Cadre méthodologique
Champs de prédilection
Si l'on s'en tient au déterminisme historique, on s'en
rend compte que les pays africains ayant accédés à
l'indépendance ont tenté de s'organiser à travers des
fédérations qui ont vite échoué à cause des
divergences politiques, idéologiques et de leadership. Ensuite, ces pays
ont tenté des organisations appuyées par l'ancienne
métropole pour résoudre les conflits internes, les
problèmes économiques et socioculturels. C'est ainsi que nous
assistons à la naissance de l'OUA, l'UEMOA, l'UDEAC..., pour
résoudre les problèmes politiques et économiques
susceptibles de menacer la stabilité des différentes
régions concernées.
Dans le cadre de l'organisation économique et
monétaire, naîtra l'UDEAC (CEMAC depuis 1994) et la BEAC sous la
supervision française dans les années 70-80 pour répondre
aux attentes économiques et financières de l'Afrique Centrale.
Ils utiliseront comme monnaie le Franc CFA (Communauté
Financière Africaine) qui aura une parité fixe avec le Franc
Français dans le temps (l'euro aujourd'hui) puisqu'il est jusqu'à
nouvel ordre garanti par le Trésor Public français.
Les entreprises de l'Afrique Centrale d'importations et
d'exportations dépendant de ce système sont tenues de se
soumettre aux réglementations qui régissent le marché de
change. L'une des réglementations est leur dépendance des banques
car elles ne peuvent accéder au marché de change que par leur
intermédiaire à cause de leur caractère agrée sur
ce type d'opérations.
Ainsi, nous situerons notre contexte d'étude au cadre
de la CEMAC puisque tout le territoire de la CEMAC est régi par la
même loi politique monétaire et commerciale d'une part.
Et d'autre part, notre réflexion portera sur les
entreprises tchadiennes exposées aux mêmes risques de change que
celles des pays de la CEMAC et qui bénéficient de la
parité de l'Euro. L'essentiel du change tchadien s'effectue avec la
monnaie Dollar ou l'Euro.
Délimitation du sujet
La plupart des entreprises susceptibles d'être
exposées au risque de change étaient des succursales
internationales, mais de plus en plus avec le développement de
l'activité commerciale et de la mondialisation, nos entreprises sont
obligées de se soumettre à la concurrence internationale.
Malgré des améliorations dans la
pénétration du marché de change par ces entreprises, il
n'en demeure pas moins qu'elles continuent à subir le poids de
l'exclusion économique et financière.
Même s'il y'a des institutions comme la COFACE pour
s'occuper de l'assurance des transactions et garantir la couverture, elle reste
française donc avec des écarts de correspondance probables.
De ce fait, nous estimons que les entreprises méritent
une place dans la sphère du marché de change et il va de
même que nous intéressions aux moyens leur accès à
ce marché avec l'assistance des banques locales.
|