Lors de l'assemblée du millénaire que les
Nations Unis ont tenue en 2000 des objectifs pour le développement ont
été adoptés. La communauté internationale a
décidé qu'il fallait en fixer 8 pour 2015 :
· Réduire de moitié l'extrême
pauvreté et la faim
· Promouvoir l'égalité des femmes
· Assurer l'éducation primaire pour tous
· Réduire de 2/3 le taux de mortalité des
enfants de moins de cinq ans
· Rédu ire de 3/4 le taux de mortalité
maternelle
· Assurer un environnement durable
· Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
· Stopper la propagation du VIH / sida et du paludisme
Selon la Banque Mondiale ou le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) aucun des pays ou la prévalence du
VIH est élevée n'atteindra ces objectifs. L'Afrique subsaharienne
est si pauvre, si affligée par des maladies contagieuses de toutes
sortes, si limitée en capacité humaine et si dépourvue
d'infrastructures qu'il est vraisemblable qu'aucun pays de la région n'y
arrivera.
Le sommet du G8 tenu en juillet 2005 n'a d'ailleurs pas fait
grand-chose pour améliorer la situation, car malgré les
déclarations de bonne intention consistant à fixer à 0,7 %
du PNB le chiffre correspondant au niveau légitime de l'aide
étrangère des pays industrialisés, aucun pays ne l'a
atteint, exception faite la Norvège, le Danemark, la Hollande et le
Luxembourg. On est en droit de se demander pourquoi ces pays à
l'économie plus petite y sont parvenus, au contraire de pays riches
à l'économie florissante. Dans l'optique du 0,7 %, Tony Blair a
demandé que l'aide à l'Afrique soit doublée d'ici 2010,
qu'elle passe donc de 25 milliards de dollars à 50 milliards de dollars.
C'est peine perdue. Les Etats-Unis et le Japon sont loin du compte. L'aide de
ce pays se chiffre à 0,18 % du PNB et, parmi les nations
industrialisées, seuls les Etats-Unis font moins bien que lui. L'ONUSIDA
a récemment rendu public un rapport décisif dans lequel elle
indique que, en 2008, soit deux ans avant cette échéance, la
lutte contre le VIH/sida exigera à elle seule 22 milliards de dollars
par année, pour les pays d'Afrique surtout.
Ce qui ressort d'emblée, c'est que la cible
fixée par le G8 est inacceptable parce qu'elle n'est pas assez
élevée. Où est l'argent pour combattre la pauvreté,
la fa im, le paludisme, la tuberculose et d'autres maladies, sans parler de la
mortalité infantile et maternelle ? C'est de 50 milliards de dollars de
plus par année d'ici 2010 qu'il faut. Ce qui correspond tout simplement
au 0,7 % du PNB à laquelle tous les gouvernements occidentaux sont
théoriquement tenus. Les Etats-Unis ont promis des miettes en
s'engageant à doubler leur aide à l'Afrique, qui passerait de 3
milliards aujourd'hui à 6 milliards en 2010, au lieu des 16 milliards
qui constitueraient leur juste part.
Pour rappel en 2005 les dépenses militaires mondiales
ont franchit le cap de mille milliards de dollars par année. Par rapport
au besoin de 50 milliards de dollars d'aide à l'Afrique, le rapport est
de vingt contre un.
Tout au long des années 80 et 90, la question de la
dette africaine a fait l'objet d'incessants débats dans le cadre des
conférences internationales. Tout le monde savait que de nombreux pays
africains consacraient plus d'argent au remboursement de dettes
bilatérales et multilatérales qu'à la santé ou
à l'éducation, voire aux deux réunis.
En juillet 2005 le G8 a annulé des dettes de 40
milliards pour 18 pays. Le gouvernement de la Zambie a annoncé qu'une
part des économies servira à l'achat d'antirétroviraux et
des médicaments plus récents contre le paludisme. Malgré
cette « ristourne >> les 200 milliards de dollars que doit toujours
l'Afrique hypothèquent l'avenir du continent.
