6.2.2.3 L'absence
de mesure de valorisation
Les collectivités locales précédemment
citées ont toutes élaboré des politiques de valorisation
vis-à-vis du futur « barreau A89 », les
différents projets se distinguant de part leur envergure et les
ambitions affichées. Toutefois, les communautés de communes du
Pays d'Amplepuis - Thizy et du Beaujolais - Vals d'Azergues ne semblent pas
avoir mis en place des mesures de valorisations vis-à-vis du futur axe
autoroutier.
En ce qui concerne la communauté de communes
d'Amplepuis - Thizy, Mr FRACHISSE, responsable du développement
économique, a répondu à mes questions. En ce qui concerne
le positionnement de cette structure vis-à-vis du futur tronçon
autoroutier, « la mise en service de l'A89 étant lointaine,
pour l'instant elle n'est pas dans les esprits... ». Dès lors,
aucune politique de valorisation n'est étudiée ni
élaborée. Pour Mr FRACHISSE, ceci s'explique en partie par la
proximité des élections municipales :
« l'équipe va certainement changer, tout comme l'orientation
politique ». Toutefois, une zone d'activité devrait être
ouverte, la ZA des Granges 3, en 2009. Elle sera à vocation industrielle
et commerciale. Aussi, une pépinière d'entreprises devrait voir
le jour dans les années à venir, elle sera implantée sur
la ZA des Granges 3. La communauté de communes du Pays d'Amplepuis -
Thizy a donc plusieurs projets de développement, mais sans lien direct
avec le futur axe A89. En effet, il faudra sans doute attendre
l'échéance électorale des municipales pour voir se
dessiner des projets de valorisation.
Mme FEDOLIERE, secrétaire générale de la
communauté de communes du Beaujolais Val d'Azergues, a répondu
à mes questions concernant le positionnement de la communauté de
communes vis-à-vis du futur axe autoroutier. Les premières
interrogations, qui concernent l'histoire et l'avenir de
l'intercommunalité, m'apprennent que cette petite structure de trois
communes s'est constituée surtout dans un intérêt
financier. Mais cette petite communauté de communes « est
vouée à disparaitre, car les demandes de rationalisations sont
nombreuses ». Cette situation particulière explique en partie
le relatif attentisme de cette collectivité territoriale
vis-à-vis du futur axe A89, pour lequel l'avis exprimé est peu
clair : « on peut considérer qu'il y a autant d'aspects
positifs que négatifs »...En ce qui concerne l'extension ou la
création de zones d'activités, les potentialités
s'avèrent limitées, car « tous les terrains
intéressants sont en zone inondable ». Toutefois, des lots
sont encore disponibles sur la ZA des Près Secs. L'absence
d'anticipation vis-à-vis du futur axe s'explique donc en partie par le
manque de cohérence territoriale de cette petite structure
intercommunale, mais aussi car il s'agit de territoires relativement riches et
bien dotées en ce qui concerne l'activité économique.
Dés lors, l'opportunité de la mise en service du futur axe ne
semble pas nécessiter de mesure de valorisation particulière.
Les politiques de valorisations économiques du futur
axe A89 Balbigny - La-Tour-de-Salvagny sont généralement d'abord
orientées vers une extension, ou la création de zones
d'activités, c'est-à-dire une augmentation de l'offre en terrains
d'accueil économiques, souvent suscitée par une demande
d'entreprises endogènes, et de plus en plus exogènes. Toutefois,
l'ampleur et les buts de ces projets se distinguent spatialement : pour
les intercommunalités ligériennes et du Pays de Tarare, ils sont
de grande ampleur, tandis qu'en ce qui concerne la communauté de
communes du Pays de l'Arbresle, en contact direct avec l'agglomération
lyonnaise, ils restent limités afin de freiner l'inexorable extension
urbaine vers l'Ouest. La communauté de communes du Beaujolais - Val
d'Azergues, « vouée à disparaitre » selon sa
secrétaire générale Mme FEDOLIERE, n'a pas
élaboré de politique particulière quant à la future
mise en service du « barreau » A89. Le constat est le
même pour la communauté de communes du Pays d'Amplepuis - Thizy,
mais les raisons sont différentes. En cause notamment, les
élections municipales de 2008.
Les projets de développements économiques
locaux, abordés ici à échelle intercommunale, peuvent
concerner aussi plusieurs EPCI, mais dans des cadres différents en
invitant des structures intercommunales à coopérer.
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