Section IiPolitiques et stratégies de
développement adoptées
A/ Le cadre des politiques
économiques
La politique économique désigne un ensemble de
décision prise par les pouvoirs publics afin d'atteindre grâce
à l'utilisation de divers instruments certains objectifs concernant la
situation économique.
Pour remédier la situation socioéconomique du
Pays marquée par le chômage important, déficit
d'infrastructures, la sécheresse, le secteur public en crise et la
faiblesse des niveaux d'éducation et de santé, les années
après guerre ont été caractérisées par une
phase de nationalisation de toutes les infrastructures économiques et
sociales avec la création d'un puissant secteur étatique
axé sur le
développement agro-industriel et
caractérisé par une intervention généralisée
du gouvernement.
Les années 80 ont été marquées par
la création des cabinets régionaux de planification pour
coordonner la mise en place des projets retenus au niveau des huit
régions administratives et du secteur autonome de Bissau.4
Ces cabinets fonctionnaient comme espace de concertation, coordination,
contrôle, suivi et évaluation de façon critique des actions
de développement menées dans chaque région. Celles-ci,
étaient dirigées par les gouverneurs des régions et le
délégué du plan en assurait le secrétariat.
De 1986 à 1989, le gouvernement a mis en place une
assistance technique dans l'appareil administratif. Cette assistance technique
est assez importante concentrée sur deux secteurs : santé et
éducation. Elle avait comme objectif, former les cadres nationaux. Sur
la base de ces orientations, la situation a évolué favorablement.
De plus de nombreux cadres nouvellement formés ont été
recrutés à cette époque dans la fonction publique aidant
ainsi à faciliter la relève. En outre, en vue d'adapter les
services publics aux impératifs du développement
économique et social une étape importante a été
atteinte avec la création du secrétariat d'Etat à la
reforme administrative. Cette institution créée en 1990 est
progressivement mis en place et agira en relation avec le comité
technique de reforme.
En janvier et février 1991 se tient le deuxième
congrès extraordinaire du parti africain pour l'indépendance de
la Guinée et du Cap-Vert pour la « rénovation, unité
nationale et la consolidation de la démocratie ». En mai, la
révision constitutionnelle met fin à l'exclusivité dudit
parti comme force dirigeante de la société et de l'Etat et
consacre notamment la dissolution entre les forces armées et la centrale
syndicale, enfin la loi cadre sur la création des partis politiques est
approuvée. L'assemblée nationale populaire approuve les lois sur
la presse, le
4 La Guinée-Bissau est divisée administrativement
en trois provinces, huit régions et trente sept communes et un secteur
autonome.
statut des journalistes, l'accès des partis politiques
aux organes de communication, la liberté d'adhésion aux syndicats
et le droit de grève.
Apres son adhésion en 1986 dans un processus de
libéralisation économique, le Pays est entré à
partir de 1991 dans un processus de démocratisation politique avec
l'instauration du multipartisme et d'un régime présidentiel fort.
Des élections présidentielles et législatives pluralistes
d'abord prévues pour novembre 1992, ont finalement eu lieu en juillet
1994.
Toutefois, l'évolution démocratique
n'était pas négligeable après les premières
élections pluralistes mais, en 1998, celle-ci a été
perturbée par une guerre civile qui a duré onze mois. En janvier
2000, le gouvernement issus des deuxièmes élections
présidentielles et législatives avait comme priorité de
son action, la politique extérieure placée sous le signe du
<< développement des relations d'amitiés et de
coopération >> avec plusieurs Pays de par le monde. Elle a
été également mise sur la base de << l'unité
nationale, la reconstruction et la réhabilitation du Pays >>.
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