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le niveau d'équilibre des réserves internationales: cas de la CEMAC

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par André Bertrand MINE OKON
Institut Sous-Régional de Statistique et d'Economie Appliquée - ingénieur d'application de la statistique 2008
  

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I-4-2 Principe d'utilisation des réserves

Le marché des devises est confronté comme tous les autres au problème d'équilibre. D'un côté, l'offre des devises (assurée par les opérateurs à capacité de liquidité extérieure) et de l'autre côté, la demande (qui est le fort des opérateurs en besoin de liquidité extérieure). Au centre des deux types de banques, se trouve la banque centrale qui joue le rôle d'intermédiaire entre l'offre et la demande. Il faut cependant signaler que les différents opérateurs ont accès au marché de change où ils peuvent vendre et acheter des devises. Ce qui induit comme tout marché un prix de vente et d'achat des devises.

Deux situations sont observables sur le marché :

· L'offre est supérieure à la demande : la banque centrale, afin d'atteindre les objectifs de sa politique monétaire va acheter des devises en vue de maintenir le cours de ces dernières. En effet, si l'offre est supérieure à la demande, le cours des devises aura tendance à diminuer. Entraînant ainsi l'entrée massive des devises dans le pays. Ce qui se traduira par une augmentation de la masse monétaire. En fait, l'offre de monnaie se fait en contrepartie des devises. D'autant plus que, les agents en possession de devises, ne pouvant pas les utiliser comme monnaie dans le pays, se verront obligés de les échanger contre la monnaie banque centrale du pays (le FCFA en zone CEMAC) auprès des banques commerciales. Celles-ci à leur tour les vendront auprès de la banque centrale qui est tenue de les acheter. Ce qui de nouveau provoquera une augmentation des réserves des banques commerciales en monnaie locale, soit une augmentation de la base monétaire d'où du crédit. Il s'en suivra une augmentation de la masse monétaire. Par ricochet, l'inflation à son tour suivra. On se retrouve en fin de compte avec une diminution du pouvoir d'achat donc une atteinte au fonctionnement de l'économie. Afin de maintenir les pressions inflationnistes, la banque centrale se verra dans l'obligation de réduire le cours des devises en les achetant. Ce qui se traduit par un gonflement des réserves internationales détenues par la banque centrale et d'un retour à l'équilibre (offre = demande).

· La demande est supérieure à l'offre. Un excédent de la demande sur l'offre se traduira par une augmentation du cours des devises. Le prix des devises augmentera. Le taux de change s'appréciera. Par conséquent, la valeur de la monnaie locale augmentera par rapport à celle de l'étranger. Ce qui augmentera le prix des exportations et diminuera le prix des importations. Il s'ensuivra donc un déficit du compte des transactions courantes. Pour maintenir la parité de taux de change (surtout dans un régime de change fixe), la banque centrale doit pouvoir vendre les devises à un prix qui ramènera le cours des devises à un niveau favorable à l'économie. C'est pourquoi, il est indispensable que la banque centrale ait au préalable des réserves qui lui permettront de résoudre le problème de parité.

Les réserves internationales sont donc indispensables. C'est ainsi que MICHAEL POSNER affirme dans son ouvrage « Problems of international money, 1972-85 » que l'analyse des réserves repose sur la fonction de demande des réserves. Elles permettent non seulement de résoudre les problèmes de parité, mais également d'assurer les transactions entre l'extérieur et le pays. Les effets d'un déséquilibre de la balance des paiements (plus précisément du compte des transactions courantes) se transmettent de manière amplifiée à l'économie nationale en régime de change fixe. Tout comme un excès de la demande de devise sur l'offre se traduit par une destruction de la monnaie nationale19(*) (Pascal SALIN, 1974).

* 19 P SALIN « économie internationale » page 59

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