CONCLUSION GENERALE
La zone environnante de la R.S.F.G fait partie de la zone
sahélienne mais elle constitue un milieu à part tant du point de
vue relief, du climat et de l'hydrographie. Cependant sa
végétation et ses ressources fauniques sont typiques du domaine
sahélien. Cette zone de l'estuaire du Sénégal appartient
à la zone des « Niayes » qui constituent
l'écosystème qui couvre toute la grande côte du
Sénégal de Saint- Louis à Dakar. Son climat est de type
subcanarien et différent de celui du reste du pays.
Notre zone d'étude se localise autour de la R.S.F.G qui
se situe à sept (7) kilomètres au sud de Saint -Louis sur la
route qui mène à Gandiole. La R.S.F.G est une zone humide qui
est inscrite au site Ramsar. Elle accueille chaque année des milliers
d'oiseaux qui viennent d'Europe en plus des populations autochtones. Sa
création remonte en 1983 et avait comme objectifs la reconstitution de
la faune sahélienne menacée de disparition, la
préservation de la végétation sahélienne et la
protection de la cuvette de Gueumbeul. Des espèces qui avaient disparu
de la zone ont été réintroduites à Gueumbeul, ce
sont les oryx et les gazelles dama mhor. Son importance est capitale
mais elle cause d'importants problèmes aux populations environnantes qui
se servaient du milieu pour la pêche, l'agriculture, l'extraction du sel
et des multiples ressources naturelles. Ces populations de la zone sont
aujourd'hui confrontées à d'énormes contraintes
liées à la réserve, au barrage de Diama et à la
sécheresse qui ne cesse de perdurer. En plus de ces contraintes, les
populations sont aussi confrontées au manque d'équipements et
à la difficulté de générer beaucoup de revenus
à travers leurs activités.
C'est dans le but de juguler ces contraintes que le
gouvernement du Sénégal a été assisté par le
F.E.M et le P.N.U.D pour appuyer ces populations défavorisées.
C'est ainsi que le P.G.I.E.S a été élaboré et il
dispense des formations dans différents domaines aux populations et
procède à différents équipements et
aménagements dans la zone. Dès lors le P.G.I.E.S peut être
perçu comme un souffle nouveau pour la zone et pour les populations.
Mais ce projet n'est pas éternel et doit disparaître au bout de
quelques années. Il appartient aux populations de continuer les
activités initiées et de gérer les équipements et
aménagements réalisés. Elles doivent bien s'organiser dans
des O.C.B pour réussir leur mission. Les formations qu'elles ont
reçues du P.G.I.E.S et leur forme d'organisation nous ont permis de
déceler leurs capacités et leurs compétences pour conduire
les activités.
Mais le P.G.I.E.S ne constitue pas une panacée pour ces
populations car ne pouvant pas résoudre toutes les contraintes
posées. Certaines comme, l'ensablement des cuvettes, le manque
d'équipements sanitaire et scolaire, l'inondation des terres sont autant
de problèmes auxquels le P.G.I.E.S n'a pas apporté de solutions.
En plus la réserve qui est dans un état de dégradation
avancée due à la réduction de son budget de
fonctionnement, à l'insuffisance du personnel, à sa non vocation
scientifique auxquels s'ajoute le mauvais état clôture n'ont pas
été pris en charge par le projet. Le P.G.I.E.S intervient en
partie dans la zone, car bon nombre de contraintes n'ont pas été
concernées par ses activités.
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