interactions ses connaissances dans le but de construire
des nouvelles acquisitions adaptées aux situations actuelles aux quelles
il est confronté avec un objectif d'utiliser ses nouvelles connaissances
dans une situation non didactique17(*).
1. 3. 3 Le concept évaluation scolaire
Il existe plusieurs formes d'évaluation mais nous
traitons trois formes essentielles et utilisables prises au niveau des
décisions scolaires. Ce sont des évaluations faites par le
conseil de délibération et par les enseignants20(*).
a) Evaluation sélective ou
pronostic
C'est une évaluation qui se fait au début d'un
cycle de formation avant d'entamer une nouvelle matière. On
évalue le niveau antérieur des connaissances des
élèves. Le but est de s'assurer que les élèves sont
aptes à répondre aux exigences des objectifs à atteindre.
Dans ce cas, on prend la décision de les admettre pour commencer leurs
études ou on les oriente vers les études qu'ils sont capables de
faire.
b) Evaluation formative
C'est une évaluation qui se fait pendant une
période de formation grâce à des exercices, des devoirs,
des interrogations et des applications. L'enseignant évalue la
maîtrise des apprentissages de ses élèves pour
découvrir les performances faites, les lacunes et les difficultés
à surmonter. Elle conduit à une différenciation du temps
d'enseignement en fonction des besoins des élèves.
La décision à prendre dans ce cas, c'est
d'adapter les activités d'enseignement -apprentissage au niveau des
élèves. Les enseignants s'aperçoivent s'il faut poursuivre
une matière déterminée, soit de reprendre telle
leçon, soit de progresser lorsque les élèves l'ont bien
assimilée.
c) Evaluation sommative
C'est une évaluation qui se fait à la fin d'une
période de formation. Elle permet de chaque Elève de la classe
par rapport à ses compétences assignées comme objectif et
établir un bilan de ses acquis. Elle est sanctionnée par les
examens de chaque trimestre ou à la fin de l'année. La
décision à prendre dans ce cas, c'est de faire passer
l'élève en classe supérieure ou de le faire doubler ou
encore il est renvoyé et orienté.
Quant à nous, l'évaluation est un jugement final
qui est porté sur l'élève et qui détermine son
admission au niveau supérieur de son cursus scolaire ou son orientation
dans telle filière de formation, son exclusion ou la possibilité
de reprendre sa classe.
1.2.4 Concept rendement scolaire
(échec scolaire)
1.2.4.1 Rendement scolaire
Le rendement se définit comme le rapport entre la
production et la valeur globale des facteurs qui la conditionnent21(*).C'est un produit
proportionnel que donne quelque chose. Rapport entre quelqu'un qui passe
à faire un travail, l'effort fournit et le résultat
obtenu22(*). Le rendement
scolaire peut-être interne ou externe23(*) :
A. Le rendement externe mesure jusqu'à
quel niveau le système éducatif réalise ses objectifs
économique, politique et socioculturel, le niveau atteint. On
apprécie les objectifs en rapport avec la qualité des individus
sortis du système et en rapport avec sa production dans la
société.
B. Le rendement interne s'apprécie en
termes quantitatifs et mesure le rapport entre les connaissances, les aptitudes
acquises et les objectifs à atteindre. En général, le
rendement interne est le rapport entre les résultats et les moyens,
entre les produits scolaires et les ressources engagées, entre les
entrées et les sorties. Le rendement interne d'un système
éducatif, lui, se remarque par les résultats de ses individus
préparés.
Quant à nous, le rendement scolaire est le produit
final que l'on obtient à la fin d'une année scolaire, d'un
trimestre, ou à la fin d'un cycle d'enseignement : il
peut-être un échec ou une réussite.
1.2.4.2 L'échec scolaire
L'échec scolaire est un processus par lequel l'enfant
cesse de répondre aux exigences scolaires d'apprentissage et de
comportement pour être puni par le système, soit en
échouant aux examens, soit en redoublant l'année
scolaire24(*).
Ecart entre les résultats attendus et les
résultats obtenus, c'est-à-dire que l'élève n'a pas
réussi. L'échec peut comprendre à la fois l'abandon ou le
redoublement d'une classe. La déperdition scolaire est un échec.
Déperdition signifie quitter l'école avant la fin de l'obligation
scolaire sans avoir obtenu un diplôme d'études.
1.2.5. Concept redoublement scolaire
Le redoublement c'est le fait de recommencer une année
d'étude, de parcourir une deuxième fois le même programme
de son niveau antérieur. Redoubler signifie recommencer,
répéter. Redoubler une classe c'est passer dans la même
classe une nouvelle année scolaire. C'est le fait pour un
élève de rester dans la même classe et d'accomplir le
même travail que l'année précédente25(*).
Il permet la récupération, l'amélioration
du rendement scolaire, l'effacement de l'échec antérieur et le
maintien du candidat dans la norme prévue ; le redoublement
est considéré comme une déperdition pour ce qu'il
réduit la capacité d'accueil de leur classe, empêchant
ainsi d'autres candidats de s'y faire admettre en provoquant un
surpeuplement ; ce qui accroît le coût de
l'enseignement26(*).
1.2.5.1 Objectif visé
Le redoublement vise à favoriser l'apprentissage des
notions non acquises et à permettre à l'élève de
réussir en respectant son rythme.
Il donne la chance à l'élève de faire
des acquisitions qu'il n'a pas faites durant l'année. C'est lui donner
la possibilité d'acquérir une grande maturité et de
connaître la réussite afin de lui éviter de subir un
échec à long terme27(*).
1.2.5.2 Les critères officiels pour accorder
de redoubler
En République Démocratique du Congo,
l'ordonnance loi 174 du 17 octobre 1962 qui réglemente le redoublement
stipule les critères tels que définis les autorités
politiques de notre pays de la manière suivante27(*)
- Sauf dérogation expressément accordée
dans chaque cas particulier par le pouvoir régional, le redoublement
d'une classe n'est permis à un élève qu'une seule fois au
cours de chaque degré du cycle primaire ;
- Le redoublement ne sera décidé qu'en fonction
de l'intérêt pédagogique de l'enfant lui-même. Les
décisions de redoublement sont soumises au contrôle de
l'inspection ;
- Le redoublement est décidé en fonction de
l'âge .L'élève n'ayant pas atteint l'âge
révolu (17 ans en 3e, 18 ans en 4e, 19 ans en
5e, 20 ans en 6e) et ayant obtenu moins de 50 % dans
chacune des disciplines présentées et au total
général est admis à redoubler, si son mauvais
résultat peut-être attribué à un manque de
maturité et s'il donne des sérieuses garanties d'un doublement
fructueux ;
- L'élève ayant échoué aux examens
d'Etat a le droit de reprendre la 6e dans la limite des places
disponibles et dans la mesure où le conseil de discipline n'a pas
à redire sur sa conduite ;
- L'élève qui a été absent pendant
30 jours en dehors des cours pour des raisons graves (maladie, accident grave)
et ayant échoué à la fin de l'année au total
général.
Conclusion
Dans ce premier chapitre nous avons parcouru à
expliquer le processus du système éducatif Congolais, sa
finalité et expliqué les mots clés en rapport avec notre
sujet. Chaque concept nous résume l'idée intelligible de mots
clés que nous venons d'analyser. Le deuxième chapitre explicite
d'une manière approfondie chaque concept dans les études
antérieures de certains chercheurs dans le monde qui ont retenue notre
attention. Nous allons tout de suite passé au deuxième
chapitre.
La réflexion sur le redoublement d'une classe a fait
l'objet de diverses opinions de la part des acteurs éducatifs. Ils ont
généralement associé le redoublement à un
bénéfice pour l'élève appréhendé en
termes de maturation et de progrès scolaires. Certains chercheurs dans
le monde, afin de répondre à cette question, ont mené des
études concernant la pertinence des décisions de redoublement,
les effets sur les élèves.
Ainsi, nous verrons dans les lignes qui suivent les nombreux
travaux réalisés dans ce domaine à travers le monde et la
conclusion de ces travaux. Dans l'éventail des travaux, nous
présentons quelques études qui ont retenu notre attention.
2.1 Etudes antérieures dans le monde : En
Europe et en Amérique
2.1.1 CHOWDSHURY (cité par Pauli et M.
BRIMER), (1971)
Il analyse le rendement dans le district du Bengale
occidental. Il a constaté que le taux de la déperdition
scolaire : abandon et redoublements y est élevé
et il émet cette opinion en disant que cet état de choses
s'explique essentiellement par des facteurs économiques et par
l'influence des Parents vis-à-vis de l'éducation.
L'auteur a trouvé que sur un total de 18 enseignants,
67 % ont répondu positivement et 83 % ont répondu
négativement. Les premiers affirment que l'inadaptation des
élèves à l'école est imputable au manque
d'engagement des Parents par rapport aux activités scolaires et
favorisent le taux élevé de redoublement et un certain nombre de
déperdition scolaire.
On peut constater que la manque collaboration entre
l'école et les Parents est une des principales causes qui entraîne
le redoublement. Si les Parents ne fréquentent pas plus
régulièrement l'école, ils résultent que, entrent
la famille et l'école, il y ait un manque d'engagement.
Il conclut son étude en invitant tous les acteurs
éducatifs en une franche collaboration pour lutter contre la
déperdition scolaire : abandon et redoublement et d'une
manière particulière au gouvernement de prendre ses
responsabilités économique en matière de
l'éducation28(*).
2.1.2 G. B. JACKSON en 1975
Il a fondé son étude sur une méta-analyse
(synthèse de plusieurs recherches). Cette analyse de plus d'une
centaine d'études a cherché à établir :
« L'évolution des compétences
avant et après l'année redoublée, et a comparé
parmi l'ensemble des élèves faibles d'une classe, les
progrès réalisés respectivement par les
élèves promus dans la classe supérieure et des
élèves redoublants »29(*).
