II.2.7. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE :
La pêche continentale se pratiquait en saison
sèche avec un matériel rudimentaire pour une consommation locale.
Cette activité a connu un essor remarquable avec les nouvelles
conditions hydrologiques depuis la réalisation du barrage de Diama. La
pêche suscite un regain d'intérêt et la productivité
des pêcheries semble croître malgré les contraintes
liées à l'élimination de certaines espèces
inadaptées aux nouvelles conditions hydrologiques et à la
prolifération de la végétation aquatique.
L'élevage dans la région du delta combine un
système d'élevage maure qui concerne les petits ruminants mais
aussi les chameaux, un système villageois confiné ou
intégré et un système extensif habituellement connu chez
les grands éleveurs peuls qui pratiquent une transhumance
saisonnière.
L'agriculture se pratiquait sous forme pluviale et en cultures
de décrue. Les cultures pluviales se pratiquent dans le dieri
en saison des pluies (fin juillet - mi septembre). Si la sécheresse
a eu raison de la culture pluviale, il faut dire l'activité
traditionnelle de décrue a périclité à cause des
variations du plan d'eau et des typhas qui ont occupé les petites marges
de terres qu'offrait le retrait des eaux (Coly, 1999). La culture
irriguée renforcée avec l'avènement du barrage de Diama
donne un important essor économique à la région.
II.3. LES GRANDS OUVRA GES DE L'OMVS :
II.3.1. BARRAGE DE MANANTALI:
Figure 10-Barrage hydroélectrique de
Manantali
Construit sur le Bafing, un des principaux affluents du fleuve
Sénégal, à 90 km au sud-est de Bafoulabé, en
république du Mali, le barrage (fig. 10) a pour buts:
· l'irrigation de 255 000 ha de terre dans la vallée
;
· la production de 800 GWH en moyenne par an ;
· l'écrêtage des crues millénale et
centennale, de manière à protéger les
agglomérations, les cultures dans la vallée ;
· la navigabilité pérenne du fleuve
jusqu'à Ambidédi à 40 km à l'aval de Kayes ;
· la fourniture pendant une période transitoire
d'un débit régularisé de 200 m3/s et d'une crue
artificielle annuelle en août-septembre pour assurer les conditions
optimales de la pratique de la culture traditionnelle de décrue.
La gestion du barrage de Manantali devrait permettre de
renforcer artificiellement les crues à Bakel (apport de la
Falémé et du Bakoye) pour assurer la pratique de cultures de
décrues.
En période d'étiage, la gestion est faite pour
garantir des débits régularisés censés couvrir
l'ensemble des prélèvements en eau en contre saison. Le
débit régularisé garanti sera de 300 à 200
ms-1 et permettra la navigation sur le fleuve
Sénégal.
La cote d'exploitation prévue en période de
basses eaux de +2,50 m ; elle devrait permettre de disposer d'un volume tampon
permettant d'amortir les besoins mensuels de pointe, correspondant à une
utilisation des débits d'étiage dans la vallée et le
delta. Pendant l'hivernage, le barrage stocke environ 40% des eaux de crue.
Pendant la saison sèche, les apports du Sénégal seront
uniquement constitués par les lâchers d'eau à Manantali(
www.omvs.org).
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