Conclusion
Il a été question dans ce document de rechercher
les facteurs explicatifs de la demande de logement chez les ménages de
Cotonou. Les développements faits à l'aide de divers outils
d'analyse tels que l'analyse en composante principale, la classification
hiérarchique ascendante, l'analyse des correspondances multiples et la
régression logistique binaire, ont plus ou moins permis d'atteindre cet
objectif principal.
Au terme de cette étude, plusieurs constats
s'imposent:
Les différents quartiers de la ville de Cotonou peuvent
être classés en quatre groupes à savoir les quartiers de
haut standing, les quartiers de standing moyen, les quartiers de standing bas
et les quartiers de standing très bas.
Le quartier contenant plus de ménages locataires est le
quartier FIFATIN (73,1%) dans le 3ème arrondissement et le
quartier qui a moins de ménages locataires est le quartier FIFADJI HOUTO
(17,0%) dans le 4ème arrondissement.
Le 4ème arrondissement contient plus de
quartiers de haut standing, le 7ème arrondissement contient
plus de quartiers de standing moyen, les 9ème et
10ème arrondissement plus de quartiers à standing bas
et le 1er arrondissement plus de quartiers à standing
très bas.
L'arrondissement qui a plus de ménages locataires est
le 9ème arrondissement et l'arrondissement qui a moins de
ménages locataires est le 5ème arrondissement.
Les caractéristiques d'habitation (du logement) et les
caractéristiques socio-démographiques économique et
culturelle permettent d'expliquer le statut d'occupation du chef de
ménage. Les demandeurs de logement sont effectivement ceux qui n'ont pas
le titre de propriétaire (avec titre foncier ou non). Les facteurs
explicatifs de la demande de logement sont l'âge du chef de
ménage, le niveau d'instruction du chef de ménage, la taille du
ménage, le statut d'occupation du chef de ménage, son statut dans
l'occupation, la profession du chef de ménage, sa branche
d'activité et également le standing du groupe de quartier.
L'âge, le niveau d'instruction, et la taille du
ménage réduisent la probabilité du chef de demande du chef
de ménage de demander un logement. En considérant le statut
d'occupation du chef de ménage, le risque de demande est plus
élevé chez les inactifs (étudiant, autre inactif,
ménagère) que chez les actifs du secteur formel ou privé.
Chez les actifs du secteur formel étatique et chez les retraités,
le risque de demande est moins élevé. Les salariés
contractuels, les salariés permanents et les indépendants ont une
probabilité plus grande de demander un logement que les employeurs. Les
travailleurs spécialisés dans les services et les ouvriers et
manoeuvres non agricoles et conducteurs d'engin de transport ont un risque de
demande plus élevé que les directeurs et cadres administratifs.
De même les travailleurs du transport et de la communication et ceux du
commerce et de la restauration ont un risque de demande plus
élevé que ceux des industries et des bâtiments et travaux
publics. Le risque de demande de logement situé dans un quartier
à standing moyen est plus élevé que celui des autres
standings de quartier.
Si les villes aujourd'hui doivent faire face à de
multiples problèmes dont celui du logement, c'est parce que leur
population s'accroît à un rythme sans précédent. Cet
accroissement démographique, toutefois, n'est pas seulement source de
problèmes, il peut également être source
d'espérance. Il est toujours possible d'innover. Une forte
densité de population urbaine peut permettre de nombreuses
économies d'échelle : en principe, plus de personnes peuvent
vivre dans de meilleures conditions en consommant moins de ressources par
tête. L'amélioration de la situation sociale et économique
de tous les citadins apparaît en définitive comme une condition
essentielle d'un développement durable, notamment dans les pays en
développement, où la croissance et les besoins sont les plus
importants.
|