2.1.1.4 Les organismes
coopératifs
Le mouvement coopératif a suscité un grand
espoir auprès des paysans dès son lancement. L'essor était
considérable. Mais de nombreux problèmes de gestion ont
miné son évolution. L'État avait une présence
marquante dans le déroulement de l'activité des
coopératives. Leur fonctionnement obéissait plus à une
logique administrative, les paysans n'y jouaient pas un grand rôle. Ces
coopératives apparaissaient plus comme des organismes étatiques
déconcentrés, elles ont servi de relais dans la
réalisation des différentes interventions de l'État dans
le secteur agricole. Ainsi, la fourniture des intrants aux paysans s'est faite
via celles-ci. De même, les coopératives ont joué le
rôle de centre de collecte des produits de base auprès des
paysans, qu'elles devaient fournir aux offices de commercialisation.
2.1.1.5 Les organismes
financiers
Cette catégorie d'acteurs regroupe les organismes
étatiques chargés d'apporter un appui financier aux agriculteurs,
ainsi que les banques de développement. Des principaux organismes ayant
joués un rôle majeur dans la mise en oeuvre de la politique
agricole camerounaise, on peut retenir le Fond National de Développement
Rural (FONADER), la BCD (Banque Camerounaise de Développement), le
Crédit Agricole du Cameroun (CAC). Le FONADER et la BCD ont
été liquidés et fermés en 1989. Les mauvaises
performances financières et l'incapacité du FONADER à
mobiliser et recycler l'épargne rurale ont eu raison de cet
établissement 16 ans après son ouverture. Avec l'ajustement
structurel, l'État a du se désengager de plusieurs
activités en liquidant notamment ces organismes financiers qui
constituaient des gouffres financiers.
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