Le but poursuivi par Jackson porte sur les résultats
avant et après l'année répétée afin de se
rendre compte s'ils avancent ou régressent. La comparaison des scores
des redoublants à un certain nombre de tests (tests ce
compétences scolaires et d'adaptation socio affective) avant et
après l'année redoublée montre sans ambiguïté
possible que les élèves améliorent leurs performances
suite au redoublement.
Sur 73 études portant sur les compétences des
élèves, 69 (soit 95 %) concluent qu'il y a une
amélioration significative due aux compétences des
élèves au cours de l'année redoublée. Ces
recherches aboutissent à un résultat du même ordre pour
l'adaptation socio affective.
Ces données confortent la position professorale selon
laquelle le redoublement ne bénéficie qu'aux élèves
qui en font l'objet. Une telle analyse est néanmoins très
incomplète. La question essentielle n'est pas, en effet, de savoir si
les élèves redoublants progressent mais de savoir quels auraient
été leurs progrès scolaires s'ils étaient
passés dans la classe supérieure malgré la faiblesse de
leurs résultats au total ou en partie. Pour répondre
à cette question, les auteurs des études
répertoriées par G. B. Jackson ont comparé les
progrès réalisés par les élèves en
difficulté, qu'ils soient promus ou soient redoublants. Le principe de
ces études est de comparer, à partir de tests standardisés
de compétences, les progrès des deux groupes
d'élèves de niveau initial faible.
Dans le premier groupe, les élèves redoublent et
dans le second, ils passent dans la classe supérieure. Les 37 % des
études (sur 60 retenues) concluent qu'il y a un progrès plus
sensible chez des élèves n'ayant pas redoublé. Seulement 2
% aboutissent à un progrès supérieur chez les
élèves qui ont redoublé. Les autres études (61 %)
aboutissent à des comparaisons non significatives entre les
compétences scolaires des deux populations d'élèves
étudiées. On obtient des résultats du même type
à partir d'un test d'adaptation socio-affective. Celle-ci est
significativement moins bonne pour des élèves redoublants dans 26
% des études alors que l'adaptation est meilleure pour les redoublants
dans seulement 3 études sur 104 considérées (et dans la
majorité des études l'adaptation socio-affective n'est pas
modifiée de façon significative). Les résultats de la
méta-analyse de Jackson sont tout à fait édifiants :
la très grande majorité des élèves redoublants ont
finalement « perdu » une année de
scolarité.
2.1. 3 SEIBEL ET LEIVASSEUR en 1979
Ils ont fait une étude sur les « effets
pédagogiques du redoublement »30(*) en France. Elle a concerné plus de 1000
élèves scolarisés au cours préparatoire en 1979.
C'est une étude qui confirme que le redoublement ne semble pas conduire,
en moyenne, à des évolutions pédagogiques aussi favorables
pour les élèves redoublants que pour les élèves
promus. L'évolution comparée des deux populations
considérées révèle un écart croissant
variable selon les exercices proposés, mais très souvent (dans 7
cas sur 10) en faveur des non-redoublants faibles. Les cinq exercices (sur 45)
où les redoublants progressent davantage que les promus faibles se
rapportent tous au domaine mathématique. Ce résultat peut
s'expliquer, en partie, selon ces auteurs « par une pratique plus
fréquente de ce type d'activités qui sont mises en oeuvre au
début du cycle préparatoire ». Cependant si,
à la fin du primaire, la décision de passage ou de redoublement
semble retentir sur l'évolution des apprentissages ultérieurs des
élèves faibles, il apparaît difficile de distinguer dans
cette évolution ralentie des redoublants ce qui est de l'ordre de la
conséquence de la décision du redoublement (une
démobilisation, une moindre stimulation) et ce qui est de l'ordre de la
confirmation de la pertinence et de l'opportunité de celui-ci.
En conclusion, on peut dire que le redoublement ne permet pas
aux élèves de progresser autant que les élèves les
plus faibles ayant été promus. Pour un élève
faible, il n'est pas nécessaire de redoubler pour continuer à
progresser. La décision de fin d'année scolaire n'est pas neutre
à ce niveau d'enseignement. Elle a un effet
« démobilisateur » chez les enfants (et leurs
familles) invités à recommencer leur cours préparatoire et
un effet « dynamisant » pour ceux qui ont connu des
difficultés d'apprentissages31(*).
2.1.4 C. T. HOLMES et K. M. MATTHEWS en 1984
Ils portent l'attention sur : « les effets du
redoublement »32(*). Ils ont examiné 650 recherches portant sur
les effets de redoublement. 44 ont été retenues. Pour les deux
auteurs, le redoublement n'améliore pas durablement les performances des
élèves en difficulté. Il présente plus
d'inconvénients que d'avantages. Au plan pédagogique, on voit la
dispersion d'âge au sein des classes qui handicapent l'apprentissage des
élèves. Les enfants sont, traumatisés d'être
séparés de leurs camarades de classe. Les critères
d'évaluation sont soit cognitifs (lecture, mathématiques,
méthode de travail) ou affectifs (image de soi, ajustement social ou
émotionnel. Le redoublement est préjudiciable aux
élèves qui en sont victimes. Tous les effets du redoublement sont
négatifs. C'est un constat qu'ils ont faîte à partir de
cette étude. Les effets du redoublement ont, après l'année
répétée, des performances moins bonnes que les
élèves qui, au départ, ont le même niveau de
compétences, mais qui ont été promus. Ils concluent que
ces résultats négatifs se retrouvent quelle que soit
l'année redoublée entre la première, la sixième
primaire et secondaire.
2.1.5. HOLMES en 1990
Il a fait une étude sur : « Les effets
pédagogiques du redoublement »33(*) Il recourt à la technique de la méta
analyse en examinant 850 recherches internationales (seules 44 ont
été retenues). Il a montré que le redoublement est
préjudiciable. Les redoublants progressent moins vite que les
élèves promus.
Bref, la plupart des auteurs Américains, ont
étudié les effets pédagogiques du redoublement. Du point
de vue pédagogique, le redoublement porte des préjudices aux
élèves faibles, il entrave leur progression dans les
apprentissages en attribuant leur échec à un manque de
capacité. Le redoublement introduit les élèves qui en sont
l'objet dans la dynamique sociale bien peu favorable à leur
épanouissement. Les redoublants apparaissent comme ceux qui
n'écoutent pas, ne sont pas attentifs, ne sont pas sages, ne
travaillent pas, ne participent pas au cours. Le redoublement est
principalement conçu comme problème lié à l'effort
et à l'implication dans les tâches scolaires. Les travaux qui font
référence au redoublement sont ceux de HOLMES et de MATTHWES
(1984)
Ils s'inscrivent dans la ligne de ceux qui ont
été conduits par JACKSON en 1975 ; Ces deux chercheurs ont
conclut que : « Les effets du redoublement étaient
négatifs ».34(*)
2.1.6 GRISAY (1992)
Il a fait une étude sur « les effets
indésirables de redoublement ». L'étude de celui-ci
permet de circonscrire l'état actuel du redoublement et ces effets
nuisibles.
La première analyse fournit une estimation de l'effet
du redoublement, la seconde mise au point par HEUCHENNE (1994) permet d'estimer
l'effet vrai du traitement. Le redoublement engendre, souvent, un sentiment
passager d'échec ; il inflige à beaucoup, sinon à
tous, une blessure profonde, perte de confiance en soi, sentiment de
dévalorisation ou d'impuissance. Cet effet va à l'encontre
même des capacités d'apprentissage et conduit l'enfant ou
l'adolescent à restreindre ses ambitions et à intérioriser
durablement le sentiment de ses limites.
Aux yeux de ses victimes, le redoublement n'apparaît
donc ni efficace, ni équitable, ni humain, alors qu'il coûte cher,
puisqu'il multiplie les années de scolarité, et laisse des
« bleus à l'âme « .
Il conclut : qu'on peut renoncer au redoublement ou le
réduire fortement en cherchant les alternatives possibles :
individualiser l'enseignement selon le rythme des élèves et aider
les faibles avec un préceptorat qui suit et collabore avec son
enseignant.
2.1.7 WALO HUTMACHER (1993)
Il est Directeur du service de la recherche sociologique du
département de l'instruction publique du canton de Genève. Sa
recherche menée en 1961 nous fait découvrir l'ampleur du retard
accumulé par les élèves genevois du fait des redoublements
au fil des degrés. L'auteur fait toutefois remarquer que les proportions
de redoublement qu'on observe dans l'enseignement primaire genevois actuel
n'ont rien de comparable avec ce que l'on observait dans les années 60
ou ce qu'on observe encore dans un certain nombre de pays. Un mouvement de
réflexion a été engagé, impliquant enseignants et
responsables scolaires de façon à dégager les causes d'un
tel mouvement.
Cette prise de conscience a conduit au développement
du soutien pédagogique et à de premières
expériences de différenciation de l'enseignement. Or, HUTMACHER,
à partir d'une étude des taux de redoublement, montrait
qu'il tendait, globalement, à croître à
nouveau ; que les écarts se creusaient entre favorisés
et défavorisés.
Ce constat a suscité un vaste débat, qui n'est
pas clos et qui a notamment donné lieu à un Forum
réunissant plusieurs centaines d'enseignants et de cadres de
l'école primaire. Un an plus tard, une rénovation de
l'enseignement primaire a été mise en chantier, dans le sens des
cycles d'apprentissage, donc à terme d'une suppression du redoublement.
Trente ans pour en arriver là, sans être sûr pour autant de
faire mieux que d'agir sur les signes extérieurs de
l'inégalité.
