4.1.3 Dynamique de créations
d'entreprises
Faute d'avoir des données concernant le nombre
d'entreprises par commune, antérieures à l'année 2005, ce
qui aurait permis d'appréhender l'évolution numéraire des
entreprises, il est apparu intéressant de se pencher sur des
données relatives aux créations d'entreprises. L'INSEE met
à disposition un tableau qui indique par commune le nombre de
créations d'entreprises, qu'il s'agisse de créations pures, de
réactivations ou encore de reprises, selon les secteurs de la NES4
(industrie, construction, commerce et réparation, autres services). Le
concept de « création d'établissement »
englobe tous les mouvements qui conduisent à la prise d'activité
économique. L'entreprise peut être créée, et donc
réellement nouvelle, réactivée, c'est-à-dire remise
en exploitation après une cessation temporaire d'activité ou
encore reprise par un autre exploitant. Afin de ne pas confondre les
différents types de prise d'activité économique, nous
parlerons d'entreprises « nouvellement actives » pour
évoquer ensemble les différents types de créations
d'entreprises.
La carte 2.5, qui concerne les entreprises nouvellement
actives des secteurs industriel et tertiaire montre bien la différence
numéraire des nouvelles activations dans ces deux secteurs. En effet,
les entreprises industrielles nouvellement actives ne concernent que des
communes dans lesquelles les activités industrielles sont
traditionnelles, et qui accueillent déjà plusieurs
établissements de ce secteur. On observe ainsi dans et autour de
l'agglomération roannaise de une à quinze créations,
reprises ou réactivations en 2005. La commune de Boën et plusieurs
autres contigües à cette première ont aussi connu entre une
et cinq nouvelles activations, ce qui est très similaire de ce qui a
été observé dans la plaine du Forez, entre
Saint-Laurent-la-Conche et Balbigny. Puis, des monts du Tararois à
l'agglomération lyonnaise, de nouvelles activations d'entreprises
industrielles se disséminent sur plusieurs communes, sans toutefois
dépasser cinq créations, reprises ou réactivations. Enfin,
une plus forte concentration de nouvelles activations est constatée dans
les communes de l'Ouest mais aussi située au Nord de
l'agglomération lyonnaise. Les créations d'entreprises
industrielles, au sens de l'INSEE, étaient modestes en 2005. Ceci
s'explique par un net déclin des activités industrielles depuis
plus de 20 ans au niveau national, ce secteur est en effet soumis à une
forte concurrence internationale.
Les créations, réactivation ou reprises
d'entreprises tertiaires étaient quant à elles beaucoup plus
nombreuses en 2005. Sur la majorité des communes de l'espace
d'étude, au moins un établissement du secteur tertiaire
recensé en 2005 était nouvellement actif. Toutefois, les plus
fortes concentrations se trouvent dans les pôles urbains de l'espace
d'étude, c'est-à-dire par ordre décroissant et l'Ouest
lyonnais mis à part, Roanne (plus de 200), Feurs (prés de 100)
et Tarare (environs 80). Les petites villes comme Boën, Balbigny,
Amplepuis, Thizy et Cours-la-Ville ont également connu entre 20 et 40
nouvelles activations d'entreprises tertiaires. Les créations
d'entreprises tertiaires, au sens de l'INSEE, sont les plus nombreuses dans
l'Ouest lyonnais.
Carte 2.5 : Reprise,
réactivation et création pure d'entreprises du secteur tertiaire
et industriel sur l'espace d'étude, en 2005
Logiquement, les entreprises nouvellement actives sont
beaucoup plus nombreuses et davantage reparties sur l'ensemble des communes de
l'espace d'étude pour celles du secteur tertiaire. On peut
également constater que les créations, réactivations et
reprises d'entreprises du secteur industriel se localisent surtout dans les
communes étant traditionnellement spécialisées dans ce
secteur. Pour les établissements tertiaires, les nouvelles activations
sont plus importantes aux abords et dans l'agglomération lyonnaise puis
dans les villes petites et moyennes. Mais ces données ne renseignent pas
sur l'évolution temporelle du nombre d'établissements par
commune, elles permettent juste d'appréhender la localisation des
créations d'entreprises, sans pour autant indiquer les communes dans
lesquelles le nombre d'entreprises est en baisse. Toutefois, après avoir
analysé les dynamiques de créations d'entreprises sur l'espace
d'étude, se pose la question des facteurs de localisation de ces
entreprises nouvelles, reprises ou réactivées. L'enquête
adressée aux entreprises qui a été réalisée
dans le cadre de ce mémoire peut nous permettre d'y répondre
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