Projet de valorisation du patrimoine documentaire de protos-bénin à travers l'édition d'une revue électronique( Télécharger le fichier original )par Aboua Léonce DOSSOU Université Cheik Anta Diop - Master 2 en Technologie de l'information 2009 |
CHAPITRE 2 : DEFINITION DU PROJET PROFESSIONNELI- APPROCHES CONCEPTUELLES ET FAISABILITE DU PROJETA- DEFINITION DES CONCEPTS CLESv Revue électronique Selon le dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information13(*) et de la communication, la revue se définit comme « une publication périodique spécialisée ». Si la périodicité et la spécialité constituent des critères déterminants dans la définition d'une revue, celui du support n'en est pas pour autant. Et pour cause, une revue électronique peut être fixée sur un support physique et tangible (exemple du papier) comme sur support numérique et intangible exemple des CD-ROM, disque dur d'un ordinateur et serveur web. La revue électronique se définit donc comme une publication périodique spécialisée accessible sur support informatique. La revue électronique peut être tout d'abord un produit de substitution d'une édition traditionnelle. Cela signifie qu'il s'agit de la copie exacte de l'édition sur support papier : même titre, même rythme de parution, même numérotation, etc. Dans d'autres cas, il s'agit d'une publication totalement originale, sans équivalent papier, mais qui peut être définies selon les critères généralement retenus pour les publications en série : elles paraissent à intervalles réguliers ou irréguliers, disposant d'une identification numérique ou chronologique, et sont souvent munies d'un identificateur univoque (généralement ISSN14(*) ou ISBN15(*)), etc. On en distingue plusieurs catégories. § Typologie des publications électroniques La typologie des périodiques électroniques est loin d'être simple. En effet, il existe de très nombreux critères qui permettent d'en définir différents types. Certains aspects se définissent par analogie aux revues imprimées, alors que d'autres sont spécifiques aux supports électroniques. Il n'est donc pas possible de réunir en un seul tableau la typologie complète des périodiques électroniques. Sans être exhaustif, nous citerons entre autres : · Les revues de presse : il s'agit des documents qui font la synthèse de la presse sur un sujet donné ou différents thèmes pertinents pour les membres d'une organisation en réunissant les différents messages ou articles qui ont été consacrés à ce sujet ou à ce thème. · Les Revues Scientifiques : selon AFNOR16(*) sur le plan formel, la revue scientifique se définit comme « une publication en série, dotée d'un titre unique, dont les livraisons, généralement composées de plusieurs articles répertoriés dans un sommaire, se succèdent chronologiquement, à intervalles plus ou moins réguliers ». ce sont des revues savantes qui jouent un rôle essentiel dans tout le cycle de la recherche scientifique : elles servent, en principe, à la diffusion du savoir, des nouvelles découvertes, des nouvelles hypothèses. La diffusion de ces informations à travers des canaux formels, les revues scientifiques, a également pour objectif de valider ces informations, c'est-à-dire de les soumettre à l'analyse critique des pairs en vue de les légitimer ou de les critiquer, voire de les réfuter. · Les Revues Sommaires : encore appelées bibliographies de sommaires qui ne sont composés que de sommaires de périodiques ou de monographies disposant d'un support papier et/ou d'un support électronique. Il s'agit d'attirer le lecteur vers le document complet au moyen d'une lecture rapide permettant immédiatement de décider s'il veut ou non lire le document complet. Il s'agit d'une forme particulière de promotion avec un outil d'information qui anticipe sur le besoin des usagers et leur évite le déplacement inutile. Cette dernière catégorie est la revue type à travers laquelle peut se faire, avec succès, la valorisation du patrimoine documentaire d'un centre d'information et de documentation. Il faut noter qu'avec le développement des réseaux télématiques, les revues sommaires sur support papier sont fortement concurrencées par les revues sommaires sur support électronique. v Patrimoine documentaire Le grand dictionnaire encyclopédique Larousse définit le patrimoine comme « un bien que l'on détient par héritage du côté de ses ascendants ; ce qui est considéré comme un bien propre, une richesse17(*) ». En effet, la notion du patrimoine documentaire est relativement récente par rapport aux autres formes de patrimoine (monumental, mobilier, ethnologique). Pourtant, la vocation patrimoniale a accompagné l'apparition de bibliothèques conçues en tant que dépôts de livres et temples du savoir. D'autre part, le patrimoine des bibliothèques fut longtemps limité au fonds anciens (manuscrits et livres antérieurs au 19ème siècle). Ce n'est qu'à partir des années 80 (1980 a été proclamée année du patrimoine) que la notion du patrimoine a connu une extension pour englober tous les documents (et non plus les livres) anciens, rares et précieux. Ainsi, le concept a pu d'une part, intégrer les autres supports documentaires (sonores, visuels, iconographique, cartographiques, magnétiques) et d'autre part, acquérir une dimension dynamique et cumulative en ce sens que chaque génération