HUTMACHER, le dit très
clairement : « Le redoublement n'est qu'un indicateur -
incertain - des inégalités d'apprentissage. Or, jeter le
thermomètre n'a jamais fait tomber la fièvre. La suppression du
redoublement est une mesure nécessaire, mais pas suffisante, et que
toute solution alternative ne vaudra que par sa capacité à
atténuer les disparités effectives d'apprentissage.
La démocratisation des études se joue sur les
acquis réels des générations successives et donc sur les
moyens que se donnent les systèmes éducatifs de
développer, en lieu et place du redoublement, une véritable
individualisation des parcours de formation, fondée sur une organisation
scolaire et des didactiques qui permettent une réelle
différenciation de l'enseignement, des suivis sur l'ensemble d'un cycle
d'étude, une évaluation formative, des méthodes actives
dans toutes les classes ».35(*)
2.1.8. CRAHAY (1996)
La Belgique, compte tenu de son taux de redoublement
élevé constitue également un exemple qui mérite
d'être examiné de près. Il s'y emploie avec force
donnée statistiques et commentaires. Devant l'ampleur du retard scolaire
et souhaitant moderniser le système éducatif, la loi de 1983
porte sur l'obligation scolaire pour la tranche d'âge de 14 à 18
ans et limite le temps de passage dans l'enseignement primaire à une
durée de 7 ans (alors que sa durée théorique est de 6
ans). En outre, cette loi crée une classe d'accueil dans le secondaire,
destinée à recevoir les élèves qui n'ont pas pu
achever leur 6 ans de primaire avec succès).
Cette loi s'est effectivement traduite par une baisse du taux
de redoublement en sixième mais l'interprétation de la loi n'a
pas toujours conduit à une limitation effective du redoublement. En
effet, il arrive que les élèves redoublent plusieurs classes du
primaire et compte tenu de sa limite de 7 ans dans ce cycle sautent en
première en secondaire avant d'avoir atteint la sixième
année du primaire. Certains élèves qui ont redoublé
trois fois passent ainsi directement de la quatrième année du
primaire au secondaire.
CRAHAY conclut dans son étude sur
« l'évolution des taux de retard scolaire dans trois pays
francophones : Belgique, France et le canton de Genève »
que l'analyse des représentations que se font les enseignants à
son propos ou encore l'évaluation des effets cognitifs du redoublement
ou des préjudices socio-affectifs ne sont pas efficaces et
n'améliorent pas le rendement scolaire des élèves en
grande difficulté d'apprentissage.
Les études internationales que l'auteur a
effectuées (1992) indiquent que le niveau global de formation des
générations aussi bien des élites n'est pas plus
élevé dans les sociétés qui font redoubler
davantage les élèves. Il est inutile de dire simplement aux
francophones ceci : « Vous voyez bien que les
Britanniques ou les Scandinaves se débrouillent sans redoublement. On ne
peut faire comme eux sans devenir comme eux, sans d'autres systèmes de
valeur, d'autres représentations de la culture, de l'excellence, des
savoirs de la sélection scolaire et sociale ». 36(*)
2.1.9 VALLET et CAILLE (1996)
Ils permettent d'analyser l'impact des différentes
variables sur la probabilité du redoublement au cours de la
scolarité primaire. Ils confirment les écarts sociaux :
toutes choses égales par ailleurs : le seul fait d'avoir un
père « cadre supérieur » plutôt qu'un
père « ouvrier », augmente de 10,5 % les chances de
connaître une scolarité sans redoublement.
En répartissant les redoublants selon leur origine
sociale et leur nationalité, ils remarquèrent que les
élèves dont les Parents sont inactifs redoublent plus que les
enfants des enseignants, de professions intermédiaires ou d'artisans.
L'un des résultats les plus importants de cette analyse
est qu'il ne ressort pas de handicaps significatifs chez les
élèves étrangers par rapport aux élèves du
même milieu social. Si, en moyenne, 54,3 % des élèves
étrangers n'ont pas connu le redoublement en primaire contre 76,3 % des
élèves français, c'est dû à un effet de
structure c'est-à-dire à un effet lié à d'autres
caractéristiques que l'on retrouve le plus fréquemment chez les
élèves étrangers (origine sociale plus modeste, famille
plus nombreuse, etc.).
Le fait de parler chez soi une autre langue que le
français n'a pas non plus d'effet en soi sur le fait du redoublement.
Seuls les enfants qui ont passé au moins trois années scolaires
hors de France rencontrent, toutes choses égales par ailleurs, de
réelles difficultés. Pour CAILLE, les élèves
d'origine sociale pauvre redoublent plus que les élèves d'origine
sociale riche37(*).
2.1.10 REYNIER Daniel (2007)
Il a repris les études antérieures qui mettent
en évidence l'inefficacité des pratiques du redoublement qui, au
mieux, ne permettent pas aux élèves d'améliorer leurs
performances, au pire, les pénalisent définitivement.
Cet article synthétise un ensemble d'analyses
effectuées sur la question du redoublement en France l'année
dernière au cours de la scolarité obligatoire pour tous les
élèves du primaire. Cette étude est fondée sur les
opinions des élèves et des évaluations. Ces nouvelles
analyses ont été faites le 4 juin 2007. Elles confirment ce que
rapporte la littérature disponible sur le sujet, tant au plan national
qu'international.
Ces nouvelles analyses prennent en compte les études
antérieures de CRAHAY ; Le but de cette étude est
d'évaluer les acquis cognitifs à celui des aspects liés
à la motivation ou bien encore à l'estime de soi.
REYNIER conclut en disant que le redoublement s'avère
peu équitable et inefficace du point de vue des progrès
individuels des élèves. Il affecte négativement la
motivation, le sentiment de performance et les comportements d'apprentissage de
ceux-ci et les stigmatise.
En fin de troisième, à niveau égal, les
élèves en retard obtiennent de moins bonnes notes que les
élèves qui suivent bien leurs études et qui sont moins
ambitieux. Les comparaisons
Internationales montre que le redoublement est inefficace du
point de vue des résultats d'ensemble des systèmes
éducatifs38(*).
2.2 En Afrique
2.2.1 DEBLE Isabelle (1964)
Dans son ouvrage paru en 1964 et sur base de données,
recueillies au Mali et en Côte d'Ivoire, à l'aide de
différentes méthodes, elle procède à
l'évaluation des déperditions.39(*)
Elle attire l'attention sur l'immense gaspillage qui
résulte du fait que beaucoup d'élèves ne terminent pas
leurs études ou terminent avec un certain retard.
En 1967, elle procède à une analyse très
précise et détaillée sur les systèmes
d'enseignement de 14 pays francophones d'Afrique. Elle fournit des statistiques
qui montrent quelle a été, pendant la période de 1957
à 1966, l'ampleur des déperditions et de redoublement dans
l'enseignement du premier degré ; en plus des causes qui peuvent
tenir à la structuration ou à la dynamique du système
d'éducation, elle examine un certain nombre de facteurs connexes :
temps, sexe, type d'établissement40(*).
L'analyse des flux d'élèves laisse
apparaître des propositions parfois élevées de
redoublement et d'abandon en cours d'études. Cette situation se
rencontre aussi bien dans des pays développés que dans des pays
en voie de développement, notamment ceux de l'Afrique francophone.
2.2.2 OWEN EISEMON Thomas (1981)
Dans son ouvrage : « Réduire les
redoublements : problèmes et stratégies »41(*) il a constaté que le
taux de redoublement est un bon outil de mesure de l'efficacité d'un
système éducatif. Ce travail porte sur l'ampleur, les causes et
les conséquences du taux de redoublement élevés.
Après avoir mentionné que le
phénomène est fréquemment sous évalué dans
les statistiques, l'auteur souligne l'importance respective des facteurs
explicatifs liés à la famille et de ceux liés à
l'école. Il montre l'incidence des redoublements sur l'échec
scolaire et l'abandon des études.
Toute généralisation doit cependant être
nuancée : le taux de redoublement est parfois
surévalué et s'il est vrai que les élèves
appartenant à des milieux socialement et économiquement
défavorisés redoublent plus souvent que les autres, les groupes
marginalisés réagissent différemment à des
conditions et des stimulations identiques.
La tendance générale masque des
différences de culture en matière de redoublement entre
régions et sous-régions. Ainsi les taux élevés
observés dans les pays africains francophones sont
particulièrement révélateurs des caractéristiques
systématiques de redoublement.
La recherche dans ce domaine a donné lieu à bien
des actions parmi celles à entreprendre du fait de leur
interdépendance et de l'importance du contexte.
Pour que les interventions soient efficaces, elles doivent
porter à la fois sur le milieu familial et sur le milieu scolaire,
être ciblées et adaptées aux circonstances
particulières et prendre en compte toutes les implications sectorielles
de changements politiques.
Il est vrai qu'un nombre important d'élèves
redoublent chaque année. Le taux du redoublement est normalement tenu
pour un bon indicateur de l'efficacité d'un système
éducatif.
Lorsque ce taux est élevé, cela signifie que
beaucoup d'élèves n'ont pas atteint le niveau que l'on attend.
Mais les raisons de ces redoublements peuvent être variées et ne
sont pas toujours faciles à détecter, comme il n'est pas facile
non plus d'en prévoir les conséquences sur l'apprentissage et la
carrière future de l'élève concerné. Les causes et
les conséquences sur le redoublement varient sans doute d'un pays
à un autre.41(*)
2.2.3 M. BOINA A. M (1990)
En 1990, il a mené une étude qui a
consisté à identifier des indicateurs de performance scolaire de
l'enseignement primaire comorien. Suivant la reconstitution d'une cohorte
à partir des taux de progression observés, il est arrivé
à la conclusion suivante : « En moyenne, il faut 41,5
années par élève pour produire un diplôme et une
durée de scolarité de 6,2 année au lieu de 6. Les
redoublements et les abandons font que le nombre d'années par
élève et par diplômé est de 6,9 fois
supérieur à ce qu'il serait dans le cas idéal pour
produire un diplôme42(*)
Dans l'efficacité interne du système pour
produire un diplôme du niveau primaire demeure faible. Et cette
inefficacité engendre des coûts. Il conclut en disant ceci :
« Pour un groupe de 1000 élèves, l'Etat gaspille 42
% de son budget pour produire les 132 diplômés, ce qui
représente un gaspillage financier énorme, vues les contraintes
financières auxquelles ce pays est confronté »43(*) Le redoublement n'est pas une
solution efficace car les performances des redoublants baissent après
l'année répétée.
