Propositions de recommandations et suggestions
à la Banque Commerciale du Chari
Propositions de recommandations
Eu égard à la couverture à terme
pratiquée par la Banque, nous proposons les quatre (4) recommandations
ci-dessous suivantes pour améliorer la gestion du risque de change
à la BCC :
- Accroitre l'effectif du service de change ;
- Améliorer le système d'information pour
disposer d'informations en temps réels ;
- Améliorer l'outil de simulation pour qu'il fournisse
davantage d'états en vue d'une meilleure gestion du risque de
change ;
- Revoir la pertinence, aujourd'hui, des seuils d'intervention
pour la couverture des risques et dont le calcul date des années 80.
La nécessité d'une saine gestion du risque de
change milite en faveur de la prise en compte des recommandations ci-dessus.
Décisions
Nous suggérons :
- Dans un premier temps, qu'il soit mis en place un
comité d'étude pour approfondir la réflexion sur la mise
en oeuvre de l'emprunt et avance en devises. Ce comité devra disposer de
tous les moyens humains, financiers et matériels. Il fera ensuite des
recommandations utiles au Directeur général de la Banque pour
prise de décision ;
- Dans un second temps, il faut mettre en place les
instruments techniques ou matériels que nécessité cette
solution, former en interne et recruter à défaut les personnes
compétentes pour une gestion du risque de change ;
- En dernier lieu, il faut utiliser de façon pleine et
entière cette méthode puis en mesurer et contrôler les
résultats de façon périodique.
Recommandations à l'État tchadien
L'État tchadien doit alléger le poids fiscal qui
pèse sur les entreprises, ainsi que la lourdeur administrative en ce qui
concerne l'implication des entreprises étrangères avec pour but
le développement du marché des changes.
Le Tchad, avec les autres pays de l'espace CEMAC, rendront
cela effectif en mettant sur place, à l'image de la BVMAC pour la bourse
et MATIF pour le marché des termes en France, un système
régulant et gérant le marché. Ainsi, ils pourront
faciliter l'accès au marché des changes et encourageront par la
même voie, les investisseurs et les entreprises à augmenter leur
volume de transactions.
I- Recommandations aux entreprises
Les entreprises, dont le volume de transaction en devises
dépasse 50% de leurs chiffres d'affaires totales, devront mettre en
place un système de gestion du risque de change bien
intégré à l'activité commerciale internationale
qu'elles exécutent.
Quant aux plus petites entreprises, elles devront se
constituer en association selon l'activité commerciale et être
sous la tutelle de l'organisme qui s'en occupe au sein de l'espace CEMAC, dont
le rôle principal sera de veiller à ce que les informations soient
à la disposition des intervenants et cela en tout lieu et en tout temps
et surtout en toute sécurité.
D'une manière générale, afin d'aider au
mieux l'entreprise à gérer le risque de change, il est
indispensable de suivre la démarche suivante :
· Appréhender le risque de change et le
mesurer ;
· Définir une politique de couverture en fonction
des objectifs et des contraintes propres à l'entreprise ;
· Choisir les moyens adéquats de couverture de
risque de change.
II- Recommandations aux institutions
financières
Il est grand temps que les institutions financières
prennent leur responsabilité et qu'elles jouent pleinement leur
rôle d'accompagnateur d'investissement et de financement. Des campagnes
doivent être menées pour galvaniser le monde de la banque qui
apparaît toujours comme du luxe en Afrique.
Elles doivent mener une politique sur les conséquences
du risques de changes et sur les bienfaits d'une couverture.
A l'aube de la mondialisation, l'Afrique ne saurait continuer
à être le lanterne rouge du monde alors qu'elle regorge de
ressources naturelles et humaines capables de relever le défi
économique et financier de ce nouveau millénaire.
Elle doit non seulement rattraper les entreprises des pays
d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord qui dispose depuis les
années 70 de panoplies d'instruments des taux de change car ceux-ci
reflètent le niveau d'accroissement de la volatilité des taux
d'intérêt et des cours de change dans le monde, donc une autre
dimension de l'incertitude à devoir gérer par les Etats africains
en majorité affaiblies par les situations politiques et
économiques, mais surtout les adapter aux réalités du
continents.
Sans prétendre avoir fait une étude exhaustive
du problème du risque de change, nous avons dit dans la première
moitié de la première partie de notre mémoire qu'il a
attiré notre attention parce que le risque de change entraîne les
entreprises dans des situations pouvant mettre en péril leur
solvabilité, leur liquidité voire leur
pérennité.
Passant à la seconde moitié que nous avons
traitée et qui porte sur la gestion du risque de change, nous avons
tenté de voir comment les entreprises susceptibles à l'exposition
du risque de change peuvent gérer de manières efficaces avec les
techniques internes et celles d'assurances et bancaires.
Ceci nous a conduit à parler de la couverture sur les
opérations du risque de change proposée par la Banque Commerciale
du Chari qui est la deuxième partie de notre mémoire. Nous y
avons dit en substance que de tous les instruments de couverture du risque de
change, seul la couverture à terme est gérée à la
BCC
Compte tenu de cette situation, nous avons estimé que
la BCC peut introduire dans sa gestion du risque de change une technique de
couverture qui est l'avance et l'emprunt en devises. Cette méthode n'est
pas difficile à gérer pour la BCC qui lui suffit
d'accroître son effectif du service de change et de donner une formation
en ce sens aux personnels impliqués dans cette gestion.
Dans le présent document, nous nous sommes
intéressé à la gestion des risques de change par les
instruments de couverture. Il s'est agi de dresser le cadre conceptuel de ces
méthodes. Ce rappel théorique nous a servi de miroir pour voir
comment cette gestion se fait dans le cas spécifique de la BCC. Cela
nous a conduit à faire une analyse-diagnostic de la couverture à
terme de la BCC. Sans doute la nature de la Banque, la
spécificité de son marché et la
« complexité » de cette gestion, laissent
apparaître un gap entre théorie et pratique.
C'est pourquoi, dans le cas du risque de change, nous avons
proposé l'emprunt et l'avance en devise comme mesure
complémentaire du risque de change. La BCC, qui jusque-là
privilégiait la mesure de marge afin d'évaluer l'impact d'une
évolution adverse des taux change sur le PNB, pourrait davantage cerner
le risque de change en adoptant cette démarche.
1. Ghislaine LEGRAN et Huber MARTINI :
« Management des opérations de commerce international - Import
/ Export », 6ème édition, Dunod, Paris
2003
2. Ghislaine LEGRAN et Huber MARTINI :
« Management des opérations de commerce international - Import
/ Export », 7ème édition, Dunod, Paris
2005
3. Josette et Max PEYRARD : « Dictionnaire de
finance », 2ème édition, Vuibert, Paris
2001
Webographie
www.bcctchad.td
www.google.fr
www.memoireonline.com
www.eur-export.com
www.cambiste.info
www.vernimmen.net
www.lesechos.fr
www.fr.wikipedia.org
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