Le paludisme au cameroun: Connaissances et stratégies de lutte( Télécharger le fichier original )par Harcel NANA TOMEN Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2008 |
2.2. CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALESLes caractéristiques environnementales sont des déterminants du comportement de la population en matière de santé. Elles permettent aussi de mieux comprendre le mode et les conditions de vie des populations. La majorité des personnes enquêtées (69.2 %) vivent en zone rurale (tableau A.3 en annexe A). Cela est dû au fait que la plupart des localités tirées sont situées en zone rurale. Ce constat nous permet de comprendre aisément la raison pour laquelle le niveau d'instruction de la majorité des enquêtés est au plus le primaire et le diplôme le plus élevé, au plus le CEPE. Le test d'indépendance du Khi-deux effectué à partir du logiciel SPSS montre qu'au seuil 5 %, le niveau d'instruction et le diplôme le plus élevé des enquêtés dépendent de leur localité (cf. tableau A.4 et A.5 en annexe A). Sachant que l'agro-pastorale est l'activité la plus pratiquée par les enquêtés, il est nécessaire de connaître la distance qui sépare la plantation (le champ) du cours d'eau (fleuve) le plus proche car cette donnée peut influencer le comportement des populations. D'après le tableau 5, on constate que près de 63.1 % des enquêtés estiment que leur plantation se trouve au plus à 1 km du fleuve le plus proche. Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la plantation et le fleuve le plus proche
Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF Globalement, on constate que la majorité des maisons où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %). Près de 54.5 % des enquêtés vivent dans des maisons construites en terre battue et seulement 5.4 % vivent dans des maisons en dur (tableau 6). Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon le type d'habitation
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux On remarque aussi que très peu d'habitations sont dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer leur domicile, la majeure partie des populations utilise la lampe tempête (74.7 %) comme nous le présente la figure ci-dessous. Figure 3 : Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage utilisé (%) Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF Cette absence d'électricité nous fait croire qu'il existe une liaison entre le type d'éclairage et la localité. Le test d'indépendance de Khi-deux effectué sur le logiciel SPSS montre qu'au seuil de 5 %, le type d'éclairage varie en fonction de la localité où l'on se trouve (tableau 7). Tableau 7 : Test d'indépendance de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité
Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF Sachant que l'activité majoritaire des enquêtés est l'agro-pastorale, il serait nécessaire de connaître la distance qui existe entre la maison et le cours d'eau (fleuve) le plus proche, car cette donnée peut influencer le comportement des populations face à l'action des mouches noires. Au regard du tableau 8, on constate que 39.4 % des enquêtés estiment que leur maison se trouve à moins de 500 m du cours d'eau (fleuve) le plus proche. Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus proche
Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF L'analyse des caractéristiques socio-démographiques et environnementales de la population étudiée nous a permis de mieux nous familiariser avec les données. Au chapitre suivant nous analyserons les différentes stratégies de lutte des populations du Bassin Nyong-Sanaga contre le paludisme. * 4 ddl signifie degré de liberté. |
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