HONG KONG
HOLLYWOOD
Sommaire.
Introduction....................................................................................................Page
3
Partie 1. Un départ
annoncé..........................................................................Page
5
Histoire du
cinéma.......................................................................................Page
5
La main de
fer..............................................................................................Page
6
L'ouragan Bruce
Lee...................................................................................Page
7
Premières tentatives de Jackie
Chan..........................................................Page 8
Hommages et
pillages.................................................................................Page
9
Les successeurs
américains........................................................................Page
11
Le polar made in
HK....................................................................................Page
12
Une influence
grandissante.........................................................................Page
13
Piratage, rétrocession et
triades............................................................... ..Page
14
L'appel de
l'Amérique..................................................................................Page
14
Partie 2. Une arrivée en
masse......................................................................Page
15
John Woo, le
maître.....................................................................................Page
15
Tsui Hark, le savant
fou...............................................................................Page
19
Ringo Lam, Kirk
Wong.................................................................................Page
22
Jackie Chan, le
retour..................................................................................Page
23
Jet Li, le nouveau petit
dragon....................................................................Page
26
Chow Yun-fat, Michelle
Yeoh......................................................................Page
30
Le revers de la
médaille..............................................................................Page
33
Un ultime
hommage....................................................................................Page
36
Conclusion......................................................................................................Page
37
Bibliographie...................................................................................................Page
39
INTRODUCTION.
Si aujourd'hui tout le monde trouve normal de voir John Woo
tourner avec Tom Cruise ou Jackie Chan se retrouver en tête du box-office
US, il faut savoir que les relations entre les Etats-Unis et l'Asie, d'un point
de vue cinématographique, n'ont certainement pas toujours
été aussi bonnes qu'elles le sont en ce moment.
Pour s'en rendre compte, il suffit pour cela de remonter au
début du siècle dernier et observer le visage donné aux
asiatiques de manière générale dans les productions
américaines : celui du traître, du manipulateur sans
scrupules, voire du tortionnaire, dans tout les cas, il représente une
menace. Bruce Lee, cynique, y fera d'ailleurs allusion lors de l'un de ses
premiers casting aux USA : « Le Kung-fu est un art sournois,
vous connaissez les chinois... toujours des coups
bas ! »
Cela s'explique par la montée en puissance du Japon
à cette époque et la croissance de l'immigration asiatique qui
commencent sérieusement à inquiéter la première
puissance mondiale. Ainsi, l'asiatique devient l'ennemi, on parle alors du
« Péril Jaune ».
Mais ce n'est pas étonnant dans un pays où les
conflits avec d'autres nations se sont toujours manifestés dans leur
cinéma (voir les russes dans les années 80) et dans lequel les
lois, à cette époque, sont systématiquement
défavorables aux étrangers, leur octroyant de moins en moins de
droits (surtout relatifs aux possessions de terres). Le nombre d'asiatiques aux
Etats-Unis dépassant à peine les 300 000 en 1920, cela ne choque
alors personne de leur donner cette image caricaturale et d'avoir à leur
égal un comportement, comment l'appeler autrement, purement
xénophobe.
S'ajoute à cela le fait que bien souvent, les
rôles qui devraient leur être attribués sont
interprétés par des acteurs blancs, comme Boris Karloff dans la
peau du sinistre Fu Manchu (1932) ou bien encore Nils Aster dans The Bitter
Tea of General Yen (1933) de Frank Capra (voir photo)
Il ne faut cependant pas oublier de parler des acteurs et
actrices asiatiques qui, malgré des débuts rompus aux
clichés, parviendront néanmoins à se faire un nom. C'est
le cas de Sessue Hayakawa, qui finira dignement sa carrière en jouant le
rôle du colonel Saïto dans Le pont de la rivière
Kwaï de David Lean (1957) ou de Anna May Wong qui tiendra la vedette
aux cotés de Marlène Dietrich dans Shanghai Express de
Josef Von Sternberg (1937). Ces deux là étant parmi les plus
connus, on pourra également rajouter James Shigeta et Nancy Kwan, mais
force est de constater que la liste est assez courte.
Sessue Hayakawa Anna May Wong
James Shigeta Nancy
Kwan
Ainsi, l'Amérique, terre de contradiction, reviendra
progressivement sur l'image négative des asiatiques, leur offrant des
rôles de plus en plus intéressants mais sans pour autant
négliger l'aspect « exotique » des histoires les
mettant en scène.
Mais s'ils les représentent dans leurs propres films,
les américains ne se sont jamais intéressés à leur
cinéma. Il faudra attendre Kurosawa et son film Rashomon en
1950 pour que le monde commence à les considérer. Mais surtout
Les Sept Samouraïs en 1954, qui fit l'objet d'un remake ou
plutôt d'une relecture avec Les Sept Mercenaires (John Sturges
en 1960) en transposant l'action dans un western.
Mais Hong-Kong dans tout cela ? Comment expliquer la
future immigration massive de tous ses talents aux Etats-Unis durant les
années 90? Comment expliquer que tous les films d'actions
américains contemporains soient marqués par la patte HK ?
Avant les années 70 ce n'était qu'une île
située en Chine, possession des britanniques depuis 1842. Personne ne
soupçonnait la richesse de leur cinéma, pourtant né en
1909.
A partir de 1972...tout va changer.
Hong Kong
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