5.5.1 Incitation/attraction et
faisabilité
Le mécanisme d'incitation/attraction de l'aide est un
phénomène bien connu dans le monde du développement. Le
projet PrEst lui-même a mis dans ses critères
d'éligibilité au désenclavement la présence d'une
dynamique de développement qui a déjà fait ses preuves.
Dans chacun des villages étudiés, des projets de
développement - qu'ils soient locaux ou qu'ils relèvent de
coopérations internationales - ont laissé leurs empruntes. La
réalisation des pistes dans ces villages, de plus au moyen de la
méthode participative HIMO pour Tantiaka et Tambiga (démontrant
l'implication de la population), contribuera certainement à attirer de
nouveaux projets de développement. Le village de Tambiga est doté
d'une pompe depuis juin 2004 et des projets avancés de
développement s'inscrivent. L'association pour le développement
des communautés villageoises (ADCV) a mis sur pied un projet de
maraîchage dans un bas-fond situé à 700 mètres du
village, projet destiné à palier aux carences alimentaires des
villageois et à offrir une source de revenu monétaire aux femmes.
Le projet a débuté avec succès en janvier 2005 et
aujourd'hui un demi hectare produit des carottes, des oignons, du choux,... La
piste permettra un acheminement facilité dans les marchés du
surplus des produits maraîchers (denrées périssables).
De plus, un 3ème bâtiment scolaire va
être construit cet été à Tambiga afin d'offrir les
niveaux de CE 1 et 2. La première pierre est déjà
posée symboliquement. L'acheminement des matériaux de
construction, volumineux et lourds, ne peut souvent se faire que par camion,
d'où la nécessité d'une piste. Un camion de 10 tonnes a
déjà pu accéder à Tambiga afin d'y apporter du
ciment. Les villageois ont fait recours à la location d'un transporteur
afin d'apporter des bancs d'école. Enfin, le PSP actuel devrait durant
le courant de l'année élargir les soins dispensés et
obtenir l'appellation de CSPS.
Fonghin a également vu les projets de
développement se multiplier depuis son désenclavement. Le PAFR,
le FEER, Iles de Paix, la SOFITEX et OPA contribuent à l'accroissement
de la production à travers la formation des paysans aux nouvelles
techniques culturales (aménagement des bas-fonds et appui à la
production et à la commercialisation du riz et du coton). Ces
mêmes structures contribuent aussi à la gestion des ressources
naturelles du village et à l'alphabétisation.
Notons en dernier lieu que la piste semble faciliter et
encourager les visites de terrains d'ONG, de projets et de différentes
coopérations, tout organisme qui pourrait subvenir aux besoins
élémentaires et de développement des villageois.
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