2.2.4 MOHAMED ALI MOHAMED (1997/1998)
Dans sa thèse de doctorat, il a fait une étude
sur le rendement scolaire aux Comores. L'analyse des flux
d'élèves laisse apparaître des proportions parfois
élevées du redoublement et d'abandon en cours d'études.
Cette situation se rencontre aussi bien dans les pays développés
que dans les pays en voie de développement, notamment ceux de l'Afrique
francophone.
Au Burundi, il a également fait une étude
portant sur l'évaluation du rendement du système éducatif
pendant les années scolaires 1997/1998 ; On a calculé les
taux de flux scolaire : taux de promotion, de redoublement et d'abandon. A
partir de ces taux, le chercheur qui a fait sa thèse de doctorat a
reconstitué une cohorte afin d'en déduire d'autres indicateurs de
l'efficacité interne.
Entre 1997 et 1998, le taux de redoublement était
stable de la première année à la quatrième
année d'études. Ce taux était compris entre 27 et 29 %. A
partir de la cinquième année, ce taux est monté en
flèche à 37 % pour culminer à 44 % en sixième
année.
Le calcul de ces taux de redoublement par sexe montre la
même tendance caractéristique entre les quatre premières
années et les deux dernières années. En ce qui concerne
les taux de promotion, les taux moyens de promotion calculés à
partir des données de ces deux années scolaires sont assez
élevés : 69,2 % des élèves accèdent en
moyenne en classe supérieure, de la première année
à la cinquième année d'études primaires.
Sur 1000 élèves admis théoriquement en
1ère année, 256 atteignent la 6e sans
redoublement, 664 sont des survivants grâce au redoublement et 80 ont
abandonné leurs études.
Pour l'ensemble, les résultats sont bons. Les filles
ont des résultats légèrement supérieurs à
ceux des garçons mais l'écart reste très faible.
Le coefficient d'efficacité est de 69,2 % en moyenne en
5e année, ce qui signifie qu'un nombre important
d'années/élève est gaspillé. Ce coefficient baisse,
pour l'année terminale, jusqu'à 64 %. Il conclut qu'il n'y a
pratiquement pas de différence significative entre les sexes en ce qui
concerne les redoublements.
2. 2.3 En République Démocratique du
Congo
2.2.3.1 NDUZI TAMBU, (2001-2002)
Il a fait son étude sur les opinions des parents et des
enseignants sur le redoublement de classe. Dans cette recherche les parents et
les enseignants ont des points de vue divergents sur le redoublement de
classe.
En effets les parents détournent la décision des
redoublements en adoptant plusieurs solutions entre autre : envoyé
son fils ou sa fille dans une autre école, l'encadré par un
enseignant de plus ou un précepteur qui suit son processus,
blâmé celui-ci ou le punir pendant un temps pour se corriger et se
prendre en charge c'est- à- dire commencer à étudier.
Pour la plupart des enseignants le redoublement de classe est
plus au profit des élèves et il est efficace parce qu'il permet
aux redoublants d'améliorer leurs performances, connaître le
succès (réussir) et procéder la matière. Les
enseignants remarquent que la décision de redoublement a
été toujours contournée par les parents pour des raisons
financières, ils viennent les corrompre pour que l'enfant passe de
classe, une fois que l'enseignant refuse les parents du redoublant font
changer leur fils ou fille d'école. Il est difficile pour que les
parents payent deux fois la même classe pour un enfant.
Il conclut son étude que : « les
opinions des parents ont été divergentes de la perception des
enseignants »44(*). Les enseignants trouvent nécessaire et
capital de faire redoubler un élève faible en matière
principale pour renforcer ses acquis et le rendre responsable, conscient de son
cursus scolaire. Et pour la plupart des parents le redoublement de classe est
souvent inacceptable en raison de son coût et des revenus mensuels
insuffisants pour ceux qui travaillent. Les parents sont contre le redoublement
et les enseignants sont pour le redoublement de classe.
Conclusion
Les auteurs des études antérieures ont
comparé les compétences des enfants avant et après
l'année redoublée aux résultats de la fin de
l'année, et certains ont souligné les effets (positifs,
négatifs) du redoublement.
Pour la plupart des chercheurs, le redoublement
n'améliore pas les performances des élèves en grandes
difficultés d'apprentissage, après l'année
répétée, le redoublant présente les mêmes
problèmes. Pour eux le redoublement n'est pas efficace.
Ceux qui ont évalué la décision de
redoublement concluent qu'elle n'est pas perçue par les parents et elle
a été toujours contournée à cause de son
coût budgétaire.
Pour ceux qui ont mis plus l'accent sur les effets du
redoublement, ils ont soulignés les effets cognitifs de redoublement
pour certains élèves comme manque de motivation, d'attention, des
matériels nécessaire, du temps pour lire et faire de recherches
et le manque d'intelligence moyen et de maturité. Ce qui concerne les
effets socio - affectifs pour la plupart de redoublants, l'ajustement social
ou émotion, image de soi, c'est-à-dire le redoublant
développe une image négative de soi comme (bête,
fainéant, irresponsable, négligent).
Le redoublement porte donc préjudice aux
élèves faibles, il entrave leur progression dans les
apprentissages, attribuant leur échec à un manque de
capacité. Les élèves reçoivent un sentiment
d'incapacité acquis ; il introduit les élèves qui en
sont l'objet dans une dynamique sociale bien peu favorable à leur
épanouissement.
Avant de tenter de vérifier nos hypothèses, et
atteindre les objectifs de notre travail, comme l'ont fait les chercheurs des
études antérieures que nous venons de souligner ; nous
allons procéder à la description de notre démarche
méthodologique au chapitre suivant.
Dans ce chapitre, nous exposons la démarche
méthodologique que nous avons entreprise en vue d'atteindre les
objectifs de notre travail et de vérifier nos hypothèses.
Avant de définir nos objectifs, il sied de nous poser
les questions suivantes :
- Faut-il redoubler pour améliorer les acquis ?
- Le fait de redoubler une classe permet-il
d'améliorer les notes scolaires et de lutter contre les
échecs ?
Ces questions aident à formuler nos hypothèses,
à présenter notre échantillon, à dégager les
variables, à expliquer comment nous avons élaboré notre
instrument d'enquête, et quelle démarche nous avons suivie pour
récolter les données.
3.1 Objectif de notre travail
Notre travail poursuit les objectifs suivants :
- Evaluer la perception des élèves et leurs
attitudes surtout quand ils font l'objet de décision de
redoublement,
- Vérifier si le redoublement améliore les
performances des élèves redoublés, en cas des
difficultés scolaires et des échecs,
- Recueillir les points de vue des éducateurs et
apprécier leurs opinions à propos de redoublement et ses
effets.
En effet, le redoublement fait-il progresser
l'élève par rapport à son cursus scolaire ? , le
redoublement présenté comme un aveu de l'échec du
système scolaire n'entraîne- t- il pas des conséquences
fâcheuses sur la vie, la motivation en faisant apparaître un
complexe d'infériorité ? Nous nous demandons si, dans
l'état de crise économique du pays et dans la crise salariale des
enseignants congolais, les élèves et les autorités
scolaires partageraient-ils les mêmes avis que les enseignants sur le
redoublement de classe ?. Leurs points de vue ne seraient-ils pas
divergents ?
3.2 Hypothèse
Des questions qui précèdent, nous posons les
hypothèses suivantes :
§ Pour Les enseignants et les autorités
scolaires, il y aurait un lien direct entre le redoublement scolaire et
amélioration des acquis ;
§ Chez les élèves la relation redoublement-
amélioration des acquis ne serait pas unanimement perçue par les
élèves ;
§ Les élèves seraient contre le
redoublement car la scolarisation devient chère occasionnant la
déperdition et l'abandon scolaire ;
§ Par rapport à leurs enfants, les enseignants
percevraient mal la relation directe redoublement- amélioration des
acquis.
3.3 Population concernée
Notre population ciblée est composée des chefs
d'établissements, des enseignants et des élèves du
secondaire : de troisième, de quatrième, de cinquième
et de sixième ; des différentes options (technique
commerciale administrative, informatique, électronique, mécanique
et électricité, littéraire, bio-chimie, math- physique et
pédagogie). Et de quatre écoles secondaires de la sous division
de Masina.
3.3.1 Echantillonnage
Faire un échantillonnage, c'est choisir un nombre
limité d'individus, d'objets ou d'évènements dont
l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la
population entière, à l'intérieur de laquelle le choix a
été fait45(*).
Pour être représentatif de la population, notre
échantillon a été pris d'une manière
« aléatoire ». Cependant l'expression
« aléatoire » ne signifie pas n'importe qu'il s'est
fait n'importe comment. Il s'agit, au contraire, que tous les individus de la
population doivent avoir la même chance d'être choisis et de faire
partie de l'échantillon. Il s'appelle un échantillon
aléatoire stratifié.
Il consiste à prélever des échantillons
non pas sur l'ensemble indifférencié de la population mais sur
des sous-groupes définis au sein de celle-ci. A partir d'un certain
nombre de critères arbitrairement choisis, la population entière
est divisée en catégories homogènes nommées
strates. On tire aléatoirement un certain nombre de sujets qui forment
l'échantillon. On pondère alors les représentations
numériques des échantillons de manière à respecter
les distributions des strates de la population « parents ».
