2-1-5/ Le magnésium
Le magnésium est prélevé par la plante
sous forme de Mg++ et se réparti en 50% libre dans le jus
cellulaire, 30% lié sous forme de pectine, de phosphate et d'oxalate et
20% incorporé de manière complexe dont environ 15% dans la
chlorophylle (SOLTNER, 1999).
Le magnésium est l'élément clé de
la conversion de l'énergie lumineuse en énergie chimique, et
c'est le seul élément minéral présent dans la
chlorophylle, et de lui dépend la formation des sucres, des
protéines, des graisses et des vitamines (RYSER ET HELLER,
1997a) et (SOLTNER, 1999).
On lui attribue encore le rôle d'activateur des
fonctions enzymatiques et en particulier les Adénosines Tri Phosphates
(BINET et PRUNET, 1967), (DEYSSON, 1970),
(KHELIL, 1989), (RYSER et HELLER. 1997),
(HELLER et al., 1998), (SOLTNER, 2000)
et (Anonyme, 2005a).
Selon BOUARD et POUGET (1971), l'accolement
ou la dissociation des deux sous unités constituant les ribosomes sont
des phénomènes qui dépendent de la concentration en ions
Mg++.
Il est aussi essentiel à la fixation du gaz carbonique
de l'air et à la synthèse des sucres par le végétal
(DELAS, 2000).
Selon RYSER et HELLER (1997), de par
son importance, le magnésium se rencontre dans toute les parties de la
plante, spécialement dans les jeunes feuilles et les organes de
reproduction. Par son action sur la turgescence et l'épaississement de
la paroi cellulaire, il renforce la résistance des cellules et favorise
la perméabilité des membranes, comme il contribue aussi à
la régulation osmotique.
GAUTIER (1987), signale que le
magnésium se porte vers les zones de croissance active, en
période de forte absorption qui se situe en mai -juin, il influe aussi
sur la régulation stomatique des feuilles et s'avère
nécessaire à la formation des bourgeons.
Enfin le magnésium favorise la fécondation, la
formation des fruits, élève la teneur des végétaux
en vitamine A et C et augmente la turgescence (gonflement par hydratation) des
tissus (SOLTNER, 2000).
2-1-5-1/ Carence en magnésium
Les symptômes de la carence magnésienne sont
spécifiques, mais les causes peuvent être diverses, parmi les plus
connues, celles liées aux sols légers et filtrants, dont le
complexe argilo humique ne retient pas cet élément qui est alors
entraîné avec les eaux de drainage (lixiviation). L'autre cause
très connue également est celle liée à
l'excès d'une fertilisation potassique ou azotée (azote
ammoniacal), qui par antagonisme, engendrent la carence en magnésium
(RYSER et HELLER, 1997a). (LICHOU et AUDUBERT,
1989), signalent qu'un manque de cet élément est
possible en période froide et humide au printemps, par mauvais
fonctionnement radiculaire.
Pour les symptômes de cette carence, RYSER et
HELLER (1997a), signalent que La croissance de l'arbre est
généralement normale, sur les feuilles la carence se manifeste
par une disparition de la chlorophylle entre les nervures, la limite entre la
zone verte et la zone jaune est franche. La plage internervaire peut être
atteinte jusqu'à l'apparition de nécroses. La carence affecte
d'abord les feuilles âgées de la base des rameaux et
s'étend ensuite vers le sommet. Elle provoque aussi une chute
prématurée des feuilles, une moindre résistance à
la sécheresse, avec une baisse de la floraison et de la fructification
(GAUTIER, 1987).
HELLER et al., (1998) signalent que
les premiers symptômes n'apparaissent souvent qu'au courant de
l'été, les carences graves agissent sur la vigueur des arbres,
sur les rendements avec une diminution du poids moyen des fruits et notamment
la qualité et l'aptitude à la conservation.
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