6-2-1/ L'azote
Tableau n° 27 : Normes d'interprétation
pour l'azote (CALVET ET VELLEMIN, 1986)
Azote (%)
KJELDAHL
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Très pauvre
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Pauvre
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Moyen
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Riche
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Très riche
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< 0.05
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0.05- 0.1
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0.1- 0.15
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0.15- 0.25
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> 0.25
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En comparant les résultats obtenus aux normes (tableau
n° 27), le sol étudié présente des teneurs en azote
très élevées.
Ces niveaux élevés peuvent s'expliquer d'une
part par la richesse des apports annuels pratiqués en surface, et par la
présence d'une fumure de fond apportée avant plantation.
Aussi, les apports de la matière organique jouent un
rôle important à l'approvisionnement du sol en azote après
sa minéralisation (HELLER et al., 1998), en
effet, Le fumier est un excellent amendement organique des productions
végétales. Il contient de l'azote sous forme minérale et
organique ainsi que de nombreux autres éléments nutritifs
(TREMBLAY et al.,
2001).
De même BERTSCHINGER et al.
(2003), signale qu'après l'utilisation du fumier mûr, il
y aura une augmentation lente de la teneur en azote minéral du sol.
Malgré la localisation des apport de fumure au niveau
des bassins des arbres, nous remarquons que le sol des interlignes
présente des teneurs en azote comparables à celles des bassins
des arbres, ceci serait du à la grande mobilité de cet
élément dans le sol (BERTSCHINGER et al.,
2003).
Dans une bonne terre végétale, la teneur en
azote du sol est de l'ordre d'un gramme par kilogramme de terre dans les
horizons superficiels, dont 1 à 2% de cette quantité est sous
forme minérale et le reste est essentiellement sous forme organique
(HELLER et al., 1998).
6-2-2/ Le rapport C/N
Le rapport C/N fournit d'utiles indications sur
l'évolution de la matière organique du sol et la conduite de la
fumure azotée. Aux trois classes de valeur de rapport C/N, correspondent
les appréciations suivantes (GAGNARD et al.,
1988) :
Inférieur à 8 : faible ;
De 8 à 12 : normale ;
Supérieur à 12 : fort.
Dans les sols cultivés, le rapport C/N s'abaisse
davantage et traduit soit une bonne activité biologique qui conduit
à la minéralisation de la matière organique (C/N
inférieur à 10), soit une activité biologique
réduite qui conduit à une humification (C/N supérieur
à 10) (SOLTNER, 2000).
Selon ces indications et les valeurs du rapport C/N du sol
étudié mentionnées dans le tableau n° 26, nous
constatons que ce sol avec toutes ses couches analysées présente
un rapport C/N faible et cela traduit donc des conditions très
favorables de forte minéralisation de la matière organique suite
à une bonne activité biologique.
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