Si on conserve les mêmes critères, cette manière de
procéder est fidèle46(*).
Pour des raisons aussi bien économique que de
faisabilité, nous avons convenu avec le directeur, à ce premier
niveau, de nous limités à quatre écoles : une
école publique, une école officielle, une école
conventionnée et une école privée que nous
présentons dans le tableau suivants :
Ecoles
|
Institut technique : électronique,
mécanique, & électricité de Masina
|
Institut pédagogique & scientifique de Masina
|
Collège Mama Wa Boboto
|
Complexe scolaire Diosse
|
Total
|
Enseignants
|
20
|
20
|
20
|
20
|
80
|
Autorités scolaires
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
Elèves
|
50
|
50
|
50
|
50
|
200
|
Total
|
71
|
71
|
71
|
71
|
284
|
Nous sommes intéressées aux écoles
secondaires et aux classes moyennes et terminales c'est-à-dire
troisième, quatrième, cinquième et sixième des
humanités secondaires. Pour donner la chance à chaque
classe , nous avons choisis 15 élèves en troisième,
10 élèves en quatrième, 15 élèves en
cinquième, et 10 élèves en sixième.
Dans chaque école, nous avons choisi 50
élèves de la troisième à la sixième, parmi
lesquels on trouve des redoublants et des non redoublants pour avoir des
opinions divergentes. Nous avons choisi 20 enseignants de chaque école
et le préfet des études. Chacun a reçu un protocole pour
répondre aux questions posées.
Nous avons donc réalisé notre étude
auprès des enseignants, des élèves et des autorités
scolaires dans quatre écoles de la sous-division de Masina.
Nous avons distribué 300 protocoles. Il nous en est
revenu 240, et 60 protocoles sont perdus. L'ensemble de l'étude a donc
porté sur 240 individus, sur 284 qui constituent notre
échantillon de départ.
3.4 Elaboration du questionnaire
Selon PICHOT, le questionnaire est un test composé d'un
nombre plus ou moins élevé de questions, présenté
par écrit au sujet et portant sur ses opinions, ses goûts, son
comportement dans des circonstances précises, ses sentiments, ses
intérêts47(*).
Le questionnaire est une des formes principales de la
méthode d'enquête utilisant l'envoi d'une même liste de
questions préparées à l'avance à un grand nombre de
personnes qui conduit au dépouillement systématique des
réponses écrites. C'est le document de base de la récolte
des données.
Nous avons élaboré deux questionnaires, un,
destiné aux enseignants et aux autorités scolaire et un autre
destiné aux élèves.
Le questionnaire destiné aux enseignants et à
chaque autorité scolaire comprend trois parties principales qui
sont : une lettre introductive qui explique aux sujets de notre
enquête le but de notre travail et explique en outre la manière
dont il faut répondre au questionnaire (consigne).
Nous leurs avons rassurés de l'anonymat du
questionnaire et nous les avons invités à une franche
collaboration pour arriver aux succès de notre recherche et avoir des
informations justes et précises.
La seconde partie relative à l'identification nous
donne les informations sur les sujets de notre étude : sexe,
âge, diplôme, état civil, ancienneté, et
matières enseignées.
Cette partie permet de recueillir des renseignements de chaque
sujet de notre recherche.
La troisième et la dernière partie du
questionnaire contient l'essentiel de nos questions en relief avec les
variables retenues par cette recherche. Elle contient sept questions
fermées.
Le questionnaire destiné aux élèves a
deux parties essentielles : l'indentification qui nous donne des
informations sur le sujet et la dernière partie comprend six questions
en relief avec la variable indépendante, le redoublement et la variable
dépendante, le rendement. Le tout nous avons 12 questions qui se
trouvent en annexe, tel que nous venons de décrire.
Nous avons aussi procédé avant de distribuer les
questionnaires à une pré-enquête. Elle a consisté
à sonder les opinions des élèves et des enseignants
à propos du redoublement scolaire au moyen d'une interview. Elle nous a
permis de découvrir si on comprenait bien les questions, de pouvoir
éventuellement les corriger, les réajuster et même de
supprimer les questions inappropriées. Nous avons ainsi gardé
dans la forme définitive seulement les questions exprimant le contenu de
notre recherche.
Après avoir fait approuver notre instrument
d'enquête, nous sommes passés à la phase
d'administration.
3.4.1 La méthode d'enquête
(questionnaire)
Pour réaliser notre enquête sur le terrain, nous
sommes passées au bureau exposer notre problème en expliquant le
motif de l'enquête à l'autorité. Après avoir
sollicité l'accord des autorités scolaires. Sur place et avec son
accord nous avons remis à chaque redoublant ou non redoublant les
protocoles dans les classes retenues et selon le nombre prévu dans
chaque école. Dans deux écoles (le Collège Mama wa Boboto
et l'institut pédagogique et scientifique de Masina), les préfets
ont préféré que nous laissions les protocoles entre leurs
mains et que nous leur accordions quelques jours pour répondre puis que
nous revenions les chercher une semaine plus tard.
Certaines écoles nous ont demandé d'attendre
quelques jours après les interrogations générales.
D'autres n'ont pas hésité à nous donner la permission de
distribuer directement notre questionnaires mais les protocoles ont
été perdus. Nous avons été obligées de
rephotocopier les questionnaires et nous ne sommes pas rentrées à
nouveau dans cette école pour redistribuer les protocoles.
Dans une école, les autorités scolaires ont
préféré donné ces questionnaires car certains
écoliers qui ne savent ni lire, ni écrire correctement sont des
dérangeurs. C'est pourquoi nous avons procédé à la
lecture du questionnaire.
Pour éviter les réponses identiques, nous avons
aidé les élèves à nous donner les informations
recherchées en expliquant le but de notre recherche ou faire une
étude sur l'apport de leurs points de vue afin d'aboutir à un bon
travail.
La passation de tous les questionnaires a duré,
étant donné la distance de certaines écoles par rapport
à notre résidence et comme le transport était parfois
difficile, la durée s'est encore allongée.
En effet, certains enseignants promettaient de répondre
après deux, trois ou quatre jours, une semaine après.
Nous avons distribué les protocoles du 3 au 22
décembre mais la récolte a duré plus ou moins 20 jours
pour avoir la totalité de notre échantillon.
3.5 VARIABLES
Les variables sont des caractères, c'est -à -
dire des traits, des aspects qui appartient à un objet ou des objets et
qui varient en prenant diverses modalités ou diverses valeurs.48(*)
Il existe plusieurs sortes de variables mais nous n'en avons
retenu que deux : la variable indépendante et la variable
dépendante.
Nous avons retenu une variable indépendante : le
redoublement scolaire et une variable dépendante le rendement scolaire.
. Par exemple, les effets d'un redoublement dépendent d'un
élève à un autre. Il y a des élèves qui
accueillent bien la décision de redoubler et qui améliorent leur
acquis en prenant conscience de ses faiblesses. D'autres, au contraire, pour
contourner la décision du redoublement change d'école à
école.
Le tableau ci-dessous indique les variables retenues de notre
recherche que nous présentons. Elles sont analysées au
quatrième chapitre :
Variable indépendante
|
Variable dépendante
|
|
|
Le redoublement scolaire
|
Rendement scolaire :
|
|
Amélioration des acquis
|
Nous avons dégagé ces deux variables pour
vérifier nos hypothèses de manière à
vérifier si les élèves, les enseignants et les
autorités scolaires partagent les mêmes points de vue sur le
redoublement scolaire.
La variable indépendante porte sur les questionnaires
relatifs au redoublement scolaire et la variable dépendante porte sur
le rendement, dépend d'un élève àun autre, comment
lui-même le conçoit. Ce résultat peut aussi changer selon
le sexe, l'âge, la classe ou la matière enseignée par
chaque professeur et de sa façon de dispenser ses cours.
3..5.1 Dépouillement
Le dépouillement de notre questionnaire a d'abord
consisté à relever les fréquences des réponses
choisies par individu et par item. Dans ce premier cas, nous avons
utilisé la technique statistique de pourcentage. Ceci en vue de
faciliter la lecture des résultats et leur comparaison s'obtient en
appliquant la formule suivante :
%=_Fx100
N
F= fréquence observée
N= population
%= pourcentage
Conclusion
Nous avons démontré la démarche faite
pour distribuer notre questionnaire dans les quatre écoles choisies au
hasard comme notre échantillon aléatoire. Notre questionnaire
porte sur les opinions des élèves, des autorités scolaires
et des enseignants sur le redoublement de classe. C'est une série de
questions relatives aux sujets de recherche sur lequel l'enquêté
doit fournir des informations nécessaires. Le questionnaire est
composé de trois parties importantes, celui des élèves
comme celui des enseignants et des autorités scolaires. Ces trois
parties sont les suivantes : la lettre aux éducateurs, leur
identité et le questionnaire proprement dit. La composition du
questionnaire aux enseignants et aux autorités scolaires se
présente ainsi : l'identité de l'élève et le
questionnaire proprement dit. En plus du questionnaire, nous avons
examiné le palmarès pour relever le taux des redoublants,
année 2006-2007.
La variable indépendante est relative au questionnaire
pour connaître les opinions des
élèves et des éducateurs à propos
du redoublement, leurs attitudes face à la décision prise et les
effets qui se présentent si on n'a pas pu surmonter la décision
envisagée.
La variable dépendante porte sur l'identification qui
nous donne toutes les informations sur l'identité du sujet
enquêté.
Enfin, nous avons procédé à la
distribution des protocoles aux enquêtés en leur accordant
quelques jours ou en examinant sur place la manière de répondre
à ces questionnaires et à la récolte des données.
Nous avons enfin énuméré certaines difficultés
rencontrées. Nous allons maintenant procéder au quatrième
chapitre où nous présentons les résultats de cette
enquête et où nous les analysons.
