CONCLUSION GENERALE
Tout au long de ce travail, nous nous sommes fixé les
objectifs de connaître qui était un Avocat, quel était son
rôle dans l'administration de la justice et dans le soutien des
justiciables, quels étaient ses droits et ses devoirs d'une part,
quelles étaient les conditions d'accès et les
réglementation de cette profession, quels étaient l'organisation,
le fonctionnement et le statut juridique du Barreau et éventuellement
l'état de cette corporation au Congo, d'autre part.
Après avoir mené nos recherches afin de
rencontrer ces préoccupations, nous nous sommes rendu compte que la
législation accorde à la profession d'Avocat un caractère
libéral et indépendant, ce qui le soustrait de l'influence des
services publics et de l'Etat. Mais aussi, à coté des droits et
privilèges éventuels qu'il peut avoir, l'Avocat est soumis
à des devoirs stricts ; et surtout la rigueur des règles
qui régissent cette profession demande à l'Avocat des
qualités exceptionnelles étant donné que sa vie
privée, publique et professionnelle se trouvent confondues.
Revenant à la corporation même, il est à
présent connu que les Avocats sont regroupés dans un Barreau, une
structure ne dépendant que de ses propres membres. L'organisation et le
fonctionnement de ce corps fait ressortir trois organes de gestion qui sont
l'Assemblée générale, le Conseil de l'Ordre et le
Bâtonnier qui ont la gestion quotidienne du Barreau chacun en ce qui le
concerne.
Quant à l'état actuel du Barreau congolais, il
nous a été facile de comprendre que non seulement, ils ne sont
organisés que dans les chefs-lieux des Provinces, soit dans les grandes
villes même si les Avocats, membres desdits Barreaux se retrouvent dans
certaines parties reculées de la République mais aussi les
conditions d'accès à la profession d'Avocats et les
règles les régissant sont très rigoureuses.
Il s'en dégage des difficultés d'accès
à la profession par la plupart des candidats aux moyens financiers
réduits, d'où le nombre insuffisant des Avocats. Corollairement,
il se trouve une difficulté de bénéficier des services des
Avocats par les justiciables qui ne sont que très peu informés de
leur présence et de leur rôle.
Il serait opportun que la législation de gestion des
Barreaux rende la profession des Avocats accessible pour les éventuels
candidats et leur service accessible pour les justiciables en ce moment
où notre pays, en pleine reconstruction, a besoin de
rétablissement de la justice en instituant des sections de Barreau dans
les régions les plus reculées de grands centres du pays.
De cette façon, bien entendu, après
vulgarisation de l'importance du service de l'Avocat, le client peut en
consulter un pour que son dossier ait gain de cause ou tout au moins une
atténuation mais aussi pour que l'arbitraire des juges et des Officiers
du Ministère Public soit limité par le contradictoire de
l'Avocat, ce qui concoure en dernier lieu à la bonne administration de
la justice dans le pays.
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