4.1.2.2 Le secteur
tertiaire : concentration dans les pôles urbains et les
bourgs-centre
Les services aux entreprises et aux particuliers, le commerce,
les activités immobilières et le transport constituent le secteur
tertiaire. A échelle nationale, celui-ci a pris une place de plus en
plus importante au cours du dernier quart de siècle, pour constituer
aujourd'hui près de 60% des emplois à échelle nationale.
Les entreprises tertiaires se concentrent souvent dans les
agglomérations et les bourgs-centre, même si dans la plupart des
communes, au moins un commerce ou une autre entreprise de ce secteur y est
implanté.
Carte 2.4 : nombre d'entreprises des
communes par secteur d'activité
A cet égard, la carte 2.4 est
révélatrice. Les plus importantes concentrations d'entreprises
tertiaires se trouvent à Roanne et sur les communes limitrophes de
l'agglomération lyonnaise. Il s'agit en effet des agglomérations
les plus densément peuplées de l'espace d'étude. Aussi, le
statut de ces agglomérations dans la hiérarchie urbaine,
c'est-à-dire sous-préfecture de la Loire pour Roanne, et capitale
régionale en ce qui concerne Lyon, explique ces concentrations.
Puis, ce sont les villes de Feurs et de Tarare qui se
distinguent, avec respectivement près de 500 entreprises tertiaires. Il
s'agit en effet de véritables pôles de services, et qui sont
à cet égard très fréquentés par les
populations des communes rurales limitrophes comme l'atteste la carte 1.9.
Boën, Amplepuis, Thizy et Cours-la-Ville sont des petites villes qui
concentrent les services, il s'agit de « villes-centre »
qui, elles aussi, attirent de part leurs activités.
4.1.2.3 Les
entreprises de transport et de construction
Les entreprises spécialisées dans le transport
présentent les plus grandes concentrations dans l'agglomération
lyonnaise et roannaise. Ces établissements sont également bien
représentés autour des communes de Feurs, Tarare, Boën,
Amplepuis, Noirétable, Saint-Laurent-de-Chamousset, Thizy et
Cours-la-Ville, qui sont toutes des pôles d'emplois et
d'activités. Toutefois, la concentration de ces entreprises est moins
marquée que pour celles spécialisées dans le tertiaire ou
l'industrie, car sur de nombreuses communes, aucun établissement de ce
type n'est recensé. On peut en effet constater que, logiquement, ce sont
les communes situées à proximité, ou desservies par des
axes de communication majeurs, qui accueillent de façon
privilégiée les entreprises de transport.
Les entreprises de construction sont quant à elles
beaucoup plus dispersées sur l'espace d'étude. Celles-ci
présentent toutefois de plus fortes concentrations dans les villes les
plus importantes, c'est-à-dire l'agglomération roannaise et
lyonnaise, Feurs et Tarare. Cette répartition relativement uniforme sur
l'espace, mais qui correspond aussi à la hiérarchisation urbaine,
s'explique par la demande localisée à laquelle elles sont
soumises. Contrairement aux entreprises de transport, dont la proximité
des axes de communication est privilégiée dans leur logique de
localisation, les entreprises de construction se doivent d'être proches
de la demande qui existe dans chaque commune.
Après avoir décrit la répartition des
entreprises par secteur d'activité sur l'ensemble de l'espace
d'étude, nous avons pu observer que, généralement, et quel
que soit le secteur, les plus fortes concentrations sont constatées dans
et autour des villes les plus importantes. Toutefois, des nuances sont
perceptibles selon le secteur d'activité, avec les plus fortes
concentrations en ville pour les entreprises tertiaires et industrielles. Ces
dernières sont toutefois bien représentées dans de
nombreuses communes rurales, et constituent parfois la majorité de
l'emploi des communes. Les entreprises de transport sont quant à elles
surtout localisées dans les communes desservies par les axes de
transport routier les plus importants, tandis que les entreprises de
construction sont davantage dispersées. Au regard de cette
répartition, on peut se demander comment se caractérisent
spatialement les créations d'entreprises.
|