9 - Conclusion
Au départ le prix des médicaments était
l'obstacle affiché. Puis les prix ont baissé de façon
très significative et devraient continuer dès juillet sous
l'impulsion de Bill Clinton. Ces baisses de coût n'ont pas pour autant
mis en péril les compagnies pharmaceutiques. Les ventes de
médicaments pour le SIDA vont atteindrent le chiffre de 10 milliards de
dollars en 2015. En effet, le lancement de nouvelles molécules et
l'augmentation du nombre de patients diagnostiqués pour le VIH vont
permettrent d'atteindre cette somme.
Malgré la pression qui s'exerce sur les fabricants de
devoir baisser le prix de leurs produits pour les pays en développement,
les ventes dans les pays du Nord restent très lucratives et
florissantes. Une société de recherche indépendante
Datamonitor a analysé les changements qui vont s'opérer dans les
10 prochaines années dans le marché VIH/SIDA du fait de
l'arrivée de nouvelles molécules ayant des nouveaux
mécanismes d'activité et les prochaines générations
d'antirétroviraux déjà disponibles. Les ventes se sont
élevées significativement en 2005 - atteignant 7,1 milliards de
dollars profitant surtout à des compagnies détenant des
molécules prometteuses comme MSD, Pfizer, Gilead et Johnson &
Johnson. Le marché global pour l'ensemble des compagnies pharmaceutiques
a augmenté de 7 % l'année dernière pour atteindre la somme
de 643 milliards de dollars.
Même si elle n'a pas atteint l'objectif proclamé
dans les pays en développement à l'échéance de fin
2005 (à cette date, le chiffre s'établissait à 1,3
millions), l'initiative « 3 by 5 » de l'OMS a cristallisé des
progrès significatifs (le nombre de personnes sous traitement a
triplé en deux ans). Même si il subsiste un manque important par
rapport aux besoins de financement qui seraient nécessaires à une
« reprise adéquate » face à l'épidémie et
même si les financements des 3 principaux bailleurs de fonds au plan
international pour les programmes SIDA dans les pays en développement ne
sont pas assurés de leur pérennité après 2008, les
ressources financières disponibles ont connu une augmentation sans
précédent dans l'histoire de l'aide au développement pour
la santé : elles sont passées de moins de 1 milliard de dollar en
2001 à plus de 8 milliards en 2005.
La principale question porte plutôt sur le manque de
ressources humaines pour inclure, traiter et suivre des milliers de malades.
Là des solutions sont à trouver. Mais il sera difficile
d'appliquer des réponses globales car des problèmes de chaque
pays sont spécifiq ues.
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