Au sein de l'Union européenne, chaque vache a droit
à deux dollars de subvention par jour ; pendant ce temps, de quatre
à cinq cents millions d'africains disposent de moins d'un dollar par
jour pour vivre.
« 3 by 5 »
L'expansion de la maladie continue à augmenter. A ce
terme ce sont donc dix, vingt millions de malades à mettre sous
traitement. L'initiative « 3 by 5 >> est une stratégie
à court terme qui a surtout eu pour mérite de lancer le
processus. Mais ce n'est en aucun cas un objectif final, car aucune projection
dans l'avenir n'a réellement été faite. Il y a un manque
criant de vision politique à long terme.
De plus, les critères d'accès sont discutables, et
une absence d'évaluation de l'accès au suivi biologique et para
clinique indispensable à des soins au long cours de qualité...
D'autre part « 3 by 5 >> n'a pas tenu ses
promesses et a abusivement augmenté les chiffres (par exemple, en
incluant les chiffres du Brésil, alors que les malades étaient
déjà sous traitement grâce au gouvernement). Toute fois, il
a montré qu'être ambitieux pour les pays du Sud était
possible et réalisable.
Prix des médicaments de 2ème
ligne
Le prix moyen des schémas thérapeutiques de
2° intention reste insupportable dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire, ou peu ou pas de médicaments
génériques pré qualifié par l'OMS sont
disponibles.
En 2006 une association DDI + ABC + Lopinavir-Ritonavir, le
schéma le plus couramment utilisé coûtait en moyenne 1698
dollars dans les pays à faibles revenus et 4735 dollars dans les pays
aux revenus intermédiaires. L'association TDF+ ABC + Lopinavir
-Ritonavir coûte en moyenne 1572 dollars par personne et par an dans les
pays à faibles revenus et 4698 dollars par personne et par an dans les
pays aux revenus intermédiaires. Les prix réellement
pratiqués pour les schémas de 2° intention varient beaucoup
d'un pays à l'autre. Ainsi l'association Tenofovir + Abacavir +
LopinavirRitonavir coûte en moyenne 1600 dollars par personne et par an
en Afrique du Sud contre 7613 dollars en El Salvador.
Les brevets
Début 2000, une année de traitement coûte
environ 12 000 dollars par personne, une somme élevée, mais que
les systèmes de santé des pays riches peuvent assumer. Pas les
pays les plus pauvres, sans infrastructures sanitaires. Cependant les firmes
pharmaceutiques s'affirment incapables de baisser leurs tarifs, par crainte de
ne plus pouvoir amortir leurs investissements (l'exemple récent d'Abbott
en Thaïlande en fait douter).
Salué comme un quasi-miracle au Nord,
l'avènement des trithérapies ajoute une inégalité
de plus à la mondialisation et il devient insupportable de voir des pays
entiers dévastés par l'épidémie alors même
que les traitements existent.
Les solutions à ce drame existent pourtant. Il est
évident que la copie peut permettre d'endiguer ce fléau. En Inde,
où les brevets sur les médicaments n'existaient pas, les
sociétés Cipla et Ranbaxy étaient capables de produire des
trithérapies à coût très faible. Mais encore faut-il
pouvoir les acheminer aux populations concernées. En l'occurrence, la
règle est simple : il est impossible de distribuer une copie de
médicament encore sous
brevet dans un pays reconnaissant ces mêmes brevets. En
théorie, cette limitation ne devrait pas poser de problèmes car
les pays les plus pauvres, ne disposant pas d'industrie pharmaceutique, n'ont
aucune raison de légiférer dans ce domaine. L'Inde, par exemple,
a montré que les pays en voie de développement savaient se
prémunir en refusant l'accord des brevets sur les médicaments,
encourageant ainsi une industrie de copie à bas prix. En théorie,
il ne devrait donc pas y avoir d'obstacles à l'acheminement de clones
peu onéreux de trithérapies vers les pays les plus touchés
par la maladie, Afrique Noire en tête.
