Conclusion
L'évolution du système financier est
marquée par une désintermédiation bancaire qui se traduit
par une baisse de l'importance des crédits bancaires dans le financement
global de l'économie. Mais ce mouvement n'implique pas un
affaiblissement sensible de l'intermédiation financière. En
effet, l'expansion des marchés de capitaux suscite une diversification
de l'intermédiation financière assurée par les
établissements de crédit, et l'émergence de nouveaux
intermédiaires.
L'importance de la désintermédiation varie d'une
période à l'autre et d'un pays à l'autre (elle est plus
grande, par exemple, aux États-Unis qu'en Allemagne ou au Japon).
La marchéisation de l'intermédiation
financière a modifié la nature des opérations bancaires et
leurs positions dans le système financier. Les banques ne sont plus
autant qu'avant des établissements bien à part et uniques en leur
genre. À mesure que la marchéisation a progressé, elles
ont dû s'employer activement à trouver des fonds et sont devenues
plus intégrées au reste du système financier. Les
coûts des ressources des banques sont devenus aussi plus sensibles au
marché et l'écart entre les prix de demande et les prix d'offre
s'est réduit.
Par ailleurs cet alignement des banques sur les prix et les
taux pratiqués sur les marchés a induit une amélioration
des conditions de financement de l'économie avec la réduction des
charges de la dette publique et l'abaissement du coût moyen de
refinancement de l'activité bancaire et donc au total une
amélioration de la politique budgétaire.
La restructuration de l'industrie bancaire touche tous les
pays, qu'ils soient développés, émergents ou en transition
vers le marché. Elle est due à la conjugaison de plusieurs forces
difficiles à pondérer avec exactitude. La banque est de plus en
plus une entreprise de service et de gestion des risques adossés au
marché de capitaux
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