Impacts socio économiques des pistes rurales dans la region de l'Est du Burkina Fasso( Télécharger le fichier original )par Mamady DIANE EIER - Master en Développement 2004 |
5.6 Agriculture/ Elevage
5.6.1 IntrantsLes fertilisants, les engrais (chimiques et organiques), le son et le sel16(*) sont généralement achetés à Fada et leur acheminement est rendu plus facile. Il en va de même pour le fourrage qui provient de toutes les directions. Certains agriculteurs, à l'instar du groupement des cotonniers de Tambiga, se sont organisés afin d'envoyer une seule personne chercher l'engrais dont la communauté à besoin. Son acheminement en gros par camion permet de réaliser une économie financière (transport, nourriture à Fada...) et physique (pénibilité). Un arrangement similaire a pris place à Tantiaka : l'accès aux véhicules transporteurs de petits bétails a eu pour conséquence d'intensifier de manière considérable le marché au bétail du village qui se tient tous les trois jours. L'arrivée de ces véhicules au village a entraîné une nouvelle organisation de l'approvisionnement en fourrage. Un certain nombre d'éleveurs profitent de ces véhicules pour passer commande et recevoir le fourrage au village. La commande facile des intrants, leur coût plus bas (du aux économies d'échelles avec l'achat et le transport en gros) et le fait de ne plus avoir besoin de se déplacer pour les chercher constituent certainement plusieurs éléments importants qui encouragent les agriculteurs à y avoir recours, s'ils ne le faisaient pas auparavant, ou à en faire un usage plus fréquent. Les impacts positifs sur le rendement sont alors certains, tel que nous pouvons le voir pour la culture rizicole de Fonghin17(*).
Les éleveurs profitent de la piste principalement pour les soins vétérinaires qui doivent être apportés à leurs bêtes. Les visites du vétérinaire sont plus fréquentes et il est dorénavant possible de le faire venir d'urgence (il est désormais plus facile de le chercher - plusieurs essais sont en général nécessaires pour le trouver - et de le faire venir, même par temps de pluie). Notons également que l'accès aux produits pharmaceutiques vétérinaires est facilité.
* 16 Selon le groupe interrogé, et en moyenne, un éleveur a besoin de 100 kg de son par an et de 50 kg de sel. * 17 Source : Etudes de base dans les nouveaux villages de la campagne 1999 du FEER II et situation de référence du terroir de Diapangou, Iles de Paix, janvier 2005. |
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