CONCLUSION
Dans ce travail, qui nous a amené à
vérifier de l'application, enHaiti , de la Convention relative aux
droits de l'enfant (CDE) durant la période allant de2004 a 2009,
nous avons essayé de faire ressortir la valeur de
l'enfant et le niveau de respect de ladite Convention dans notre pays, qui l'a
aussi ratifiée.
Nous avons ainsi examiné les différents aspects
de ladite Convention dans sa structure, son organisation, son
fonctionnement«,
et nous en avons analysé les principales dispositions
autant que le respect de l'application de ces dernières dans notre pays
au regard de quelques textes légaux en vigueur en la matière.
Alors que dans toutes les décisions concernant les
enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées
de protection sociale, des tribunaux et autres, l'intéret
supérieur de l'enfant doit etre une considération primordiale,
nous avons pu constater de par cette analyse que la
législation en vigueur en Haiti, concernant les enfants, comporte d'une
manière générale, des insuffisances sur les questions
intéressant particulièrement la protection de l'enfant,
étant donné notamment que plusieurs de ses
dispositions demeurent peu appropriées, peu adaptées voire
lacunaires au regard de la CDE.
La mentalité collectiviste des Haitiens ne permet pas,
généralement, à l'enfant d'avoir une vie individuelle dans
la société, pouvant favoriser son épanouissement et son
développement.
Ce dernier vit plutôt dans un environnement où il
est souvent traumatisé et qui, dans certaines situations et
circonstances, pourrait le pousser à la révolte pour la
quête de ses droits à la vie, avec risque de poser des actes
nuisibles et aux conséquences incalculables.
Pourtant, l'intéretsupérieur de l'enfant n'est
pas synonyme de libertinage, mais plutôt l'éducation à
exprimer ses opinions.
De tout ce qui précède, et par le fait que sur
115 enfants de la rue interviewés lors de notre descente sur terrain
:
- 24 nous ont dit qu'ils étaient dans cette situation
parce que leurs parents les ont taxés de sorciers et les ont finalement
chassés et abandonnés ;
- 22 nous ont déclaré s'être
réfugiés pour n'avoir plus eu de soutien après le
décès du papa et/ou de la maman ;
- 14 nous ont dit avoir préféré l'exode
rural suite aux séries d'ouragans qui ont frappés Gonaives et
Fond-verrettes,abandonnés a leur triste sort même par le
Gouvernementhaitien;
- 9 nous ont avoué avoir fui la faim due à la
pauvreté au sein de leurs familles respectives ;
- 15 nous ont carrément dit que cette vie de rue leur
plaisait ;
- 31 ont refusé de nous répondre ;
Aussi, ayant observé, lors de notre descente au Site de
Chanp-de-mars, abritant desenfants que:
- la plupart d'enfants y trouvés sont victimes de
malnutrition et mal vêtus;
- le plus grand nombre d'enfants ne vont plus à
l'école suite à la pauvreté et aux mauvaises conditions de
vie de leurs parents.
- ceux qui vont à l'école ne savent pas
répéter leurs leçons à cause de mauvaises
conditions de leur hébergement, et y sont très irréguliers
pour les uns et n'achèvent pas l'année scolaire pour les autres
;
- lors des pluies drainant alors des matières
fécales souvent éparpillées dans les alentours de par
l'absence des installations sanitaires appropriées, les enfants n'ont
pas d'autres choix que de marcher pied-nu dans les espaces de leur site,
s'exposant ainsi aux diverses maladies ;
- plusieurs de ces enfants se droguent et se soulent avec des
boissons souvent non produites selon les normes en matière, et que des
jeunes filles
y sont abusées au bénéfice entre autre
d'un pain à croquer et, aussitôt en grossesse, sont
obligées de procéder aux avortements entre autre par
défaut de moyens pour passer à des consultations
prénatales, accoucher ou élever les bébés etc.,
Les mineurs sont très conscients de leur situation ils
l'attribuent principalement a des conditions économiques
désastreuses et demandent quasi unanimement que quelque chose soit fait
pour les retirer de la rue, les renvoyer a l'école et les
réintégrer dans une vie normale de jeunes.
Dans le cadre de cette étude un Sondage a
été mené au près de 60 adultes en vue
d'appréhender leur perception relative au phénomène
enfants des rues. Les principaux résultats obtenus indiquent un niveau
de connaissance relativement élevé de ceux-ci-en rapport
à l'existence du phénomène sous étude.
Les problèmes économiques,
particulièrement la pauvreté des parents, ont été
identifiés comme une des principales causes de l'abandon d'enfants parmi
les pistes de solutions suggérées pour contrecarrer l'expansion
d'un tel phénomène ;
la création d'emplois, la création de centre
d'accueils pour encadrer les jeunes, ainsi que des activités de
formations et de sensibilisations des jeunes sont mentionnés par
l'ensemble des adultes (femmes et hommes). Par ailleurs, selon les adultes,
l'état devrait être ce premier à assumer une telle
responsabilité.
Nous avons jugé opportun de faire quelques suggestions
suivantes pouvant permettre de rendre beaucoup plus efficace la protection des
droits de l'enfant dans notre pays :
- qu'Haiti veille minutieusement à l'application de
ladite Convention en tenant compte, dans ses textes juridiques, du besoin
réel et constant de protection de l'enfant, et du bénéfice
d'une certaine faveur de l'enfant par rapport à l'adulte ;
- qu'Haiti prenne des mesures nécessaires pour faire
large diffusion, sur toute l'étendue de son territoire, des principes et
dispositions tant de la CDE que de ses textes juridiques concernant la
protection de l'enfant,
aux fins de les faire connaître à ses citoyens,
notamment en faisant recours aux organisations non gouvernementales capables de
sensibiliser et de conscientiser les gens en la matière;
- qu'Haiti renforce la promotion de changement de comportement
fondé sur le respect de la légalité, tout en
arrêtant des stratégies particulières pour ce qui est des
droits des enfants.
Enfin, estimant n'avoir pas tout dit ni n'avoir rien dit en
rapport avec l'application de la Convention relative aux droits de l'enfant
enHaiti, nous pensons que notre travail pourra porter tant soit peu une
contribution dans l'orientation d'autres chercheurs appelés à
aborder un tel sujet, qui a laissé en nous beaucoup de rancoeurs.
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Miméo.
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Trouillot Ertha Pascal.-Code de lois usuelles -tome
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Le droit des enfants dans la législation haïtienne
- 1995. Projet de code de
Table des matières
Remerciements..............................................................................................................2
Dédicace..........................................................................................................................3
Préface.............................................................................................................................4
Avant
-Propos..........................................................................................................5-11
Sommaire......................................................................................................................12
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