IV-2
Synthèse et Analyse des résultats
IV-2-1 Discussion
Les résultats de l'étude empirique nous ont
permis de déceler les relations à court terme et à long
terme des déterminants des réserves internationales en zone
CEMAC. Le niveau optimum des réserves internationales est
influencé à long terme par le poids de l'économie (Lpib),
la liquidité (M2), la volatilité du change (V_er) et l'ouverture
de l'économie (opent) de la zone CEMAC. Par contre, à court
terme, la chronique des réserves internationales n'est nullement
affectée par l'évolution les variations des différentes
sources de vulnérabilités des réserves.
Ces résultats apportent un plus dans
l'évaluation du niveau d'équilibre des réserves en zone
CEMAC. En effet, l'absence des effets à court terme des réserves
traduit l'originalité du concept d'équilibre. Ainsi toute
éventuelle action sur les variables endogènes du modèles,
n'induira pas forcement l'amélioration du niveau des réserves
à court terme, par contre à long terme, les effets
escompté peuvent être atteint. La chute du baril de pétrole
qui constitue la principale ressource des pays de la CEMAC aura pour effet la
réduction des exportations de la zone. D'où à long terme
l'amélioration du niveau d'équilibre des réserves
internationales. Par conséquent, l'instabilité du compte des
transactions courantes.
IV-2-2 Niveau d'équilibre
des réserves internationales
Les réserves de la CEMAC (LRES) ont
particulièrement été au dessus du niveau
d'équilibre des réserves (LRESF) de 2002 à 2005.
Figure 11:
simulation du modèle
Source : nos calculs, Banque mondiale et
FMI
Le niveau des réserves a donc considérablement
augmenté durant cette période. Cette assertion renforce la
dépendance des réserves vis-à-vis du cours
pétroliers. En effet, nous avons observé plus haut que c'est
à partir de 2002 avec la découverte des gisements
pétroliers en Guinée que le niveau des réserves a
considérablement augmenté en zone CEMAC. Durant cette
période, le niveau d'équilibre des réserves était
très au dessous des réserves observées. A partir de 2003,
le niveau des réserves ne s'éloignait plus trop des
réserves adéquates. En 1992, les réserves adéquates
étaient largement au dessus des réserves internationales. En
1994, les réserves d'équilibre étaient en dessous des
réserves observées. Vu cette instabilité des
économies de la CEMAC sur tous les secteurs de l'économie, les
pays de la CEMAC ont convenu à une dévaluation en 1994. Cette
dévaluation a permis de relancer l'activité économique.
C'est ainsi que durant cette période (1993-1994), on assiste à un
changement brusque de la chronique des réserves internationales
surpassant par la même occasion le niveau des réserves
d'équilibre. En effet, la dévaluation de FCFA a provoqué
l'expansion des exportations au détriment des importations d'où
l'accroissement des réserves internationales.
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