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE, ET
INTERPRETATION
Dans le troisième chapitre de ce travail, nous
avons exposé les techniques choisies en vue d'atteindre le but de notre
étude et recherche.
Ce quatrième chapitre est consacré à
la présentation quantitative de l'échation, à l'analyse et
à l'interprétation des résultats de notre
enquête.
4.1. Présentation générale de
l'échation
Tableau n° 1 : Répartition des
enseignants et autorités scolaires selon le sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Féminin
|
17
|
24,3 %
|
Masculin
|
53
|
75,7 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Sur 70 enseignants et autorités scolaires
enquêtés, 58/70 sont de sexe masculin et 17 sont de sexe
féminin. Ce qui nous conduit à découvrir la
prédominance masculine aux quatre écoles de sous division de
Masina.
Tableau n° 2 : Répartition des
enseignants et autorités scolaires selon l'âge
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 40 ans
|
21
|
30 %
|
40 à 49 ans
|
37
|
53 %
|
50 ans et plus
|
12
|
17 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Le premier groupe d'enseignants, soit (80%) sont
relativement jeunes. Et ils sont peu nombreux. Ils peuvent être
très utiles et rentables dans leur travail malgré leur petite
expérience. A cet âge, ils ne peuvent que donner le meilleur
d'eux-mêmes.
Le deuxième groupe est celui des enseignants dont
l'âge varie de 40 à 49 ans. Ils sont 37 (53%). C'est un groupe qui
est plus présent dans le corps professoral des enseignants. Ils ont une
expérience
professionnelle et contribuent beaucoup sur la formation
des élèves.
Le troisième groupe est formé de ceux qui
ont plus de 50 ans (17%). Ils sont minoritaires dans le corps professoral. Ils
ont une longue expérience de l'enseignement et cela leur devient un
métier. Avoir des personnes âgées dans l'équipe
éducative est un atout pour le groupe. Ils sont souvent comme des
« sages ». Il est bon que l'équipe éducative
soit formée de jeunes et de vieux.
Tableau n° 3 : Répartition des
enseignants et autorités scolaires selon le statut
familial
Statut familial
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Marié
|
58
|
83 %
|
Célibataire
|
11
|
16 %
|
Divorcé
|
1
|
1 %
|
Veuf (veuve)
|
0
|
0 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
En ce qui concerne le statut familial sur 70 enseignants
qui ont répondu, 58 sont mariés, soit 83%, le onze (11) soit 16%
sont célibataires et un divorcé soit 1%, zéro pourcent
(0%) des veufs. Ce qui veut dire, qu'ils ont tous des responsabilités.
Nous remarquons que la plupart des enseignants sont mariés et peuvent
jouer un bon rôle des parents en tenant compte de leurs rôles comme
enseignant et parent.
Tableau n° 4 : Répartition des
enseignants et autorités scolaires selon le niveau
d'études
Niveau d'études
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
A1 et D6
|
0
|
0 %
|
A2 et
|
4
|
6 %
|
Graduat
|
36
|
51 %
|
Licence
|
30
|
43 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Sur septante enseignants qui ont répondu,
zéro possède le niveau A1 et D6 (0%). Quatre possèdent le
niveau A2 (6%). Par contre il y a prédominance dans le niveau graduat.
Ils sont (36) trente et six (51%). Et trente (30) ont le niveau de licence,
soit 43%.
Dans l'ensemble, tous les enseignants ont un bon niveau
d'étude. 94% ont fait la pédagogie appliquée. Ce qui
veut dire qu'ils ont vraiment formés pour l'enseignement. On peut
atteindre un rendement excellent. Ce sont des enseignants de
qualité.
Tableau n° 5 : Répartition des
enseignants et autorités scolaires selon l'ancienneté
Nombre d'années
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1 - 9 ans
|
15
|
21 %
|
10 - 19 ans
|
27
|
39 %
|
20 - 29 ans
|
15
|
21 %
|
30 ans et plus
|
13
|
19 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Nous avons réparti les enseignants en quatre
groupes :
- Le premier groupe est celui des enseignants dont
l'ancienneté varie de 1 jusqu'à neuf ans (21%). Ils sont quinze
en train de se former à leur métier d'enseignant.
- Le deuxième groupe de 10 à 19 ans sont en
train de s'installer dans le métier et sont plus nombreux, soit 39%. Ce
sont des enseignants qui commencent à avoir de l'expérience dans
leur métier.
- Le troisième groupe et quatrième de 20
à 29 ans et de 30 ans et plus sont ceux qui sont vraiment
installés dans le métier. Ce deux groupes réunissent soit
30% des enseignants qui ont déjà une grande expérience
dans le métier.
Nous constatons que ceux qui ont dix à dix neuf
ans d'enseignement n'ont pas assez d'expérience de leur
métier.
Tableau n° 6 : Répartition des
élèves selon le sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Féminin
|
76
|
45 %
|
Masculin
|
94
|
55 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Il se dégage de ce tableau que 94
élèves répondants soit 55% sont de sexe masculin et 45%
sont de sexe féminin. Ce qui veut dire que les garçons sont plus
nombreux que les filles dans les quatre écoles que nous avons
passées enquêter.
Tableau n° 7 : Répartition des
élèves selon l'âge
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
12 - 14 ans
|
23
|
14 %
|
15 - 16 ans
|
66
|
39 %
|
17 - 19 ans
|
67
|
39 %
|
20 et plus
|
14
|
8 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Les plus jeunes élèves sont 23 (soit 14%)
ont répondu se sont les élèves de troisième
secondaire. Ils se situent entre 12 à 14 ans. Les moins jeunes se
situent entre 15 à 16 ans et sont les élèves de
quatrième. Soit 39% ont répondu à nos questions. Et les
grands et les plus grands se situent entre 17/19 ans et plus sont les
élèves de cinquième et sixième des
humanités. Ils sont dans les classes terminales. Les deux groupes
d'âge réunissent soit 47% des répondants.
Nous constatons que les élèves de
4ème et 5ème qui ont plus contribués
avec leurs opinions en répondant aux questions
distribuées.
Tableau n° 8 : Répartition des
élèves selon les sections l'enseignement
Sections
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pédagogie
|
31
|
18 %
|
Bio-Chimie
|
60
|
35,2 %
|
Littéraire
|
33
|
19 ,4 %
|
Commerciale
|
13
|
8 %
|
Autres
|
33
|
19,4 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Dans ce tableau, nous remarquons que la plupart des
répondants sont plus de section Bio-chimie (35,2%) et les moins nombreux
qui ont répondu sont de sections commercial parce qu'ils ne sont pas
nombreux dans les classes terminales c'est-à-dire cinquième et
sixième. Les autres sont des techniques électroniques,
mécanique et électricité, dont la majorité ne sont
que des garçons. D'où un nombre élevé des
élèves qui ont répondu sont de sexe masculin.
Tableau n° 9 : Répartition des
élèves selon les années de redoublement
Année de redoublement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
A redoubler
|
83
|
49 %
|
Deux fois redoublés
|
36
|
21 %
|
Aucune fois redoublée
|
51
|
30 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Sur 170 élèves enquêtés qui ont
répondu, nous constatons que la plupart des élèves ont
redoublé une fois (49 %), trente et six ont deux fois
redoublés deux fois (21%) et cinquante et un ont
aucune fois redoublé (30%). Ce tableau nous fait remarquer l'importance
de notre étude sur le redoublement scolaire. Nous remarquons que sur 170
répondants 83 ont redoublés au moins une fois et 36 au moins deux
fois.
Donc il y a un nombre élevé de redoublement
dans les quatre écoles prises comme échantillonnage de notre
enquête. Dans les enquêtes faites on trouve un taux
élevé de redoublement en troisième et en cinquième,
dans une école nous avons trouvé six redoublement en
sixième pédagogie.
4.2. Analyse des items et présentation des
réponses des enseignants et des autorités
scolaires
Question n° 1 : Les
élèves qui redoublent améliorent leur
rendement ?
Tableau n° 10 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
10
|
14,3 %
|
Quelques fois
|
55
|
78,6 %
|
Pas du tout
|
5
|
7,1 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
En observant ces réponses, on réalise que
la majorité des enseignants et autorités scolaires soit 78,6%
sont d'accord que le redoublement améliorent les acquis des
élèves.
Question n° 2 : Les
élèves devant redoubler acceptent
facilement
Tableau n° 11 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
1
|
1 %
|
Quelques fois
|
32
|
46 %
|
Pas du tout
|
37
|
53 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
L'observation de ce tableau montre que les
élèves devant redoubler n'acceptent pas de redoubler. Soit 53% ne
sont pas d'accord de redoubler selon les réponses des enseignants et des
autorités scolaires et leurs expériences.
Question n°3 : Est-il pertinent de
faire reprendre à un élève toutes les matières
quand il n'a échoué qu'à certaines d'entre
elles ?
Tableau n° 12 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
24
|
34,3 %
|
Quelques fois
|
10
|
14,3 %
|
Pas du tout
|
36
|
51,4 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Il ressort de ce tableau que les éducateurs soit
51,4% n'acceptent pas de faire reprendre un élève toutes les
matières lorsqu'il échoue qu'à une discipline. C'est une
réponse qui entre en contradiction avec la première question dont
la plupart ont affirmé que le redoublement améliorent le
rendement si le redoublement améliore les acquis des
élèves alors qu'il reprenne toutes les matières, ils
deviennent de plus en plus forts et sages. Et c'est pertinent qu'ils reprennent
toutes les matières.
Question n° 4 : Dans l'état
actuel des choses accepteriez-vous facilement que votre enfant
redouble
Tableau n° 13 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
40
|
57,2 %
|
Non
|
16
|
22,8 %
|
Oui et non
|
14
|
20 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Nous constatons que les éducateurs sont tous
d'accords d'appliquer la décision de redoublement surtout lorsqu'elle
concerne leurs enfants d'une part.