Malheureusement, alors que l'épidémie du Sida
explose, de façon concomitante se met en place un chantier international
crucial : en 1994 les membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont
posé les bases d'un accord sur les Aspects de droits de
propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Ce
traité vise à établir un seuil minimum de protection des
droits de propriété intellectuelle dans le monde entier, dans
tous les secteurs. Dans le cas des médicaments, tous les pays doivent se
conformer à la même norme et octroyer un monopole de 20 ans sur
toute nouvelle molécule. Voilà les nations le plus pauvres
sommées de se conformer aux mêmes critères que les pays
riches. Voilà le Botswana, dont 35 % des 1,6 millions d'habitants sont
séropositifs, tenu de reconnaître les brevets sur les
médicaments, et de se priver de l'accès à des copies de
traitements à prix réduit alors même qu'il ne peut financer
le coût des molécules originales. C'est à peine si un
délai de grâce a été accordé à
certaines nations pour transposer l'accord dans leurs législations
nationales : si les pays développés ont dû
obtempérer dès 1996, certains pays en développement
(l'Inde par exemple avait jusqu'en 2005) et les pays les moins avancés
jusqu'en 2016.
La crise du Sida révèle l'absurdité d'un
tel traité international. Comme s'il s'agissait d'accepter de rayer de
la carte des populations entières au nom d'un brevet tout puissant. Le
brevet s'érige en principe de toute chose, et la santé est
subordonnée à son fonctionnement harmonisé sur toute la
planète. C'est là une évidente perversion de la
propriété i ntellectuel le censée promouvoi r les
avancées technolog iq ues et scientifiques. Qui pourrait soutenir que
les brevets existent pour donner à des entreprises un pouvoir de vie ou
de mort sur des populations entières ?
Sous la pression de l'opinion publique, des associations et
des pays les plus pauvres, l'OMC s'emploie désormais à amender
cet accord scélérat. Ce sera la « déclaration de Doha
» de novembre 2001, où les membres de l'Organisation affirment la
prééminence du droit à la santé sur le droit du
commerce et confirment le rôle fondamental des licences obligatoires : en
cas d'urgence sanitaire, les états peuvent recourir à cet outil
pour autoriser un laboratoire à copier une molécule pourtant
couverte par le brevet. C'est la stratégie adoptée, avec
succès, notamment par le Brésil. Cependant cette
expérience n'est pas exportable, car il impose la présence sur le
territoire d'une industrie pharmaceutique capable de produire des
médicaments. Or la majorité des pays les plus touchés par
l'épidémie de Sida n'en dispose pas. Dans cette situation, la
licence
obligatoire - par essence limitée au pays qui
l'édicte - n'est d'aucune utilité et l'importation des copies en
provenance de pays tiers reste alors la seule voie possible.
Au moment de la déclaration de Doha, les états
membres de l'OMC avaient bien conscience de cet écueil, mais ils avaient
laissé à une négociation ultérieure le soin de
régler ce point pourtant essentiel. Pendant deux ans, les Etats-Unis
poussés par des laboratoires pharmaceutiques feront obstacle à
tout arrangement et refuseront de signer un accord autorisant l'import-export
de copies à bas prix en cas de nécessité sanitaire. Tous
les prétextes seront invoqués : crainte de voir des copies
destinées à des pays pauvres revenir en contrebande dans les pays
riches ; risque de laisser des pays en développement dotés d'une
industrie pharmaceutiques dupliquer des molécules de confort, comme le
Viagra ; inquiétude de perdre le marché des riches vivant dans
les pays pauvres. A force d'entêtement, l'industrie pharmaceutique a fini
par démontrer l'inverse de ce qu'elle prônait, la preuve
étant faite que ce n'était pas les médicaments de demain
que les laboratoires défendaient, mais bien leurs marchés
d'aujourd'hui.
