Mémoire d'économie
descriptive
Comment fonctionne l'Union Européenne ?
Edition 2007
Présenté
par
DIOP Salimata
COMES-AHEDO Paula
NDAO Mathar
Sous la direction de: Marie-Cécile
Misak
Remerciements
Nous tenons à remercier Monsieur Papa Seckou Sonko
Secrétaire Général de l'Université Gaston Berger de
Saint louis, sa famille, sans oublier le docteur Dramani de l'ANSD, nos
frères et soeurs au Sénégal, en Espagne et aux Etats
Unis.....
Nos remerciements vont aussi à Moussa Sonko depuis
Nantes.
A tous ce beau monde Merci
I.- Les politiques conjoncturelles : les moyens d'action à
court terme
A.- Politique budgétaire premier moyen d'exercer
une action sur l'économie
1.- Le mécanisme économique
2 - Les autorités budgétaires
forment un ensemble qui par leur
mission et leur moyen essentiel qu'est le pacte de
stabilité et de croissance.
a) Eurogroupe et le conseil Ecofin
b) Les limites du Pacte de stabilité et croissance c) les
limites du PSC
B-La politique monétaire européenne : un
moyen de gérer les flux financiers, Gérée Par une
institution précise qui administre particulièrement un ensemble
de pays de la zone euro
1.-Definition et le mécanisme économique
2.- La BCE : autorité en charge de la politique
monétaire aux mandats précis 3.- La zone Euro : Un cas
particulier
a) Théorie de la zone monétaire optimale
b) Zone euro en particulier
C- La coordination des politiques économiques
1.- La utilité de la coordination. Au sein de l'UE
2.- La pratique de la coordination:
II - Les politiques structurelles : des instruments aux effets de
long terme
A.- Définition
a) Rassembler les marchés nationaux en un marché
unique demande des objectifs et des moyens particuliers
b) l'utilité de l'intégration des marchés
financiers en UEM
c) Les réformes des marchés du travail dans les
pays de l'union Européenne sont un exemple d'intégration
communautaire
d) Recherche et capital humain
B- A l'échelle communautaire, un outil particulier
: l'agenda de Lisbonne, portée et limites
a) Définition de l'agenda de Lisbonne
b) Les limites de la stratégie de Lisbonne
Conclusion
Bibliographic.
L 'histoire de la mise en commun de
ressources
Les conflits qui ont eu lieu pendant la première
moitié du XXe siècle ont causé de lourdes pertes humaines.
Cette tragédie mené les dirigeants de la nécessité
d'une paix durable et pour atteindre un tel objectif une union
économique et politique pouvait être un moyen efficace. Ainsi, en
1951 apparaît la Communauté Européenne du Charbon et de
l'Acier (CECA) qui était composée de six pays, mettant en commun
leurs ressources de charbon et d'acier au moyen d'une institution
indépendante et supranationale. Après la CECA, en 1957, ils ont
décidé d'intégrer d'autres secteurs de leurs
économies. Les traités de Rome ont institué la
Communauté Européenne de l'Énergie Atomique (CEEA ou
Euratom) et la Communauté Économique Européenne (CEE) dont
les États membres se sont employés à abolir les
barrières commerciales.
En 1967, les institutions des trois communautés
européennes ont fusionné en créant une Commission unique,
un Conseil de ministres unique et le Parlement européen.
Le traité de Maastricht (1992) donne naissance à
l'Union Européenne (UE). Il a fallu un certain temps aux États
membres pour aboutir à un "marché commun". A la fin de
l'année 1992, le marché unique a été officiellement
achevé.
En 1992, l'UE a décidé de mettre en place une
Union Économique et Monétaire (UEM) comportant l'introduction
d'une monnaie européenne unique gérée par une Banque
Centrale Européenne. Dès lors, le 1 er janvier 2002 l'euro est
devenu réalité pour certains pays de l'UE.
Depuis, la communauté a connu d'autres
évolutions par le Traité de Maastricht (1992), l'Union
Économique et Monétaire (UEM, 1999), le Traité d'Amsterdam
(1997), le programme de Lisbonne (2000) et le Traité de Nice (2002).
Les défis d'une organisation
politique
Plus qu'une confédération d'États, moins
qu'un État fédéral, l'Union européenne est à
ce titre une construction politique originale. Les États consentent des
délégations de souveraineté au profit d'institutions
communes. D'abord, les pères fondateurs de l'UE n'ont pas défini
ab intro les attributions économiques de la Communauté
et celles des États.
Dans les premiers temps, l'Europe ne visait pas la croissance
économique. L`ambition était plutôt l'intégration,
perçue comme moyen d'intégration politique.
La politique économique a connu une évolution
lente qui a abouti à une répartition des compétences
précise : au stade actuel, coexistent des responsabilités
communautaires (pour la monnaie), des responsabilités nationales (pour
le niveau de dépenses ou de recettes).
Dans un tel contexte, on peut se demander : comment l'Union
Européenne met-elle en commun ses ressources et gère-t-elle les
moyens de les administrer ? En quoi cela peut-il être différent de
certaines autres organisations d'Etats, comme les Etats-Unis ?
Avec l'entrée au premier janvier dernier de la Roumanie et
de la Bulgarie au sein de l'Union Européenne, ces questions sont objet
de débats actuels au sein de l'Union.
