4.2. Le taux d'utilisation
des MII chez les enfants de moins de cinq ans
Dans notre étude, le pourcentage d'enfants de moins de
5 ans ayant fait la fièvre dans les 2 semaines qui ont
précédé l'enquête est de 29,4% [24,4 ; 34,4]
ceci corrobore avec le pourcentage trouvé par EDS-RDC 2007 qui est de
28,2% et par MICS 2 qui a donné 31,9% .Ces deux proportions se trouvent
dans notre intervalle de confiance ; il en est de même de
l'enquête réalisée par le Professeur Tshefu et coll. qui a
donné 32% à Lingwala en 20069
La proportion d'enfants de moins de 5 ans ayant passé
la nuit sous MII la veille de l'enquête est de 43,1% [37,7 ;
48,5].Cette proportion n'est pas différente de 46%, trouvée par
Tshefu et coll. à Lingwala en 2006 ,quoique Lingwala
soit une zone de santé appuyée par le Fonds mondial, appui dont
Lemba ne bénéficie pas, mais étant donné la
caractéristique de l'utilisation de service de santé dans les
zones urbaines ,les populations de la ZS de Lemba peuvent
bénéficier indirectement des intrants de ZS
appuyées .Par contre EDS -RDC 2007 donne une proportion
différente de la notre soit 20,2% pour la Moustiquaire qui a
été imprégnée et 12,6( pour la MII ) ; MICS 2
avait donné en 2001 , 4,5 %. Ces écarts peuvent être
dû à l'évolution de comportement de ménage dans le
temps vis-à-vis de l'utilisation de la Moustiquaire, montrant ainsi la
bonne tendance de la population à adopter un comportement
adéquat ; mais aussi du fait que les données
présentées par ces deux enquêtes ne donnent pas les
résultats détaillés par Zone de santé .Toute fois
ce taux d'utilisation est encore bas et ne permet pas d'assurer une protection
collective efficace,ceci est confirmé par la prévalence de la
fièvre dans cette tranche d'age qui est restée maintenue au taux
constant de 2001 à 2008 comme indiqué dans les trois
enquêtes.
4.3. Connaissances,
attitudes et pratiques en rapport avec le paludisme
Notre étude montre que 98,1% [96,5 ; 99,5] des
chefs de ménages /mères connaissent le paludisme comme maladie,
proportion trouvée aussi dans une étude menée dans la ZS
de Kananga par Sam MBUYAMBA en 2005 soit 97,5 %21; mais
TALANI. P et coll à Brazzaville en 2001 ont trouvé une
proportion supérieure à la notre soit 93,8 %22 le
milieu d'étude étant différent ; aussi La proportion
de chef de ménage/ mère qui citent la piqûre des
moustiques comme mode principal de transmission du paludisme est de 93,2
[90 ; 96] ; cette même proportion est avancée par Sam
MBUYAMBA en 2005 à Kananga, mais paradoxalement une étude
semblable réalisée par PSI au Kasai occidental donne une
proportion différente, soit 70% 23, probablement du fait que
l'enquête de PSI s'était déroulée dans l'ensemble de
la province du Kasai occidental.
Dans le ménage enquêté, 87,7% confirment
avoir remarqué la présence des moustiques dans leur parcelle, ce
pourcentage est différent de celui trouvé par Sam à
Kananga, la très forte proximité et l'insalubrité
à Kinshasa peut expliquer cette différence.
En ce qui concerne le comportement de ménage, 42,8%
[37,4 ; 48,2] de femmes affirment utiliser la MII peneant leur grossesse,
proportion qui n'est pas différente de celle vrouvée par Sam
à Kananga, par contre EDS-RDC donne une proportion différente de
celle que nous avons trouvée soit 10,1% pour la MII et 15,7% pour
la Moustiquaire qui a été imprégnée d'insecticide,
le temps écoulé entre ces deux enquêtes peut expliquer
cette différence mais aussi EDS n'a pas éclaté ses
résultats par zone de santé.
Concernant le motif de non utilisation, La sensation de la
chaleur /étouffement (23,4 %), la non disponibilité de la MII
dans la maison (25,1%), le problèmg financier (17,7%) constituent les
raisons principales de la non utilisation de(la MII par le ménage les
mêmes raisons ont été évoquées à
Kananga`et dans l'enquête réalisée par"le PNLP mais
à des proportion diffàrente7y26, malgré ceci
91,1% [90 ;! 92] des chef de méoages /mères affirment avoir
déjà entendu au0moins une fois parler des avantages de la MII
alors qu'une enquête menée par PSI dans trois provinses (Nord et
sud Kivu et le Kasaï occidental) donne une proportion de 61% ,une fois de
plus la différence de milieu explique cette disgordance
,]langnp1036v7926 Kknshasa étant largement couvert de média par
rapport aux trois provinces .
En rapport avec le motif principal de l'utilisation de la
MII, 64,2% déclarent utiliser la MII pour diminuer la nuisance due aux
moustiques et $donc l'on constate que la réduction de l'inconfort est
le résultat le plus fréquemment, le plus immédiat et0le
mieux per_u de l'utmlisation de la MII ; Ceci se urouve renfrcée
par les conclusions de Aikins et call. du fait que l'utilisation des
moustiquaires soit associée à une densité
élevée de moustiques en Afrique de l'Ouestq3. Dans la
ZS de Lemba, 53,5% [48 ; 59] de ménage disposent_ d'au moins une
MIIs;26 , le même pourcentage est donné par le rapport de
l'enquête menée par le Prof. Tshefu et coll. à Lingwala
,soit 57,1% . Par contre EDS -RDC donne une proportion inférieure
à la notre soit 15,9 % pour la MII et 25,7 % pour les Moustiquaires qui
ont été imprégnée ; le nombre de MII est de
loin insuffisant par rapport à la taille de ménage, la moyenne
de MII par ménage est de 0,79 [0,84 ; 1,1] alors que la moyenne
de nombre d'enfant de moins de cinq ans par ménage est de 1,68
[1,597 ; 1,763]. Le Prix moyen d'une MII est de 2.940,86 FC [2711 ;
3169] soit 5,38 $ [4,93 ; 5,76] et 50% ont dépensé moins
de 2.500FC soit 4,54$ par MII parmi ceux qui ont acheté, ce prix moyen
est inférieur à celui trouvé par Soeters en 2003 à
Goma qui a trouvé plus de 6 $24; et 63,7% [54,8 ;
72,6] des chefs de ménages ayant acheté la MII pensent que ce
prix est abordable ; proportion différente de celle trouvée
par PSI dans les trois provinces soit 26,3% ;le niveau de vie de la
population de la capitale étant relativement supérieur des autres
provinces3 , dans tous les cas, ce prix est supérieur au prix
subventionné attendu , le comportement malhonnête de certains
personnels de santé peut être l'une de raisons à la base de
cette situation.
Au sujet de la connaissance de point de vente de la MII,
25,4% des chefs de ménages savent localiser un point de vente dans leur
entourage immédiat ; proportion inférieure à celle
trouvée par PSI dans les trois provinces précitées qui
donne 49% ;
Enfin concernant les moyens utilisée par les
ménages pour lutter contre la piqûre de moustique ,35% de
ménage utilisent principalement d'autres moyens pour lutter contre la
piqûre de moustique, 26% n'utilisent rien à Kananga en 2005 Sam
MBUYAMBA donne respectivement 25 % et 41% .
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