L'Appropriation de l'internet par la presse béninoise( Télécharger le fichier original )par Abdel Kader Babatoundé KPADONOU Université d'Abomey-Calavi - Technicien Supérieur en Archivistique 2002 |
2- Les sites web des organes connectésQu'un organe de presse dispose d'un site web qui lui est propre est le minimum qu'on puisse exiger lorsqu'il utilise l'internet. Un site web peut non seulement permettre à l'organe de se faire connaître dans toutes ses dimensions, mais aussi favoriser la diffusion de synthèse de l'actualité, la diffusion d'émissions pour les organes de presse audiovisuelle, la présentation d'une publicité en ligne. Sur les 24 organes de presse qui sont connectés au réseau internet, 14 organes disposent d'un site web soit un pourcentage de 58,33% (voir tableau n°6). Si cette proportion d'organes se situe un peu en dessus de la moyenne, il faut remarquer qu'elle n'est constituée que d'organes de presse privée. En effet, aucun organe de presse publique ne dispose d'un site web. Aussi, la plupart des organes n'ayant pas un site web ont affirmé que leur site est en cours de conception. Ils sont au nombre de 7. Ce taux montre bien que les organes de presse reconnaissent l'importance d'un site web pour leurs activités. A côté des organes qui disposent déjà d'un site web, il existe d'autres qui ne l'ont pas encore mais qui l'auront à court terme puisqu'il est en phase de conception. Les intérêts d'un site web sont énormes et sur les 14 organes qui en disposent la quasi-totalité présente son organe de presse, la totalité présente ses rubriques (cas des journaux) ou ses émissions (cas des radios). Les autres rubriques du site ont trait dans l'ordre d'importance à la synthèse de l'actualité, à la publicité et à la messagerie électronique. Un seul organe de presse écrite présente ses archives. Il paraît évident à ce niveau que les organes de presse s'attachent seulement à présenter leur organe, leur rubrique ou émission, une synthèse de l'actualité plutôt que d'y installer une interface d'échanges où aurait lieu la discussion en direct entre journalistes et entre journalistes et public. A ces organes de presse qui disposent d'un site web, nous avons demandé de nous en fournir l'adresse (voir en annexe 2 la liste d'adresses de sites web d'organes de presse béninois). L'examen de ces adresses nous permet de retenir deux catégories de site web : les sites web qui sont réellement propres aux organes enquêtés et ceux qui ne constituent qu'une page ou des pages sur un site appartenant à une autre structure. Les premiers ont une adresse de la forme www.denominationdelorganedepresse.extension et sont au nombre de 8. Les 6 autres ont une adresse de la forme www.denominationdelastructureproprietairedusite.extension/nomdelorganedepresse. Cela revient à dire que dans la réalité, 8 organes de presse disposent d'un site web digne du nom et propre à eux et les autres n'ont que l'une des pages d'un site web d'informations qui ne leur appartient pas. Très peu d'organes disposent sur leur site de liens hypertextes vers des sites culturels ou diffusent la culture béninoise. Seulement 4 organes (voir tableau n°8) vulgarisent cette culture. La musique béninoise en particulier, la culture béninoise en générale souffre d'une promotion insuffisante et cette faible proportion d'organes vulgarisant cette richesse culturelle par les sites web en est une émanation logique. Déjà sur la plupart des radios installées à Cotonou et Porto-Novo, on diffuse plus de musiques étrangères que locales. Ce n'est donc pas sur un site web que cette carence culturelle peut être réparée. Si les sites web des organes de presse ne bénéficient pas d'une même périodicité de mise à jour, c'est certainement à cause des informations qui y sont diffusées. 8 sites parmi les 14 au total sont mis à jour quotidiennement parce qu'ils informent au jour le jour sur l'actualité. Les autres ont opté pour une périodicité qui s'adapte aux informations qui y sont diffusées. C'est le cas d'un site qui n'est mis à jour qu'à l'occasion de la mise sur le marché de nouveaux articles par l'organe de presse propriétaire. Ce site a donc un contenu de portée commerciale. |
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