D'autre part, ils sont convaincus que le redoublement
améliore les acquis des élèves faibles. De cette
conviction ils acceptent que dans l'état actuel de crise
économique et éducative du pays que leurs enfants reprennent une
année d'étude.
Question n° 5 : Pensez-vous que le
redoublement scolaire soit la meilleure solution ?
Tableau n° 14 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pour tout élève
|
10
|
14,3 %
|
Pour certains
|
60
|
85,7 %
|
Pour aucun
|
0
|
0 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
Pour la plupart des éducateurs, le redoublement est
la meilleure solution pour certains élèves qui ont des lacunes
dans tels cours ou dans tels autres.
Question n° 6 : Seriez-vous d'accord
qu'on supprime le redoublement de classe pour raison
d'échec ?
Tableau n° 15 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
D'accord
|
5
|
7,1 %
|
Ni d'accord ni pas d'accord
|
6
|
8,6 %
|
Pas d'accord
|
59
|
84,3 %
|
TOTAL
|
70
|
100 %
|
De ce tableau, ressort le refus des éducateurs en
ce qui concerne la suppression de redoublement, soit 84,3% ne sont pas
d'accord. Pour eux, le redoublement ne s'applique pas en raison d'échec
mais en raison d'amélioration de rendement de
l'élève.
4.3. Analyse et Présentation des
réponses des élèves
Question n° 1 : Accepterais-tu ou
as-tu accepté facilement de reprendre la
classe ?
Tableau n° 16 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
64
|
37,6 %
|
Non
|
106
|
62,4 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
En considérant ce tableau, nous trouvons que 62,4%
des élèves n'acceptent pas de redoubler la classe. Ce
résultat ainsi obtenu nous permet d'affirmer notre hypothèse
selon laquelle la relation redoublement - amélioration des acquis ne
serait pas unanimement perçue par les élèves.
C'est-à-dire les élèves sont contre le redoublement de
classe.
Question n° 2 : Le redoublement
permet d'améliorer ses acquisitions et son
rendement ?
Tableau n° 17 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
47
|
28 %
|
Plus ou moins
|
41
|
24 %
|
Pas du tout
|
82
|
48 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
D'après ce constat, nous affirmons notre
hypothèse selon laquelle le redoublement scolaire n'améliore pas
les acquis des élèves. Soit 48%
des élèves affirment que le redoublement
n'améliore pas du tout leur rendement scolaire.
Question n° 3 : Le redoublement
permettrait aux élèves de mieux assimiler les
matières ?
Tableau n° 18 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout élève
|
18
|
6 %
|
A quelques élèves
|
141
|
83 %
|
A beaucoup d'élèves
|
11
|
11 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Le tableau nous montre que les élèves qui
reprennent la classe assimilent bien leurs matières. De ce constat, nous
disons que le redoublement permet aux élèves redoublés de
posséder les matières. Ce tableau rejoint le deuxième
objectif de notre travail qui est de vérifier si le redoublement
améliore les performances des élèves redoublés en
cas des difficultés scolaires et des échecs.
Question n° 4 : Le redoublement ne
devrait être appliqué que pour raison
d'âge ?
Tableau n° 19 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
0
|
0 %
|
Ni oui ni non
|
37
|
22 %
|
Pas du tout
|
133
|
78 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
De ce tableau ressort soit 78% des élèves
qui disent que le redoublement ne soit pas appliqué pour raison
d'âge. Dans ce cas cette réponse contredise le texte officiel de
l'état sur le redoublement de classe qui est permis d'être
appliqués que pour la raison d'âge : « Le
redoublement est favorable à l'élève en fonction de son
âge, c'est-à-dire plus on est jeune plus il y a les
possibilités de redoubler, par contre quand l'âge est
avancé, le redoublement devient nuisible » (49(*)54).
Question n° 5 : En cas de
décision de redoublement, préférerais-tu aller passer de
classe ailleurs ?
Tableau n° 20 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
118
|
69,4 %
|
Plus ou moins
|
14
|
8,2 %
|
Pas du tout
|
38
|
22,4 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Nous remarquons de ce tableau que les élèves
n'acceptent pas de redoubler sur son école, ils préfèrent
passer sa classe dans une autre école. C'est un refus de
redoubler.
Question n° 6 : Selon toi, ce serait
mieux de supprimer le redoublement de classe au profit d'une solution plus
efficace ?
Tableau n° 21 :
Réponses
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tout à fait
|
96
|
56,5 %
|
Ni oui ni non
|
22
|
13 %
|
Pas du tout
|
52
|
30,5 %
|
TOTAL
|
170
|
100 %
|
Les élèves sont d'accord de supprimer le
redoublement de classe, en cherchant une autre solution plus efficace, soit
56,5%. Il y a aussi
ceux qui refusent catégoriquement soit 30,5% ne
sont pas d'accord de supprimer le redoublement.
4.4. Interprétation des
résultats
Dans les lignes qui suivent, nous essayons
d'interpréter les principaux résultats de cette
enquête.
Il ressort de ces résultats que les
éducateurs et les élèves ont émis des opinions
selon l'intérêt pédagogique de chacun.
Selon la plupart des enseignants, le redoublement de
classe améliore le rendement des élèves lorsqu'ils
répètent les mêmes matières. Soit 78,6% sont pour le
redoublement comme moyen efficace pour aider les élèves à
assimiler les matières dont ils ont été faibles. Mais ils
ne tiennent pas compte de la déficience intellectuelle, qui a un certain
âge, l'adolescent selon l'état physique de chacun, il y a une
déficience mentale qui entraîne un retard de progression scolaire,
si l'élève n'est pas encadré, suivi. Cela peut conduire
à l'échec grave et au redoublement scolaire. Et la moyenne
d'intérêt que certains élèves ont du
dégoût pour tout ce qui a trait à l'école. Ils se
sentent inutiles et s'ennuient. On constate des absences qui peuvent conduire
à l'arrêt de la scolarité. Ceci est provoqué par une
perturbation de l'environnement : mésentente entre parents, deuil,
chômage.
Ils constatent que les élèves devant
redoubler n'acceptent pas facilement de redoubler, ils vont souvent dans la
discrétion dans d'autres écoles. Le système scolaire joue
un rôle important pour la réussite ou le
redoublement des élèves. Ce qui
entraîne le refus scolaire et changement des écoles qui est
lié à l'âge, à la situation économique et
à la pédagogie identique pour tous, c'est-à-dire
même programme, mêmes examens et évaluation. On ne tient pas
compte de la différence qui existe entre l'élève et leur
différent niveau de maturation physique, intellectuelle, psychologique
et affectif. Le rythme de chacun n'est pas souvent respecté. Avec les
classes surpeuplées d'élèves de 50 à 100 dans les
écoles, l'enseignant trouve des difficultés pour adapter ses
leçons aux différents niveaux représentés dans sa
classe. Les programmes scolaires sont trop denses, les évaluations
obligatoires et compétitives ne font qu'accentuer les différences
entre excellent et faibles. La reprise d'une année d'étude a
souvent des répercussions sur son équilibre psychologique
d'où la plupart change d'école soit 53% des élèves
n'acceptent pas du tout de redoubler, 46% accepte que quelques fois et 1%
accepte tout à fait. Nous pouvons dire que le 1% représente les
enfants des enseignants car la majorité accepte que leurs enfants
reprennent la même classe en cas de décision de redoublement. Soit
57,2% des oui rapportent à la question suivante : dans
l'état actuel des choses accepteriez-vous facilement que votre enfant
redouble ? Soit 40 ont répondu oui (57,2%), soit 16 ont
répondu non (22,8%) et enfin 14 ont tâtonné entre oui et
non (20%).
En effet, la décision de redoubler disent les
enseignants est faite pour un intérêt pédagogique des
élèves et est refusé catégoriquement par les
élèves victimes de cet effet. Car les éducateurs
perçoivent que cette décision est contournée et n'est pas
perçue au même sens entre les deux acteurs (éducateur et
élève).
Pour cette raison les enseignants ne sont pas d'accord de
supprimer le redoublement tandis que les élèves ne sont pas
d'accord de la suppression de redoublement pour une solution plus
efficace.
Cependant, la plupart des élèves
n'acceptent pas de redoubler puisqu'il n'aide pas à faire un
progrès et n'améliore pas les acquis mais permet
l'élève d'assimiler ou posséder les matières
auxquelles il a été faible l'année
antérieure.
La variable redoublement - amélioration des acquis
porte des points de vues divergents selon l'expérience des
éducateurs et des élèves. Pour les éducateurs la
décision de redoublement est pertinence pour aider les
élèves à prendre conscience de ces échecs,
étudier afin de connaître le succès. Selon leurs opinions,
le redoublement, donne pour la plupart des élèves un bon
rendement. Il y a certains élèves qui affirment les bien faits de
redoublement qui leur ont permis de faire un bon progrès après
l'année répétée soit 28% ou 47
élèves.
Et pour les élèves, le redoublement
n'améliore pas leurs acquis mais aide à assimiler les
matières dont ils n'ont pas possédé l'année
passée. Ils constatent que après l'année
répétée l rendement commence à se rabaisser et les
mêmes difficultés réapparaissent dans les classes
montantes.
Les enseignants, les autorités scolaires pensent
que le redoublement améliore les connaissances des élèves.
Tandis que les élèves pensent que le redoublement est une
décision injuste à leur égard et ils font l'objet d'une
attention particulière de l'enseignant et de ses collègues de
classe. On constate que les élèves redoublés sont
conscients de leurs faiblesses et de leurs
difficultés scolaires. Donc le redoublement selon chacun des acteurs
éducatifs permet une prise de conscience de ses responsabilités.
