L'exposition au risque de change
Pour appréhender et gérer le risque de change,
l'exportateur doit avoir une vision claire de son exposition.
Ainsi, nous distinguons deux (2) types d'expositions :
l'exposition comptable et l'exposition économique.
L'exposition comptable
Elle fera apparaître un risque transaction (ou risque
conversion) qui est propre aux postes du bilan d'une filiale
étrangère en monnaie domestique lors de la consolidation, et le
risque transaction constitue les éléments hors bilan ainsi qu'une
mesure de l'exposition économique de l'entreprise. Cette exposition,
contrairement à celle économique, s'appuie exclusivement sur les
documents comptables.
Il existe des techniques comptables permettant de traduire les
comptes de filiales étrangères. Dans ce domaine, les entreprises
de la zone Franc ont plus de marge de manoeuvre et cela varie en fonction de la
nature des postes concernés.
La méthode du cours courant
L'opération de transaction des éléments
du bilan et les comptes de résultats s'effectuent à la date de
consolidation. Cette méthode est recommandée par « the
institute of chartered accounts of England and Wales » et
« accountants of Scotland ». Si en entreprise, les gains en
devises excédent les engagements en devise, une évaluation de
celle-ci engendra une perte pour cette entreprise et vice versa, une
réévaluation lui dégagera un profit. Cette méthode
est plus utilisée par les Britanniques.
La méthode du fonds de roulement
Elle consiste à traduire les actifs et passifs à
courts terme au cours de la clôture à la date de consolidation et
les postes du bilan à long terme à la date historique,
c'est-à-dire au cours en vigueur à la date d'acquisition de
l'avoir ou de la contraction de l'engagement. Celle-ci est beaucoup plus
utilisée par les Américains.
La méthode monétaire-non
monétaire
La transaction est basée ici sur la nature
monétaire et non comptable. Les actifs et passifs monétaires
représentent respectivement un droit de recevoir et une obligation de
payer un montant fixé en devise, alors que les actifs et passifs non
monétaires sont généralement physiques.
En résumé ; les dépréciations
et le coût d'achat des marchandises vendus sont traduits au cours
correspondant des éléments du bilan.
La méthode temporelle
Elle est similaire à la méthode
précédente, sauf pour les traitements des stocks. Dans la
méthode monétaire-non monétaire, les actifs et passifs
sont convertis au cours historique tandis que dans celle-ci, ils sont convertis
au cours de clôture à la date de consolidation, et les stocks
apparaissent au bilan à leur valeur de marché et non à
leur valeur historique.
En somme, si les fondements théoriques de la
méthode monétaire-non monétaire se trouvent dans la nature
des actifs et des passifs, dans la méthode temporelle, ils se reposent
sur l'approche utilisée pour évaluer les postes de bilan,
distinguant la valeur théorique à la valeur de marché.
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