Les publications des violations des droits de l'homme dans la presse écrite au Burkina : Essai d'analyse éthique( Télécharger le fichier original )par Mahamadou Soré Université de Nantes - Diplome universitaire de troisième cycle en Droits Fondamentaux 2008 |
· Le Comité national d'éthiqueLe comité national d'éthique du Burkina Faso fait partie des institutions créées suite à la tension sociopolitique née de l'assassinat non encore élucidé du journaliste Norbert Zongo et de trois de ces compagnons en décembre 2008. Il été créé par le décret N° 2001-278/PRES/PM du Président du Faso en date du 8 juin 2001. Il a été installé le 14 mars 2002. Crée au départ pour contribuer à l'apaisement d'une situation sociale explosive, le comité a pour objectif de veiller à la sauvegarde des valeurs laïques et républicaines aux plans moral, culture et humain. Il est chargé en outre, « de proposer toutes mesures visant à la préservation du civisme et à la moralisation de la vie publique et sociale »50(*). Le comité est composé de neuf membres nommés par décret pour un mandat de cinq ans non renouvelables. Les membres désignés se repartissent ainsi qu'il suit : · Autorités coutumières et religieuses : trois représentants · Les grands corps de contrôle de l'Etat (Cour des comptes, Médiateur du Faso, Inspection Général de l'Etat) : trois représentants · Trois personnalités désignées par le président du Faso. C'est une structure consultative dont la méthodologie de travail repose autour de rencontres d'échanges avec les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, les responsables d'associations de jeunesse et de femmes. Sur la base de ces activités, le comité publie annuellement un rapport sur l'état de l'éthique au Burkina Faso. Au terme du décret l'instituant, « les recommandations et avis du Comité National d'Ethique sont transmis au Président du Faso qui en assure la publication par toute voie autorisée» (Article 8). En pratique, c'est à l'occasion d'une cérémonie solennelle que le rapport est remis officiellement au premier ministre qui en assure la transmission au chef de l'Etat. Pour le rapport 2003 remis au premier ministre le 31 mars 2005, ce sont principalement trois secteurs de la vie qui ont fait l'objet d'observation sur la période donnée. Il s'agit du domaine de la santé, de l'administration générale et de l'éducation. Pour les années à venir, le comité a recommandé de poursuivre son action en mettant l'accent sur les codes d'éthique et de déontologie dans les domaines de l'administration générale, de l'éducation, de la santé, de l'administration financière et l'administration sécuritaire. Dans la pratique, le comité national d'Ethique semble ne pas avoir gagné ses marques. Car sur de nombreuses questions éthiques dont celles soulevées par les publications de la presse, on l'attend toujours. * 50 Alimata Salembéré, communication au séminaire international sur la gestion de la transition en RDC, 26-28 avril 2004 |
|