Entreprises et zones d'activités du Haut Forez à l'Ouest lyonnais : état des lieux et perspectives avant la mise en service du barreau A89 Balbigny / La-Tour-de-Salvagny( Télécharger le fichier original )par Vincent VANDAELE Université Jean Monnet - Saint-Etienne - Master 1 2007 |
3.1.2 Caractéristiques démographiquesLes caractéristiques démographiques peuvent souvent être considérées comme des indicateurs efficaces de la vitalité et de la structuration des territoires. La grande hétérogénéité générale de la zone d'étude s'explique en partie par des dynamiques de peuplement très différenciées, liées d'une part à l'identité des territoires, ruraux ou urbains, mais également à leurs caractéristiques économiques et aux conjonctures locales. Les données relatives à la population son issues du recensement de population de 1999, faute de chiffres plus récents. Carte 1.5 : Population brute des communes de l'espace d'étude en 1999 Carte 1.6 : Répartition de la population des communes en 1999, par valeur de point La population totale de l'espace d'étude est de 891 170 habitants au recensement de 1999, ce qui sans la commune de Lyon est ramené à 425 870 habitants, soit 47,8% de l'ensemble. Le poids démographique de la capitale rhônalpine rend peut pertinente son intégration à l'analyse des caractéristiques démographiques menée ici. Dès lors, celle-ci ne sera pas prise en compte, si bien que la population totale de l'espace d'étude qui sera utilisée par la suite ne comprend pas la commune de Lyon. C'est bien l'Ouest lyonnais90(*) qui présente la plus importante population: 195 360 habitants, soit 45,9 % de la population totale. La densité dépasse sur ces territoires les 300 habitants au kilomètre carré. Celle-ci augmente progressivement à l'approche de Lyon (Carte 1.6). La seconde plus importante concentration de population se trouve dans le roannais. La communauté d'agglomération de Roanne, ainsi que la communauté de communes de l'Ouest roannais comptent 83 521 habitants, soit 20,6% de l'ensemble de la population. Puis viennent les communautés de communes de Tarare, avec 20 901 habitants, soit 4,9% de l'ensemble, et la communauté de communes de Feurs en Forez qui compte 14 392 habitants, soit 3,4 % du total. La densité de population de ces territoires est significative. A dominante urbaine, ce sont les pôles les plus importants, avec 314 174 habitants, soit 73,8% de l'ensemble de la population de l'espace d'étude. Les 26,2% restant sont répartis sur les territoires à dominante rurale, avec pour eux également, de nettes différences. La communauté de communes d'Amplepuis-Thizy est l'entité à dominante rurale la plus peuplée de l'espace d'étude, avec 20 595 habitants. La structuration de ce territoire est « tripolaire » avec une concentration de la population dans les communes de Thizy - Bourg-de-Thizy (5 153 habitants), Amplepuis (4 948 habitants) et Cours-la-Villes (4 241 habitants). La communauté de communes du Pays d'Astrée compte quant à elle 11 475 habitants, alors que la communauté de communes du Pays de Balbigny en compte 9 652. La population de ces trois territoires s'élève à 41 722 habitants, soit 9,8% de la population totale. Enfin, près de 69 842 habitants, soit 16,4% du total de la population, se repartissent sur les communautés de communes des Montagnes du Haut Forez, du val d'Aix et d'Isable, du Pays entre Loire et Rhône, du Pays de Perreux, des collines du matin, de Chamousset en lyonnais et du Pays du Bois d'Oingt. L'espace d'étude présente donc une population importante, mais inégalement repartie. A l'Est, l'agglomération lyonnaise prédomine, tandis qu'à l'Ouest, c'est celle de Roanne qui est prépondérante. Tarare et Feurs sont quant à elles des unités urbaines intermédiaires. Les territoires à dominante rurale, aux faibles densités, sont beaucoup moins peuplés à l'Ouest de la Loire. Sur l'ensemble de la zone d'étude, l'évolution démographique est globalement positive. Toutefois, des disparités spatiales sont ici aussi notables (carte 1.7). Carte 1.7 : Variation annuelle de la population par période intercensitaire L'Ouest de Lyon présente une nouvelle fois les taux d'évolution les plus élevés, associés à une diffusion progressive vers l'Ouest de 1968 à 1999. Cette hausse s'explique par le desserrement d'actif de l'agglomération lyonnaise, il s'agit d'une population à la recherche d'un cadre de vie plus rural, et qui n'hésite pas à faire d'importants trajets pour rejoindre leur lieu de travail. C'est plus particulièrement le cas pour les cantons de l'Arbresle, d'Anse, du Bois-d'Oingt et de Vaugneray avec des évolutions comprises entre 10 et 25% entre chaque période intercensitaire, avec une demande de plus en plus forte de résidences principales sur ces territoires91(*). En ce qui concerne le Tararois, la population reste stable malgré la crise du textile, avec un glissement de population de la commune de Tarare vers les communes voisines. Dans l'Ouest du Rhône, la tendance est donc à la hausse, portée par la dynamique de périurbanisation de l'agglomération lyonnaise qui s'étend toujours plus à l'Ouest. Dans le Nord de la Loire, les évolutions sont plus complexes. Entre 1990 et 1999, le bassin de vie de Balbigny a connu une évolution positive par excédent migratoire, tout comme celui de Feurs qui présente une évolution positive par excédent naturel et migratoire. Sur la même période, les bassins de vie de Saint-Germain-Laval, Boën et Noirétable ont quant à eux connu une évolution à la baisse par déficit naturel. La situation est plus difficile pour les bassins de vie de Cours-la-ville, Thizy et Amplepuis, avec une nette tendance à la baisse par déficit naturel et migratoire, dont la crise industrielle est certainement le vecteur principal. Le constat est sensiblement similaire pour le roannais, en crise démographique. Là aussi, le déclin industriel a entrainé de lourdes pertes d'emplois, ce qui a généré un départ massif de population. Aujourd'hui, la population du roannais peine à se renouveler et présente un vieillissement inquiétant. Les caractéristiques démographiques de l'espace d'étude peuvent trouver une explication dans l'identité et la spécialisation des territoires. Toutefois, leur situation géographique est également un élément fondamental de ces dynamiques démographiques. Aussi, la dotation en infrastructures de transport et les mobilités qu'elles permettent sont des facteurs à prendre en compte dans l'appréhension des dynamiques territoriales... * 90 Frange Est du Grand Lyon (hors Lyon), communauté de communes des Monts d'Or - Azergues, Beaujolais Saône Pierres Dorées, Beaujolais Val d'Azergues, Pays de l'Arbresle et Vallons du lyonnais. * 91 Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique de l'autoroute A89 Balbigny - La-Tour-de-Salvagny, et à la mise en compatibilité des plans d'occupation des sols, septembre 2001, Ministère de l'Equipement, des transports et du logement/Direction des routes |
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