héritière du patrimoine de ses prédécesseurs, le transmettra à ses successeurs, enrichi de sa propre production. C'est ainsi que des documents récents joindront continuellement les collections patrimoniales pour témoigner de la participation des générations actuelles (et futures) à l'oeuvre universelle de l'esprit humain à travers l'histoire. Les collections patrimoniales détenues par les bibliothèques et centre de documentation ne cessent de gagner en intérêt et valeur. Les raisons qui président à ce phénomène peuvent être résumées dans les points suivants : · Un intérêt culturel : lié à la valeur identitaire que recèle l'héritage, transmis à une communauté donnée par ses générations successives. Cet héritage constitue en effet, une sorte de mémoire collective riche en témoignage sur le passé culturel, intellectuel, social, politique, économique etc. de ladite communauté. · Un intérêt scientifique et de savoir : les collections patrimoniales sont très utiles pour les travaux de recherche dans les différents domaines du savoir. Dans ce cadre, le patrimoine écrit et graphique présente la particularité d'être doublement intéressant par les contenus qu'il véhicule, et par ses supports qui constituent une source précieuse pour les chercheurs en histoire de texte, en paléographie, ou en histoire de l'édition et de l'imprimerie. · Un intérêt émotionnel : lié à la consommation esthétique (manuscrit et peinture, reliure d'art etc.) ou effective (effet de prestige et de nostalgie) des oeuvres. · Un intérêt économique : qui ne cesse de se confirmer en relation avec les politiques de valorisation des collections et des défis technologiques de transfert des supports, de la numérisation et de l'insertion dans les réseaux en bouleversant les idées non reçues sur l'authenticité des données et l'originalité des supports. Il s'en déduit alors que le patrimoine documentaire est considéré comme un bien culturel et scientifique auquel il faut faire prendre de la valeur, lui donner une importance accrue, un prestige et rendre accessible en le sortant de sa léthargie et donc le valoriser grâce à une stratégie bien définie. v Stratégie de valorisation Le Petit Robert dictionnaire alphabétique et analogique de langue française définit la stratégie d'abord comme un « ensemble d'actions coordonnées, de manoeuvre en vue d'une victoire et ensuite comme un ensemble d'objectifs opérationnels choisis pour mettre en oeuvre une politique préalablement définie »18(*). Dans le cadre du présent projet, la stratégie de valorisation du patrimoine documentaire comprend aussi bien l'approche que la technique à mettre en oeuvre pour mieux rendre accessible l'information documentaire disponible dans le centre d'information et de documentation aux fins de mieux la faire partager avec les utilisateurs réels comme potentiels. Elle se décline en une approche marketing et en une application d'alerte info ou de newsletter à adresser aux utilisateurs à chaque parution de la revue. Les deux aspects de la stratégie se déclinent comme suit : § L'approche marketing Il s'agit d'une approche orientée vers les besoins des usagers avec à la clé une anticipation sur leur besoin. Dayan et al définissent le marketing comme « une méthode, sous-tendue par un état d'esprit d'ouverture à l'extérieur, qui met en oeuvre une démarche et des outils, avec pour objectif l'adhésion des publics de l'Organisation, pour réussir dans un domaine ou sur un marché. Il vise la satisfaction des individus pour le plus grand profit de l'organisation, à partir de l'étude des agents et des facteurs du marché, de leur comportement et de leurs motivations profondes grâce à l'application de techniques d'incitation19(*).» § L'aspect technologique L'aspect technologique de la stratégie repose exclusivement sur les fonctionnalités interactives du site web de la structure. Elle consistera en la création d'une interface d'échange et de dialogue à distance avec les utilisateurs internautes. Ceci grâce à certaines applications modulaires de type « alerte ». Ces derniers depuis leur poste de travail (ordinateur) sur leur demande (abonnement à la newsletter) seront chaque fois informés des nouvelles collections ainsi que d'autres ressources documentaires disponibles dans le centre sur tel ou tel thème avec des commentaires incitatifs à la consultation. Il s'agit d'une technique d'anticipation sur les besoins des utilisateurs. Ceci suppose au préalable la définition des usagers cibles réels comme potentiels. Cette stratégie de valorisation axée sur une approche marketing et une approche technologique est en phase avec les nouveaux enjeux de la société de l'information et permet de relever les défis créés par l'évolution du système d'information quoique recelant quelques contraintes. * 13LAMIZET Bernard, SILEM Ahmed. Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication. 1997. * 14 ISSN : International Standard Serial Number * 15 ISBN : International Standard Book Number * 16 Association Française de Normalisation * 17 LAROUSSE Pierre. Grand dictionnaire. 1997. * 18 ROBERT Lafont : Dictionnaire alphabétique et analogique de langue française. 1997. * 19 Dayan, A. ; et al. (1999). Manuel de gestion, vol.1. Paris (FR) : Elipses Ed. Marketing S.A., P. 242. |
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