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L'intégration des Etats africains au sein de l'Union Africaine: Etude de son effectivité au regard de la pratique Europeenne d'intégration.

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par Dodit TSHIBAMBA Buabua
Université William Booth de Kinshasa - Licence 2007
  

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CONCLUSION

Aux termes de notre travail consacré à « l'intégration des Etats africains au sein de l'Union Africaine : étude de son effectivité au regard de la pratique européenne d'intégration». Il était question de démontrer comment l'Afrique organise son l'intégration politique.

Nous clôturerons ce travail de fin de cycle en épinglant l'étendu de la complexité du problème de l'intégration en Afrique.

L'intégration est par nature un phénomène dynamique, parce que  le transfert du pouvoir de décision des Etats membres au profit des institutions communes se fait progressivement, comme cela a été montré plus haut.

L'intégration européenne s'est principalement réalisée par le droit. Le processus d'intégration est en effet largement commandé par les caractéristiques spécifiques du droit communautaire, qui prévaut sur le droit national et qui peut être invoqué directement par les particuliers à l'appui d'un recours devant le juge international.

L'intégration communautaire ne peut en outre se réaliser que progressivement par étape. Pour l'Union Européenne ; L'Acte unique européen de 1986, le Traité de Maastricht de 1992, le Traité d'Amsterdam de 1997, le Traité de Nice de 2001, la Constitution européenne de 2004 et le Traité de Lisbonne de 2007 ont pris leur part dans ce processus d'intégration. Il reste par ailleurs une dynamique d'intégration, illustrée par le fait d'engrenage qui signifie que l'on passe en principe quasi automatiquement d'un stade à un autre de l'intégration et d'effet de cliquet qui signifie que le processus d'intégration est, en principe, irréversible, qu'un retour en arrière est peu probable parce que le coût économique et politique du retour en arrière est beaucoup plus élevé que celui qui résulterait d'une marche en avant.

L'Afrique organise son intégration politique à travers l'Union Africaine, régie par l'acte constitutif de cette organisation du 11 juillet 2000 qui hérite des dispositions et du plan de l'intégration continentale de la communauté économique d'Afrique de 1991 communément appelé Traité d'Abuja. Elle organise l'intégration pendant une période de 34 ans avec 7 étapes et a comme date butoir l'an 2028.

L'Union Africaine se base essentiellement sur 3 des ses organes pour réaliser ses objectifs, à savoir : la Commission, le Parlement panafricain et la Cour de justice, car elle est un cadre ou se discute et s'élabore les solutions tendant à résoudre tous les problèmes auxquels sont confrontés les Etats et peuples africains, sans oublier que l'Union Africaine hérite les objectifs et le patrimoine de l'Organisation de l'Unité Africaine et elle est calquée sur le modèle européen d'intégration.

Mais il a lieu de relever un double problème qui est celui : de l'héritage de l'Organisation de l'Unité Africaine et du modèle Européen. L'Union Africaine n'a fait que actualiser les objectifs de l'Organisation de l'Unité Africaine, vue que le contexte a changé sur la scène internationale (tous les Etats Africains ont accédé à l'indépendance : ce qui était l'un des objectifs principaux de l'Organisation de l'Unité Africaine). Il faut aussi relever que l'Organisation de l'Unité Africaine s'est caractérisé par une faiblesse manifeste vis-à-vis des ses Etats membres étend donné que cette période était marquée par des guerres et la crise approfondi dans les domaines économique, sanitaire et politique. Les Etats Africains ont pris en compte tous ces problèmes ont voulu les remédier en créant une autre organisation calquée sur le modèle européen. Malheureusement, le contexte Africain n'est pas celui de l'Europe. Devant ces difficultés l'Europe a commencé par traiter les domaines qui pouvaient interdire une vraie intégration politique. Elle a commencé d'abord par des Communautés économiques avant d'arriver à une intégration politique ; toutes les étapes de l'intégration ont étés respectées : la Zone de libre échange, l'Union douanière, le Marché commun, L'Union économique et monétaire pour arriver à l'union politique qui est même l'incarnation de l'intégration.

Par contre, l'Afrique a d'abord crée l'Union Africaine qui est l'Union politique donc la cinquième étape pour lui donné des objectifs qui va la permettre d'accomplir les quatre autres étapes. Certes, il y`a un programme  pour l'intégration de l'Afrique, le traité d'Abuja, nous pensons par contre qu'elle devait d'abord créer la Zone de libre échange pour arriver après les autres étapes à l'union politique. Comme constat, le Parlement panafricain a du mal à démarrer effectivement, les Institutions financières demeurent encore un projet, la question de la monnaie unique reste un vrai problème et aussi la mise en place des instances judiciaires.

En effet, nous pensons de notre part que cette pratique est difficile à être vécue, mais pas impossible, car elle permet d'améliorer la vie des peuples africains par l'unité et la solidarité entre pays et peuples africains dans presque tous les domaines politique, économique, social et culturel et apporte une nouvelle vision aux dirigeants africains celui de voir le recul des régimes autoritaires, recul qui pourrait donc permettre une intégration politique entre Etats démocratiques respectueux des droits humains et soucieux de construire des sociétés équilibrées, dépourvues d'exclusion et de toute forme de discrimination.

La volonté d'acheminement vers une Organisation d'Intégration est certes, affichée par nombre d'Acteurs africains, mais dont l'ensemble de la communauté ne souhaite visiblement pas aller jusqu'au bout de cette logique. Les compétences de l'Union Africaine ne sont pas suffisamment larges dans la mesure où les domaines relevant de la souveraineté des Etats restent encore l'apanage de ceux-ci : la monnaie, la défense et la diplomatie. Bien plus l'autonomie des organes de l'Union n'est encore à faire et à parfaire par le fonctionnement du Parlement panafricain et celui de la Commission en passant par la cour de justice de l'Union Africaine.

Notre souhait serait que l'Union Africaine pourvoit ensemble avec les Etats Africains à la réalisation d'une intégration parfaite et rapide du continent par la mise sur pied d'un programme qui ferrait participer tous les peuples africains et qui créerait enfin une communauté digne de ce nom. Et aussi que l'adhésion des Etats dans l'Union Africaine soit conditionnée, cela permettra à ce que les Etats soient responsables de leur engagement et conscient de leur participation.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore