Le conseil en audit social( Télécharger le fichier original )par Melanie MEIMOUN ICSV - CNAM - Master 2008 |
1.2 Les fondements historiques et l'évolution du conseil.La profession de conseillé2 a toujours existé. D'abord spécialisée dans le domaine religieux (XVIIe siècle), la fonction s'est ensuite diversifiée (exemple : conseillé du roi, conseillé militaire et aujourd'hui, consultant). L'émergence du conseil trouve son origine dans les transformations sociales. F.W. Taylor en est l'un des pionniers avec son organisation scientifique du travail (nouvelles technologies et capital humain). Dans les années 19803, huit sociétés internationales, appelées les « Big Eight », se partageaient le marché. Suite aux fusions dans les années 1990, ces entreprises ne sont plus que cinq, les « Big Five » et acquièrent dorénavant un caractère pluridisciplinaire (management, fiscalité, juridique). Depuis, le marché s'est atomisé avec quelques vingt six mille sociétés. Notre étude définira les forces en présence, leurs rôles et leurs objectifs. Nous appréhenderons aussi la clientèle, ses besoins et ses motivations. Enfin, l'observation des environnements nous donnera une perception contemporaine des métiers du conseil et nous aidera à en définir les nouvelles tendances. 1 Source : les annexes n°8 et 9. Pages 78 et 79. 2 Source : Le conseil. Le livre du consultant et du client. Edition d'organisation. J. SIMONET, J.P BOUCHEZ, J. PELADE, P. GILBERT. 2003. 3 Source : http://www.journaldunet.com et www.etnoka.fr Comme nous le savons déjà, l'exigence de résultat pousse à la nécessité permanente d'évaluer les performances tant au niveau individuel que collectif. La recherche d'équilibre et de cohérence entre les choix stratégiques des entreprises constitue le défi des organisations de conseil. 2.1 L'étude de l'offre. Cette profession très réglementée, est largement trustée par cinq grands groupes internationaux, les « Big Four4 », qui sont les cinq géants de l'audit, de l'expertise comptable et du conseil, à savoir les sociétés PricewaterhouseCoopers, Ernst et Young, K PMG et Deloitte Touche Tohmatsu. Elles identifient, organisent et mettent en oeuvre des changements. Elles ont pour vocation d'aider les entreprises à mieux comprendre et anticiper les évolutions de leur environnement et à faire les bons choix pour améliorer leur développement. La croissance du marché a été timide en 2004. Mais l'année 2005 marque un retour à l'optimisme. Cette reprise semble se poursuivre en 2006. L'ensemble du marché5 est estimé à plus de 4,5 milliards d'euros et emploi 26 000 personnes. 6 4 Source : l'annexe n°13. Page 83. 5 Source : étude de marché 2005, 2006 de SYNTEC. Conseil en management. 6 Source : étude réalisée par SYNTEC. Conseil en management. 2004. Ces cabinets se livrent à une course effrénée aux parts de marché, en France comme dans le reste du monde. Cantonnés à l'origine dans les métiers du chiffre (expertise comptable et audit), leurs activités interviennent aujourd'hui dans le domaine du conseil. 2.1.1 La typologie et les acteurs. Une des premières raisons pour lesquels une entreprise a recours à un consultant est qu'elle n'a pas les moyens financiers et humains pour le faire elle-même. Elle n'a pas des spécialistes dans tous ces domaines. Au niveau financier, les cabinets peuvent proposer un tarif moins élevé que celui qu'un service intérieur aux missions occasionnelles coûterait à l'entreprise. 7 Nous allons dresser une liste des activités des cabinets de conseil, puis cerner les principaux acteurs de ces différentes activités. 2.1 .1 .1 L'audit financier et l'expertise comptable. * L'audit financier, 16 % du marché8 et comptable9 s'intéresse10 aux actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les saisies, les traitements comptables et l'information financière publiée. Le rôle du conseiller est d'analyser, contrôler et organiser les comptes annuels de ses clients pour se prononcer sur la fiabilité, la régularité et la sincérité de l'information comptable et financière produite par l'entreprise. 7 Source : étude réalisée par SYNTEC. Conseil en management. 2004. 8 Source : l'analyse du marché. Le conseil en France. XERFI. L. MELOT. 07/2003. 9 Source : l'annexe n°1. Page 71. 10 Source : Raymond VATIER, Audit de la gestion sociale Edition d'organisation 1989 (p 169). La profession regroupe des métiers11 tels que les experts comptables et les commissaires aux comptes. * Les acteurs internationaux12 sont par exemple les sociétés Pricewaterhousecoopers, Andersen Worldwilde, Ernst & Young, KPMG et Deloitte Touche Tohmatsu. 2.1.1.2 Le conseil en management. * Le conseil en management, 35 % du marché13, englobe14 une partie des professionnels intervenant dans le domaine du « conseil pour affaires et la gestion ». L'activité12 regroupe le conseil et l'assistance aux entreprises (organisation, planification, management, contrôle, stratégie, information, coaching, formation, gestion, relations publiques et communication). Suite à ses recherches, le conseiller élabore un diagnostic15 pour que le chef d'entreprise ait une vue globale lui permettant d'entreprendre les actions appropriées. Le diagnostic comprend trois parties : - la construction des compétences (recrutement et formation), - l'organisation des compétences (mobilité, organisation et dynamique des postes), - la mise en mouvement des compétences (dialogue social et rémunération). Après deux ans difficiles, le marché européen du conseil en management16 confirme sa reprise avec une croissance de 14 % en 2005. * Les acteurs internationaux sont entre autre les sociétés17 Accenture, IBM Global Services, Ernest & Young, Deloitte Consulting et Mac Kinsey. 2.1.1.3 Le conseil en système informatique. * L'évolution18 des technologies de l'information et de la communication confronte ces sociétés à de nouveaux risques. En plus des risques habituels rencontrés dans toute mission de conseil, les risques informatiques (9% du marché)13 contribuent à l'augmentation de la vulnérabilité des systèmes (exemples : le risque de bug de l'an 2000 ou le passage à la monnaie unique). 11 Source : l'annexe n°2. Page 72. 12 Source : www.cefi.org. 13 Source : l'analyse du marché. Le conseil en France. XERFI. L. MELOT. 07/2003. 14 Source l'annexe n°6. Page 76. 15 Source : l'annexe n°10. Page 80. 16 Source : Le journal du net. Le conseil en management confirme sa reprise en Europe. Analyse avec Jean-Luc Placet, président de Syntec conseil en management. 17/10/2006. 17 Source : l'annexe n°7. Page 77. 18 Source : l'annexe n°5. Page 75. Tout en cernant les besoins informatiques d'un client, les spécialistes du conseil (ingénieurs, experts comptables, informaticiens) le guident face aux évolutions technologiques extrêmement rapides qui caractérisent le secteur. * Les acteurs internationaux12 sont aussi les entreprises KPMG, Accenture, IBM Global Services et Ernst & Young. 2.1.1.4 Le conseil juridique.* Malgré un environnement parfois troublé (exemple : la guerre en Irak) le conseil juridique reste un segment porteur19. Le conseil et l'assistance juridique, 26 % du marché, touchent20 désormais des domaines variés, tels que la fiscalité, la transmission, le droit des sociétés, le droit social et sont principalement représentés par les avocats d'affaires. (fusions et acquisitions, l'épargne salariale, les problèmes liés aux 35 heures, etc.). * Les acteurs21 sont par exemple les entreprises Pricewaterhousecoopers, Andersen Worldwilde, KPMG, Accenture, Ernest & Young et Mazars. L'entreprise de conseil maîtrise des savoirs, des outils, des compétences que son client ne possède pas. Elle fournit un service objectif et indépendant qui formule des avis, des recommandations et contribue à la mise en oeuvre des solutions. |
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