I.4. L'INTERET DE L'ETUDE
Cette étude est une contribution à
l'appréciation et à la consolidation du statut
épistémologique de la langue française enseignée ou
à enseigner dans notre système éducatif en particulier et
dans la société camerounaise en général, au regard
de « l'éclatement de la norme »
(Essono Onguéné, 2003 : 57) observée dans les
interactions langagières quotidiennes et catégorisées
dans les productions littéraires. Elle est une contribution à
l'effort du système éducatif dans l'élaboration et
l'amélioration constante des contenus d'enseignement et donc des
programmes d'étude. Elle s'adresse ainsi aux enseignants et chercheurs
en didactique et évaluation, aux apprenants et aux Inspections
Générales en charge des enseignements dans les Ministères
de l'Education de Base, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, des
Enseignements Secondaires et de l'Enseignement Supérieur. Elle constitue
au total un déblayage des pistes de recherche dans la didactique du
français à tous les niveaux du système éducatif.
Pour ce qui est des enseignants et autres chercheurs, ce
travail de recherche est comme un coup d'oeil lancé sur cette discipline
qu'est la didactique de la langue française, un autre regard qui devrait
aboutir à des innovations profitables pour ce qui est des contenus
d'enseignement et des pratiques didactiques en salle de classe. De là,
les enseignants capitaliseraient mieux leurs connaissances linguistiques,
culturelles et interculturelles pour les mettre au service des apprenants en en
tirant le plus grand plaisir pour eux-mêmes et le plus grand profit pour
l'enseignement.
Ensuite, il s'agit d'une étude qui pourrait aider
les élèves à mieux envisager l'apprentissage de la langue
française en ceci qu'elle leur permettrait d'intégrer sans
complexe les phénomènes linguistiques ou littéraires
issues de leurs propres milieux culturels ou d'autres cultures dans le
processus normal d'apprentissage et d'appropriation de la langue. A partir de
là, ils approcheraient plusieurs cultures, maîtriseraient mieux la
langue française et pourront dès lors utiliser celle-ci pour
mieux parler de celles-là.
Enfin, cette étude s'inscrit en droite ligne des
préoccupations des organisations internationales telles que l'UNESCO,
l'AFIDES, l'ADEA , l'UNICEF, l'I.I.E.P., le S.E.A, dans leur souci
permanent d'éducation tout court, d'éducation interculturelle,
d'éducation à la tolérance, de culture de la
compréhension internationale et de la coopération en vue de
l'instauration d'une paix durable à travers le monde entier. Seule la
poursuite de cet idéal de paix et la mise en oeuvre de stratégies
multiformes pour l'atteindre peut permettre à la communauté
internationale d'évoluer vers un développement durable.
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