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Couverture des opérations sur le risque de change par la BCC

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par Allamine Mahamat Mbodou
Institut Africain de Management (IAM) - MBA1 2004
  

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Les étapes de gestion du risque de change

Étape 1 : Détermination du degré d'exposition en identifiant le risque

Cette étape consiste à identifier tous les secteurs dans lesquels se manifeste le risque de change au sein de l'entreprise. On peut citer entre autres :

- Les ventes et les stocks : sont les postes les plus sensibles au risque de change surtout lorsque l'entreprise est exclusivement importatrice ou exportatrice ;

- Biens d'équipements : leur valeur peut considérablement augmenter en cas de fluctuation défavorable avant la date de livraison ;

- Approvisionnements et service : en cas de sous-traitance en dehors de sa zone monétaire et des services d'exploitation (frais de déplacement, télécommunication et honoraire) ;

- Frais de financement et de crédit-bail : les crédits dont les intérêts sont payables en devises sont rares, par contre, il peut arriver qu'un investisseur étranger finance un bien d'équipement sous forme de crédit-bail ;

- La paie : les entreprises, dont les succursales de vente ou de service se situent à l'étranger, rémunèrent leurs employés en devises ainsi que les paiements des ventes sur catalogues ;

- Paiement des actionnaires : c'est le cas des entreprises étrangères cotées en bourse aux États-Unis, au CAC 40 ou le NASDAQ dont les actionnaires étrangers exigent d'être payés en leur monnaie nationale ;

- Les cessions entre sociétés affilées : en cas de cessions (vente ou achat) entre sociétés filières installées dans des zones monétaires différentes, elles sont toutes exposées au risque de change qui se trouve influer par la politique étatique (exemple : États-Unis, Canada) qui tient les entreprises responsables de leur politique de cession.

Étape 2 : Qualification du risque de change de fluctuation des taux de change

Après avoir décelé la source du risque de change, il faut quantifier son ampleur. Pour cela, l'entreprise devra se poser certaines questions : quels sont les pertes ou gains éventuels si la devise varie de quelques cents les mois prochains ? Que représenteraient ces pertes ou gains en pourcentage du chiffre d'affaire et pourcentage de la marge de profit ?

Ensuite l'étude s'affinera à travers l'ampleur des pertes de change et l'entreprise devra se pencher sur la possibilité d'une facturation au client par le biais d'une hausse de prix tout en anticipant la position concurrentielle et compenser par ailleurs les pertes (protéger la marge de profit par une diminution des frais d'exploitation). C'est d'ailleurs le cas le plus fréquent en Afrique.

Étape 3 : Détermination des objectifs en matière de risque de change

Elle constitue l'aboutissement des deux précédentes étapes. En effet, c'est la phase de détermination de la place que doivent prendre les opérations de change dans la stratégie globale de l'entreprise. C'est aussi le moment de décider du choix de la couverture à adopter. L'atteinte des objectifs dépend, en définitive et quelque soit le secteur d'activité, des facteurs tels que :

- L'ampleur du risque de l'entreprise ;

- La ou les monnaie(s) de commercialisation ;

- Le choix du secteur d'activités ;

- La conception des affaires et du risque ;

- La connaissance et l'expérience des marchés et des instruments financiers ;

- Le degré de contrôle sur la gestion financière de l'entreprise.

Toutes ces investigations devront être intégrées dans le document de plan d'affaires de l'entreprise.

Étape 4 : Mise en oeuvre du plan de gestion du risque de change

Le plan d'affaire, une fois établi, fera l'objet d'attention particulière des spécialistes pour un meilleur choix des instruments de gestion des risques de change.

Mais il faut choisir au préalable les produits qui correspondent le mieux aux besoins de l'entreprise. C'est alors que le spécialiste des gestions de risque de change (cas de la Banque Royale pour les canadiens, organisme que nous n'avons pas en Afrique) aidera à déployer la stratégie de l'entreprise en adaptant et en concevant les instruments qui procurent un maximum d'avantages.

Étape 5 : Assurance d'un suivi et vérification de l'efficacité de la stratégie mise en oeuvre

Une stratégie de la gestion de risque de change n'est utile que si elle atteint sa cible. L'entreprise devra suivre le rendement de chaque instrument de couverture et faire des comparaisons avec ceux qui n'ont pas été retenus afin d'effectuer des réajustements nécessaires. En outre, l'entreprise disposera d'une masse d'informations qui dira si la stratégie fonctionne et le cas échéant, indiquera ce que celle-ci épargne.

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