III/ Retour à l'hypothèse
L'exclusion de l'accès aux loisirs des personnes
remboursant un plan conventionnel de redressement est donc un sujet très
vaste et la prise en charge de ces personnes est complexe et regroupe de
nombreux paramètres.
Mon questionnement de départ était
« quelles sont les difficultés que rencontrent les personnes
surendettées lorsqu'elles remboursent un plan conventionnel de
redressement ? ». Suite à mon enquête exploratoire,
je suis arrivé à la problématique suivante :
« le reste à vivre laissé par la Banque de France,
appelé forfait alimentation, hygiène, habillement, est-il facteur
d'exclusion de l'accès aux loisirs ou est-ce les personnes qui s'en
excluent elles-mêmes ? ». Par la suite, j'ai émis
l'hypothèse que la culpabilité et la honte pouvaient être
les causes principales de l'exclusion de l'accès aux loisirs de ces
personnes.
Pour me permettre de répondre à ma
problématique et de confirmer ou infirmer mon hypothèse, je me
suis documenté sur ce sujet mais j'ai également tenté
d'avoir des données de terrain. Par ce biais, je souhaitais
connaître les causes possibles de cette exclusion de l'accès aux
loisirs.
A la suite de ceci, j'ai analysé les résultats
obtenus et suis arrivé à la conclusion que l'exclusion de
l'accès aux loisirs est dû au fait d'un reste à vivre
limité, mais surtout du fait de la culpabilité et la honte des
familles concernées. En effet, pour ces personnes, accéder aux
loisirs semble indispensable pour leur bien-être mais elles se le
refusent, comme une punition à leur surendettement. Pourtant, nous avons
vu que pour elles, il était primordial d'être reconnues
socialement. Il est donc important que les professionnels les aident pour leur
permettre d'accéder aux loisirs sans culpabiliser, et ainsi pouvoir
assouvir ce besoin de reconnaissance sociale autrement que par les
crédits.
Le CESF, de par les spécificités de sa
formation, a donc tout à fait sa place dans ce type d'accompagnement, et
peut donc permettre à ces personnes d'accéder aux loisirs et de
ce fait, accéder à un mieux-être.
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