D. Mesures relatives au montant minimal du capital social
des banques
Les coûts de certaines transactions financières
sont élevés parce qu'il existe dans le système bancaire
une part importante de banques de petites tailles qui n'arrivent pas à
réaliser des économies d'échelle. Par ailleurs, le ratio
de Cook(26) fait que le montant relativement faible de leur capital
social limite les engagements de ces banques. La BCEAO, en collaboration avec
ses structures compétentes a donc pris des instructions portant
augmentation du montant minimal du capital des banques. A la fin de
l'année 2010, toutes les banques déjà
agréées dans l'Union devront avoir un capital supérieur ou
égal à cinq milliards FCFA. L'objectif est d'atteindre
après une échéance fixée par les autorités
du système un capital minimal de dix milliards de FCFA. Toutefois, toute
nouvelle banque désireuse de s'implanter dans l'un des pays de l'Union
doit avoir un capital minimal de dix milliards.
Au-delà de cette initiative, nous souhaitons la
révision des coûts des opérations et transactions
financières pour faire profiter le grand public des économies
d'échelle qui seront réalisées par les banques dont la
taille aura moyennement augmenté.
III. APPROCHES DE SOLUTIONS LIEES AU PROBLEME SPECIFIQUE DE
LA FAIBLE
DENSITE DU RESEAU BANCAIRE
Sans reprendre des mesures citées dans les points
précédents, nous ferons des propositions visant
l'amélioration du réseau bancaire.
A. Le renforcement des infrastructures de base
La création d'une agence bancaire nécessite un
minimum d'infrastructures comme l'électricité, le
téléphone et des routes facilitant l'accessibilité de la
localité concernée. Ces pré-requis font malheureusement
défaut dans les zones rurales et dans certaines villes du Bénin.
Il appartient à l'Etat de veiller à une réalisation
progressive
(26) : Ce ratio répond à une norme internationale
en matière d'engagement des établissements de crédit selon
laquelle les engagements d'un établissement de crédit ne doivent
pas dépassé huit (08) fois les capitaux propres.
de ces infrastructures afin de permettre aux banques de se
rapprocher davantage des populations.
Mais en attendant, il serait indiqué de trouver des
solutions palliatives comme les banques ambulantes(27). Les
populations en zones rurales pourraient être visitées de
façon périodique non seulement pour la collecte des
dépôts mais aussi pour un service bancaire minimum incluant, si
possible les moyens scripturaux de paiement.
B. Déconcentration de la
télécompensation
Depuis la mise en place de SICA-UEMAO la compensation est
devenue informatisée mais les banques effectuent toujours une
séance manuelle d'échange de supports papier qui ne se
déroule qu'à Cotonou au Bénin.
Nous suggérons alors une déconcentration du
mécanisme de compensation avec l'installation à l'Agence
Auxiliaire de Parakou d'un serveur pouvant assurer la compensation des valeurs
dont le tireur et/ou le bénéficiaire ont leur compte dans une
agence située dans le Nord du pays. Ceci permettra non seulement
l'amélioration des délais d'encaissement mais aussi une
diminution des coûts engendrés aux banques qui ont des guichets
dans des villes autres que Cotonou.
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