Pour y répondre, nous allons dans le cadre de ce
mémoire, présenter les fondements économiques du
fonctionnement de l'Union Européenne et sa viabilité. Afin de
gérer les développements de prix, de chômage, de commerce
extérieur ou de croissance, les politiques à l'oeuvre doivent
être différenciées. C'est pourquoi nous en aborderons dans
une première partie la politique conjoncturelle. Cette
politique économique se décline en deux outils fondamentaux : la
politique budgétaire et la politique monétaire. Qu'en est-il,
dès lors, de la combinaison et coordination des deux politiques ? Et
nous terminerons par la politique structurelle, en définissant
en particulier les acteurs, la portée et les limites.
Le mémoire présente à la fois les enjeux
théoriques et pratiques liés à l'application de telles
politiques.
I. Les politiques conjoncturelles : des moyens
d'action à court terme
« Les politiques économiques consistent dans
la manipulation délibérée d'un certain nombre de moyens
mis en oeuvre pour atteindre certaines fins. » Jan Tinbergen.
Elles constituent un moyen pour l'Etat d'infléchir la
conjoncture en ce qui concerne l'évolution de la production et du niveau
du taux d'intérêt. Toute politique économique
conjoncturelle se caractérise par un ensemble interdépendant
d'objectifs, d'instruments, et d'outils de contrôle, articulé
autour d'une politique budgétaire et d'une politique monétaire.
La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire,
l'un des principaux leviers de la politique économique de l'État.
Elle consiste à utiliser certains instruments budgétaires
(dépenses publiques, endettement public, prélèvements
fiscaux) pour influer sur la conjoncture économique. A noter que cette
dernière tient à être indépendant de la
première. Mais une coordination des deux politiques permet de
synthétiser les Grandes Orientations de la politique économique
de l'Union.
A. La politique budgétaire premier moyen d'exercer
une action sur l'économie
La politique budgétaire fixe l'ampleur des
dépenses gouvernementales. Nous expliquons son mécanisme
économique en nous appuyant sur le modèle IS de John Hicks avant
d'aborder les institutions qui assurent son bon fonctionnement.
1- Mécanisme
économique
Tout d'abord définissons les différents acteurs
qui entrent dans la définition du modèle IS.
La courbe IS représente l'ensemble des combinaisons de
taux d'intérêt (i) et de revenus (Y) qui assurent
l'équilibre sur le marché des biens et des services. Sur ce
marché, le niveau général des prix étant
donné, l'offre (Y) correspond au revenu, qui se partage entre la
consommation (C) et l'épargne (S). Y = C ~ S
- La demande globale (D) se décompose en consommation
(C) et investissement (I), (D=C~I), et l'équilibre entre l'offre et la
demande dépend donc de l'équilibre entre l'investissement et
l'épargne (I=S implique Y=D).
- L'investissement est une fonction décroissante du
taux d'intérêt (car la hausse des taux d'intérêt, en
augmentant le coût de financement pour les entreprises, réduit le
montant des investissements rentables). L'épargne est une fonction
croissante du revenu.
Ainsi, la courbe IS représente les couples de valeur
(Y, i) compatibles avec la réalisation de l'équilibre sur le
marché des biens et des services (I=S) ; la pente de IS et
négative : si i diminue, I augmente, alors S doit augmenter aussi (I=S)
; cela présuppose que Y augmente également, donc i et Y varient
en sens inverse (cette pente est d'autant plus forte que l'investissement est
moins sensible aux variations du taux d'intérêt).
La courbe IS est décroissante ce qui
signifie que quand le taux d'intérêt augmente, l'investissement
diminue, réduisant la demande et le revenu (via le mécanisme du
multiplicateur keynésien).
La relation entre le taux d'intérêt et le niveau
d'activité est simple: la plupart des investissements sont
financés par l'emprunt sur le marché du crédit. Le volume
des investissements dépend du taux d'intérêt, indicateur du
coût des emprunts. Une modification du taux d'intérêt, dans
l'un ou l'autre sens, va donc engendrer une variation de l'investissement
désiré et, toutes choses égales par ailleurs, de la
production d'équilibre. La relation entre le taux d'intérêt
nominal et la production d'équilibre constitue la courbe IS. Lorsque le
taux d'intérêt nominale diminue, le taux d'intérêt
réel anticipé diminue d'autant: l'investissement augmente ainsi
que la production d'équilibre. On a donc une relation
décroissante entre taux d'intérêt nominal et production.
Cette relation constitue la courbe IS qu'on peut aussi définir comme
suit: la courbe IS comprend l'ensemble des combinaisons du taux
d'intérêt nominal et de la production qui assurent
l'équilibre sur le marché des biens et services ou sur le
marché des fonds prêtables.
La pente de la courbe IS dépend essentiellement de deux
valeurs : la sensibilité de l'investissement désiré au
taux d'intérêt et du multiplicateur de la dépense ou, ce
qui est équivalent, de la propension à consommer. En utilisant ce
qui vient d'être exposé, on obtient en définitive une
relation entre taux d'intérêt et production, via les
mécanismes entre épargne, investissement, consommation et
dépenses gouvernementales.
Considérons une variation du taux
d'intérêt. Plus l'investissement réagit au taux
d'intérêt, plus la variation de l'investissement sera grande. Plus
le multiplicateur est élevé, plus l'effet sur la production est
grand. Avec une sensibilité de l'investissement et un multiplicateur
élevé, la courbe IS est très élastique,
c'est-à-dire très plate. A l'opposé, si l'investissement
ne réagit pas du tout au taux d'intérêt, la courbe IS sera
verticale.
Les effets de la politique
budgétaire
Au total, agir sur les dépenses gouvernementales aura
un effet sur l'activité, toutes choses restant égales par
ailleurs. Plus précisément: si les dépenses
gouvernementales augmentent, cela aurait un effet encourageant sur
l'activité. A l'inverse, une réduction aura un effet plutôt
contraire à un développement de l'activité.
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