Conclusion
Nous constatons que les
opinions sont divergentes et parfois convergentes. D'une part, les
éducateurs pensent que le redoublement est une meilleure solution pour
améliorer les acquis des redoublements afin de lui permettre de faire un
progrès dans son cursus scolaire.
D'autre part, les élèves pensent que le
redoublement scolaire améliore le rendement la même année
répétée, après cette année le redoublement
n'améliore pas les acquis, le rendement baisse.
Les opinions se convergent dans le sens que le
redoublement n'est pas accepté par les élèves victimes,
ils changent souvent les écoles. Le refus de cette décision se
passe en discrétion entre l'école et les élèves
redoublants sans aucune solution efficace.
Les points de vue sont exprimés selon
l'expérience de chacun et de son intérêt
pédagogique. Les élèves ne perçoivent pas que la
décision de redoubler est au sens de leurs intérêts. En
évaluant ce que pensent les enseignants du redoublement, plusieurs
réponses aux questions posées montrent que le corps enseignant
est partagé face à l'efficacité réelle du
redoublement. Ils lui attribuent un rôle positif parce que,
bénéficiant d'une année supplémentaire, certains
élèves ont l'occasion de se mûrir et de mieux se
préparer à affronter les difficultés de leur
scolarité future. En répétant une année, les
élèves faibles peuvent parcourir une deuxième
fois la totalité du programme. Donc, les
enseignants et les autorités scolaires ne semblent pas considérer
le redoublement comme un échec de leurs enseignements, et cette mesure
ne constitue pas à leurs yeux une forme d'injustice dont les
élèves seraient victimes. Ils tiennent de ne pas supprimer le
redoublement parce qu'il es conçu comme un outil de rem médiation
susceptible d'aider les élèves en difficulté, sans une
influence négative ni sur la confiance que l'élève devrait
avoir dans ses capacités et ses moyens de réussir ni sur leurs
situations défavorisées en raison de leur origine sociale ou
culturelle. Ils ne pensent pas que le redoublement puisse avoir des effets
nocifs et presque tous pensent qu'en cas de doute, il est
préférable de redoubler que d'opter pour la promotion. Nous
trouvons 36 élèves, soit 21 % ont deux fois redoublés mais
ils sont moins de la moitié à croire que la plupart des lacunes
ne peuvent pas être rattrapés au cours des années
suivantes.
Les élèves pensent que le redoublement
améliore leur rendement quelque fois, 55 élèves affirment
(soit 78,6 %) ont mis la croix sur quelques fois le redoublement
améliore le rendement. Pour dire que le redoublement est conçu
comme utile, c'est parce qu'il permet de mettre à niveau ou de combler
des lacunes, et il provoque une prise de conscience de ses faiblesses. Pour eux
le redoublement est une déception.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre recherche sur les points de
vue des acteurs éducatifs (enseignants, élèves et
autorités scolaires) sur le redoublement scolaire.
Le présent travail s'était assigné
comme but :
Evaluer la perception et les attitudes des
élèves quand ils font l'objet de décision de redoublement.
Nous constatons à partir des réponses aux questions posées
que les élèves ont une attitude négative
à propos de redoublement de classe comme une perte du temps et de
l'année. Ils refusent de reprendre la classe en allant dans une autre
école ou certains montent de classe.
Vérifier si le redoublement améliore les
performances des redoublants. La plupart des élèves ont
répondu oui à la question au quelle nous avons voulu savoir si le
redoublement améliore les acquis ou le rendement. Il est évident
de dire que les trois acteurs sont d'accord.
Apprécier les opinions des chefs, et des
enseignants, pour eux le redoublement est unique moyen et une solution le plus
efficace pour renforcer les connaissances. Nous avons vérifié les
hypothèses suivantes :
Chez les élèves la relation redoublement -
amélioration des acquis est perçue mais la décision de
redoubler n'est pas acceptable par les redoublants comme un
intérêt pédagogique de leur besoin. Pour Certains
élèves disent les enseignants, soit 85,7 % qu'ils
n'acceptent pas de redoubler.
Par rapport à leurs enfants, les enseignants
acceptent que leurs enfants redoublent malgré l'état actuel de
crise de notre pays. 40 enseignants ont répondu oui soit 57,2 %.
Après avoir examiné et analysé les
résultats de nos enquêtes, nous avons finalement constaté
que les opinions des élèves sont contradictoires. Ils pensent que
le redoublement améliore le rendement mais ils n'acceptent pas de
supprimer le redoublement au profit d'une solution plus efficace. Mais les
points de vue des enseignants se convergent avec ceux des élèves
que les élèves qui redoublent améliorent leurs rendements
et le redoublement permet à quelques élèves soit 83 % de
mieux assimiler les matières.
Nous avons soumis notre questionnaire à 300 sujets
tirés aléatoirement et stratifiés avec des
critères. Le premier critère détermine le nombre exact des
enseignants, élèves et autorités scolaires. Le
deuxième détermine combien d'école et quels réseaux
préférions-nous travailler avec et le dernier sollicite accord et
collaboration avec les autorités en accordant quelques jours aux
répondants. Nous avons transformé les fréquences en
pourcentage ; pour nous permettre de décrire la situation des
différentes classes.
Nous sommes arrivé à des résultats
ci-dessous :
Les élèves pensent que le redoublement aide
à assimiler les matières et à améliorer son
rendement. Mais ils n'acceptent pas facilement de redoubler, la majorité
change d'écoles et les éducateurs pensent que le redoublement est
une solution la plus efficace pour certains élèves soit 85,7 %
ont répondu à la question 5 destinées aux
éducateurs.
Le redoublement s'applique que pour un
intérêt pédagogique des élèves faibles aux
disciplines principales pour l'aider à faire un progrès afin
qu'ils aient un bon rendement à la fin de l'année.
Donc nous sommes dans l'obligation de donner quelques
orientations efficaces pour inviter le redoublement et permettre à tous
les élèves d'avoir la même chance de réussir selon
ses efforts, ses capacités intellectuelles et son rythme
pédagogique.
L'évaluation pratiquée par les enseignants
présente statistiquement un caractère normatif
c'est-à-dire qu'il s'attache à situer les élèves
les uns par rapport aux autres, plutôt que par rapport à des
objectifs ou des compétences préétablis. D'autre part, les
progrès des élèves ne sont pas pris en compte en tant que
tels. L'évaluation des apprentissages est souvent
surévaluée. Le taux de redoublement est significativement
inférieur dans les classes où les enseignants suivent leurs
élèves de la première à la dernière
année de l'enseignement élémentaire. Il est
également prouvé que les élèves issus de ces
classes ne sortent pas avec des connaissances moins solides que les
élèves des autres écoles. Les solutions suivantes peuvent
orienter les éducateurs à lutter contre le redoublement
scolaire :
Si à la vue des évaluations, pronostic
où on examine le pré requis au début de l'année,
un élève semblait incapable de suivre la classe
supérieure, les responsables de l'école et le conseil de
délibération pourrait faire une nouvelle proposition
écrite à la famille pour orienter l'enfant dans le domaine de ses
compétences.
Réduire les effectifs dans les classes pour
permettre aux enseignants d'individualiser son enseignement, de suivre
chacun.
L'école peut structurer un programme
d'étude compensatoire en français et en mathématique en
occasionnant nombreux enseignements correctifs. Evaluer les
programmes.
Les autorités scolaires peuvent programmer des
formations de recyclage pédagogique et disposer au sein de
l'école une bibliothèque adéquate où il y a tous
les matériels scolaires nécessaires
Chaque enseignant peut voir comment adapté
l'enseignement selon le rythme de chacun, ses capacités intellectuelles.
Suivre ses élèves et collaborer avec les familles.
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* 1. P. MERLE, Sociologie
d'évaluation scolaire, Paris, PUF, 2004, ,p . 27.
* 1 .
http://www.snes.edu/spip/spip.php,,p.
1.
* 3.... PH. PERRENOUD,
L'inégalité quotidien devant le système d'enseignement.
L'action pédagogique et la différence, Revue européenne
des sciences sociales, N°63, 1982, pp .87-142.
* 2. P. MERLE, op. cit, P.
40.
* 3. CURSUS SCOLAIRE est
l'ensemble d'enseignements sanctionnés par un examen annuel ou des
certificats ou des unités de valeur qui doivent suivre les
élèves pour obtenir un diplôme ou un certificat.
* 4. M. EKWA, L'école
trahie, Kinshasa, MédiasPaul, , 2004, pp . 20-33.
* 5. G. MAZOMBI, Introduction
aux problèmes de l'éducation, cours de 2è graduat,
inédit à ISPR, 2006-2007, p. 24.
* 6. Ibid., p. 44
* 7. M.. EKWA, Premier plan
d'action pour la promotion de l'éducation pour tous au Congo,
Congo-Afrique, N°338, 1999, p. 453.
* 8. M. EKWA, Trois saisons de
l'éducation au Congo revue Zaïre- Afrique, N°253-254, 1991,
p. 141.
* 9. J. KIPUPU, projet
aristotélicien et renaissance de la R.D.C. éd. Raison Ardente,
N° 74, 2006, p. 36.
* 10. LOI CADRE N°86/005
DE L'ENSEIGNEMENT NATIONAL, Journal officiel N° Spécial 1986, pp.
13-15.
* 11 . Ibid.. , p. 13.
* 12. Ibid.. , p. 14.
* 13. Ibid., p. 15.
* 14. G. MANZOMBI,
Pédagogie général, Cours inédit à S.P.R,
2005-2006, p. 18.
* 15. B. DEFRANCE, Le plaisir
d'enseigner, école et société, Paris, éd. La
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* 16. Petit ROBERT,
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Paris, ISBN, 1978, p. 87.
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* 19. G. DE LANDESHEER ,
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* 20. M. CHAHAY, op.cit. ,
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