6.1. Résultats
issus du temps d'observation
Après six heures d'observation dans chacune de deux
classes concernées (4ème) par l'étude, il nous
a été donné de conclure que des enseignants de
l'enseignement secondaire n'intégraient pas d'une manière
systématique la motivation dans leurs enseignements. La pédagogie
adoptée est celle dite traditionnelle, expositive et explicative avec
questionnement oral de compréhension pendant la séance, la prise
de notes par les élèves et demande d'explication, écriture
des concepts clés, définition et formules au tableau noir,
production de schémas au tableau noir à recopier sur le cahier et
d'un résumé écrit par l'enseignant au tableau noir avec
une participation des élèves. Nous avons pu noter les points
significatifs suivants :
- Il n'y a pas de rappel systématique de la
leçon précédente;
- L'enseignant n'avertit pas de la forme de la tâche;
- Il y a absence de fiche de connaissance et de fiche de
procédure;
- Les enseignants utilisent très peu les situations de
dialogue;
- L'enseignement est centré sur l'objet cognitif que
les démarches, le sens, l'importance et l'intérêt de
l'apprenant;
- Les termes et expressions employés par les
enseignants (c'est bon, ce n'est pas ça, c'est faux, ça nous
prend du temps, faites attention, qui est d'accord? Qui n'est pas d'accord?
Regardez bien, suivez au tableau,) montrent bien qu'ils suscitent
râlement la motivation des élèves;
- Les élèves posent râlement des questions
et sont répondus partiellement.
Par ailleurs, les enseignants ne cherchent pas les origines
des erreurs des élèves. Ils évitent d'interroger ceux qui
ne trouvent pas des bonnes réponses. Ils laissent râlement les
élèves aller jusqu'au bout de leur raisonnement, de leurs
phrases. Et comme nous l'avons observé, ils attendent moins longtemps
pour les élèves faibles et non motivés quand ceux-ci ont
à répondre à une question, ils leurs donnent la
réponse ou font appel à un autre élève plutôt
qu'essayer d'améliorer leur réponse en leur donnant des indices,
en répétant ou en reformulant la question, ils leurs donnent des
renforcements inappropriés, interagissent moins fréquemment avec
eux, demandent moins souvent aux faibles et aux démotivés de
répondre à une question, ou leur posent uniquement des questions
simples à répondre.
Nous avons toutefois observé chez les étudiants
stagiaires de l'université une démarche active. Ils faisaient
travailler des élèves en groupe. Cette démarche utilisait
les situations de dialogue car les élèves pouvaient s'exprimer et
s'expliquer tel ou tel problème en groupe et en séance
plénière. Cette démarche encourage et suscite
l'intérêt de l'élève dans une approche
motivationnelle. C'est qui nous a poussé à poursuivre
l'étude en choisissant ces stagiaires pour proposer l'enseignement
d'approche motivationnelle aux élèves. Mais avant, il fallait
confirmer les conclusions de nos observations par un entretien.
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