En août 2003, à quelques jours du début
du sommet de l'OMC à Cancun, au Mexique, les Etats-Unis ont dû
enfin accepter un mécanisme de licence obligatoire internationale,
permettant aux pays ne disposant pas de capacités de productions
pharmaceutiques d'importer des copies de molécules en provenance de pays
tiers à prix bradés.
A cette logique industrielle, les industriels ajoutent un
paramètre pour justifier leur incessante demande de protection
supplémentaire : les coûts de recherche et développement
s'envolent depuis plusieurs années, conséquence de la
complexité scientifique croissante du domaine. En 1975, il fallait en
moyenne 138 millions de dollars pour mettre sur le marché un nouveau
traitement ; en 2000, 802 millions, soit une augmentation de près de 500
%. . .(les chiffres étant communiqués par les laboratoires
eux-mêmes). A l'OMC, au congrès américain ou au
ministère de la santé à Paris, ce sont les données
fournies par l'industrie qui servent de référence. C'est pourtant
la clef de toute politique de santé publique : sans évaluation
honnête des dépenses en recherche et développement, il est
impossible de déterminer si un prix est abusif ou légitime, s'il
faut ou non durcir le régime de protection dont
bénéficient les médicaments.
Entre 1975 et 1999, sur 1400 nouveaux médicaments
commercialisés, seuls 13 concernaient les maladies tropicales
infectieuses qui sont pourtant la principale cause de mortalité et de
morbid ité dans le Sud.
L'industrie renvoie de son côté la
responsabilité de l'injustice en terme d'accès au traitement sur
les gouvernements, notamment du Sud, incapables d'offrir à leurs
populations une sécurité sociale digne de ce nom. L'argument est
juste, mais l'hypocrisie des Etats du Nord, incapables de brider les efets
dévastateurs d'un brevet tout puissant dans un domaine aussi sensible
que la santé est tout aussi honteux.
La responsabilité de certains
gouvernements
Si les groupes pharmaceutiques ont une responsabilité
écrasante, certains gouvernements ne doivent pas être
dédouanés. Lorsque l'on parle de difficulté d'accès
aux traitements, il est inconcevable de ne pas évoquer la
responsabilité de nombreux gouvernements à travers le Monde en
terme de manque de volonté politique pour l'accès au plus grand
nombre, la gratuité, le recours aux génériques le cas
échéant. Responsabilité également en terme de
discrimination vis-à-vis de certains patients : usagers de drogues,
homosexuels, prostituées. Responsabilité en terme de message de
prévention. Responsabilité en imposant des taxes aux
molécules originelles proposées à l'origine à prix
coûtant. Juste quelques exemples pour illustrer cet aspect.
Malgré des structures hospitalières qui n'ont
rien à envier aux pays les plus riches et qui sont exhibées aux
visiteurs occidentaux comme l'hôpital de Shanghai construit lors de
l'épisode du SRAS, il est manifeste que le nombre de cas de sida est
très largement sous estimé comme ce fût le cas dans les
plus belles heures de l'Union Soviétique et que l'ensemble de la
population n'a pas accès aux traitements. Un manque de transparence et
de reconnaissance d'une très grave affaire de sang contaminé
aggrave la confusion (le gouvernement chinois mettant toute la
responsabilité sur les usagers de drogues...).
Le Swaziland
Le Swaziland est un tout petit Etat enclavé dans
l'Afrique du Sud. Il a une population d'environ 1,1 million d'habitants et une
dette extérieure de 145 millions de dollars. C'est l'un des pays les
plus pauvres d'Afrique, donc du monde, et l'un des plus touchés par la
pandémie du sida. L'année dernière, le pays a
été frappé par une grande sécheresse qui a conduit
le gouvernement à décréter l'état de «
désastre national ». 350 000 personnes, soit environ le tiers de la
population du pays, survivent grâce à l'aide alimentaire.
