3-4) Le risque de taux d'intérêt
C'est le risque de perte représenté par une
variation des taux d'intérêt appliqué aux emplois et aux
ressources. Il provient de l'éventualité d'une baisse de
rentabilité induite pour la variation des taux d'intérêt.
Ce risque peut notamment se manifester à l'occasion d'opérations
de transformation lorsque les banques financent des crédits de long
terme à taux fixe par des ressources de court terme dont le taux
d'intérêt s'accroît soudainement.
Il touche également les portefeuilles de titres que
possèdent les banques et dont la valeur peut varier brutalement à
la suite d'une modification des taux d'intérêt
3-5) Le risque de solvabilité
Il s'agit du risque de ne pas disposer des fonds propres
suffisants pour absorber des pertes éventuelles, il résulte du
montant des fonds propres disponibles et des risques pris (risque de
crédit, de change, de taux...).
4- La gestion des risques bancaires
4-1) La gestion du risque de contrepartie ou de
crédit
Leurs gestions peuvent être à priori, lors de la
sélection des entrepreneurs, ou à posteriori au cours du suivi de
leur situation financière dans le cadre de la relation contractuelle.
La gestion à priori est fondée sur une
évaluation objective de la capacité du client à rembourser
les prêts. A cette fin, les entreprises ont tenu de fournir au minimum
les documents comptables (bilans et comptes de résultat) des derniers
exercices aux établissements de crédits.
A partir de ces documents, une analyse de quelques ratios
peut aider à détecter les bonnes et les mauvaises entreprises.
Parmi ces ratios on peut citer le ratio de liquidité qui est utile pour
faire face aux demandes de retraits et le ratio de rentabilité qui
constitue une base pour accorder les crédits.
Le risque de contrepartie peut être réduit en
exigeant des garanties qui réduisent les pertes en cas de défaut.
Le montant payé en cas de risque devient le solde du crédit
diminué de la valeur des biens fournis en garanties.
4-2) La gestion du risque de liquidité
La gestion des financements permet de contenir les besoins
dans les limites acceptables. Aussi, la gestion du risque de liquidité
fait appel à la gestion optimale des réserves bancaires que la
banque doit en disposer pour faire face aux retraits massifs des
déposants et aux paniques bancaires.
4-3) La gestion du risque de change
Le risque de change peut être géré de
deux façons soit par la neutralisation soit par la couverture :
-La neutralisation consiste à ajuster la position de
change de la banque devise par devise afin de supprimer les positions courtes
ou longues. Il s'agit d'augmenter les éléments d'actifs ou
diminuer les éléments de passifs en cas de position courte et
dans le cas d'une position longue.
-La couverture est assurée à travers les
instruments de marché (le marché de change à terme,
futures de devises, options de change et swaps de change) lorsque la
neutralisation n'est pas possible.
|