Conclusion du chapitre II
L'analyse économique souligne la
nécessité de baser les rémunérations sur des
mesures de performance, et donc de faire supporter un risque à
l'employé, afin d'inciter celui- ci à fournir un effort
suffisant. Dans le cas où la performance est facilement mesurable et
observable, les incitations monétaires, dans le système de la
rémunération à la performance incitent les salariés
à ne pas tirer au flanc, et donc à augmenter le niveau de leur
effort au
travail. Il y a aussi certaines évidences empiriques,
telles que Lazear [2000b], Paasch et Shearer [2000], Gielen et al. [2006], et
l'expérience sur le terrain de Shearer [2004], qui soutiennent un effet
positif des incitations monétaires sur l'effort des salariés.
Cependant, dans le monde réel, la performance des individus dans la
plupart des tâches est difficilement mesurable comme dans la situation de
travail en équipe et multi-tâches. Toutefois, il n'en demeure pas
moins que les incitations monétaires dans certaines analyses
théoriques, comme le modèle de pression du groupe, le
modèle des tournois, la théorie du salaire d'efficience et
l'évaluation subjective de la performance, même si la performance
n'est pas facilement mesurable ou quantifiable, jouent un rôle crucial
pour inciter les salariés à fournir l'effort maximalement
productif au travail. Dans ce cas, il y a aussi certaines évidences
exposées dans la section 2 supportant cette idée. D'après
les analyses des modèles dans les deux sections, on peut conclure que,
dans toutes les circonstances, les incitations monétaires peuvent
résoudre le problème « principal-agent » au sein de la
firme, et donc inciter les salariés à agir dans
l'intérêt de l'employeur en fournissant un niveau d'effort
productif élevé pour augmenter la productivité globale de
la firme.
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