Rien de tout cela n'a empêché le roi de ce pays,
Mswati III, âgé d'une trentaine d'années, dernier monarque
absolu du continent, de construire des palais pour ses dix épouses et
deux fiancées, pour un coût global de 14 millions de dollars. Il a
célébré ensuite son anniversaire pour près d'un
million de dollars. Et s'est offert un avion à 45 millions de dollars
(« pourquoi la reine d'Angleterre aurait un avion et lui n'en aurait pas ?
»), mais il a dû y renoncer devant le tollé que cela a
soulevé chez les bailleurs de fonds qui font vivre son pays.
Mais Mswati III aime voyager. On dira que c'est normal pour
un roi qui aime son pays et travaille pour le bonheur de son peuple. Cette
année, il a déjà été en Malaisie, à
Singapour, en Arabie saoudite, et il vient de rentrer d'un voyage en Ouganda et
au Kenya. Ces voyages ont coûté 610 000 dollars (plus de 300
millions de francs CFA) aux contribuables du Swaziland, soit huit fois plus que
ce qui était prévu dans le budget. Mais ce montant n'inclut pas
le coût de la location des avions qu'il utilise pour voyager. Mswati III
ne voyage jamais sans une trentaine de personnes autour de lui. Parce que la
tradition de son pays veut que le roi voyage toujours entouré de
guerriers et de membres de sa famille.
L'Afrique du Sud
Un pays ou la lenteur de la mise en oeuvre des programmes de
traitement pour les sudafricains vivant avec le sida est préoccupant :
plus de 6 millions de personnes infectées,
soit le nombre absolu de cas le plus élevé au
monde. Au moins 900
sud africains meurent chaque jour du SIDA. L'Afrique du Sud
aurait
besoin d'une véritable stratégie pour lutter contre
cette épidémie qui
dévore ses enfants : de leaders qui parlent du SIDA,
informent sur
comment se protéger et comment ne pas se contaminer ;
d'un
gouvernement qui donne des traitements à tous ceux qui en
ont
besoin et qui soit prêt à
créer un véritable leadership pour lutter
contre le SIDA. Un appui sur les associations dont Treatment
Action Campaign (TAC) et de son leader charismatique Zackie Achmat qui fournit
depuis 1998 un travail incessant pour obtenir un accès
généralisé aux ARV, et à des prix abord ables.
A la place de cela, les propos délirants tenus par son
ministre de la santé Manto Tshabalala y sont pour quelque chose. L'ail,
l'huile d'olive et les patates douces seraient plus importants que les
antirétroviraux ! Le Président lui-même fait du
négationnisme. Thabo Mbeki soutient que les malades souffrent des effets
secondaires des antirétroviraux et non du SIDA ! Cette politique a
pesé dans la non atteinte des objectif de « 3 by 5 » et c'est
cette politique qui tue en Afrique du Sud. Pourtant l'Afrique du Sud est riche
et capable de produire. Le transfert de technologie des grandes firmes
pharmaceutiques comme BMS, Gilead... se fait en direction de l'Afrique du Sud
justement. Tous recourent aux services du laboratoire Aspen Pharmacare.
La Russie
L'accès aux traitements, malgré l'aide du Fonds
Mondial reste limité. En 2005 seulement 5 % des patients
nécessitant un traitement avaient accès aux
antirétroviraux. Taux plus faible que dans certains pays en voie de
développement comme la Zambie (27 %), le Malawie (20 %) ou l'Ouganda (51
%). La pérennité du système n'est pas assurée.
Surtout si les programmes d'accès aux traitements donnent la
priorité aux personnes dites « stables » donc surtout pas aux
travailleurs du sexe ou aux usagers de drogues.
Les dirigeants russes poursuivent l'éradication
d'opposants politiques par le biais de méthodes d'un autre âge
comme l'empoisonnement, et mènent une politique répressive en
Tchétchénie. Difficile de croire que ces mêmes dirigeants
puissent d'un autre côté avoir de la compassion pour les victimes
du sida et vouloir aider les toxicomanes particulièrement touchés
dans ce pays.