Analyse critique de la bancassurance au cameroun( Télécharger le fichier original )par Francis Valery Beukam Institut des relations relations internationales du cameroun - DESS 2006 |
C-Les avantages du contratAS millenium permet aux parents d'assurer l'avenir de leurs enfants quels que soient les aléas de la vie : § En cas d'interruption involontaire de l' activité professionnelle du souscripteur, SAAR-VIE paye les cotisations sur la période de douze mois maximum. § Si votre enfant n'arrive pas à l'université, un capital lui sera versé pour lui permettre de faire un autre choix de vie. § En cas d'hospitalisation, vous bénéficiez d'une indemnité journalière à concurrence de 90 Jours maximum par événement. § En cas de décès par accident, un capital supplémentaire est payé aux ayants droits, § En cas de décès ou d'invalidité permanente et totale intervenant en cours de contrat, SAAR-VIE continue de payer les cotisations à votre place . TABEAUX VII : Quelques produits de bancassurance au Cameroun
S3 La contribution de la bancassurance au développement de l'assurance vie au CamerounP1- la situation du marché de l'assurance au Cameroun Le marché de l'assurance a réalisé un chiffre d'affaire de 84 milliards de F CFA en 2004. L'assurance vie représente 15% de cette valeur et les assurances dommages 85%. Ce volume en terme de chiffre d'affaires, place le Cameroun en deuxième position en Afrique, dans la zone CIMA, après la Côte d'Ivoire qui a réalisé 110 milliards de F CFA (vie et dommages) au cours de la même période. Les sociétés d'assurance camerounaises ont payé 29.276.000.000 F CFA au titre des sinistres, ce qui représente 31% du chiffre d'affaire et ont servi aux intermédiaires 7000.000.000 (sept milliards) FCFA24(*)à titre de commissions. Il faut rappeler que les intermédiaires sont constitués essentiellement des banques,des courtiers et les agents généraux. Le marché de l'assurance vie connaît une croissance remarquable au Cameroun. Cette évolution peut être due à l'avènement du Code CIMA et surtout par la distribution des contrats d'assurance par les banques. En effet, la clientèle bancarisée a contribué à la vulgarisation du message assuranciel. Pour les banques, la commercialisation des contrats d'assurance par leurs agences, leur a permis de garantir leurs prêts, de fidéliser leur client et d'améliorer leur rentabilité. En ce qui concerne la garantie d'assurance pour un contrat de prêt, les banquiers camerounais exigent en général : L'assurance vie, l'assurance incendie et de l'assurance perte d'emploi. Les banques sont généralement rémunérées par commissions sur les contrats d'assurance vendus. Le coût de distribution étant marginal, ces commissions améliorent le produit net bancaire. Cependant, par rapport aux autres commissions perçues par la banque (commissions sur les opérations internationales, commissions sur les opérations domestiques, commissions sur les engagements hors bilan......), les commissions perçues sur les produits d'assurance restent marginales. Les motifs de couverture des crédits, de diversification du porte feuille sont les motivations de la pratique de la bancassurance dans nos banques. Les établissements de crédit souscrivent le plus souvent l'assurance de groupe pour l'ensemble de leurs clients. Selon l'article 95 du code CIMA, l'assurance de groupe est un contrat souscrit par une personne morale ou un chef d'entreprise, en vue de l'adhésion d'un ensemble de personnes répondant à des conditions définies au contrat, pour la couverture des risques dépendant de la durée de la vie humaine, des risques portant atteintes à l'intégrité physique de la personne, des risques d'incapacité de travail, d'invalidité ou de chômage. Les adhérents doivent avoir un même lien avec le souscripteur. L'assurance de groupe a pour but de garantir les futurs emprunteurs contre les risques de décès, maladies, d'invalidité ou de chômage. L'assureur s'engage à rembourser le solde restant dû en cas de survenance de l'un des événements garantis et le lien avec le souscripteur est le contrat de prêt. Dans ce type de contrat, l'assuré ne traite pas directement avec l'assureur, le contrat est conclu entre le souscripteur et l'assureur, si bien que l'assuré n'a pas la possibilité de discuter les conditions de garanties et d'exclusion. C'est pourquoi l'article 98 du code CIMA fait peser une obligation d'information sur le souscripteur. Il doit remettre à l'adhérent un document provenant de l'assureur qui définit les modalités d'entrée en vigueur ainsi que les formalités à accomplir en cas de sinistre. Il doit informer les adhérents des modifications de leurs droits et de leurs obligations. P2 - Les obstacles à l'évolution de la bancassurance au Cameroun L'évolution de la bancassurance au Cameroun est intimement liée au marché de l'assurance. Nous étudierons les principaux freins à la commercialisation des produits d'assurance. Le marché des assurances en Afrique en général et au Cameroun en particulier est très complexe à cause de l'ignorance du fonctionnement des produits d'assurance d'une part et de l'entrée timide de ce type de protection financière dans les moeurs de la population d'autre part. Trois facteurs principaux freinent la commercialisation des produits d'assurance : la faillite des sociétés d'assurance, l'activité de tontine et le manque de culture d'assurance A- la faillite des sociétés d'assurance Des dix compagnies que comptaient l'A.S.A.C en 1990, cinq ont disparu. Les sociétés en faillite ne se comptent pas que du côté des sociétés à capitaux privés telles que la Médiatrice, la Compagnie des Provinces Réunies, Trans Africaine Assurance. Le premier boulet a été tiré en direction d'une société parapublique à forte participation de l'Etat : l'Assurance Mutuelle Agricole du Cameroun (AMACAM), sa consoeur, la Société Camerounaise des Assurances (SOCAR) n'a pu résister. Certains assurés n'ayant pas pu être indemnisés au moment des défaillances des compagnies d'assurance ont accentué une phobie et un pessimisme fort vis-à-vis des produits d'assurance. B-l' activité des tontines Les tontines sont les associations où les regroupements d'individus organisés selon des règles établies d'un commun accord. La fonction la plus connue à ces types d'associations est l'épargne et le crédit, ainsi que la micro assurance. L'assurance tontine est une épargne obligatoire où la contribution de chaque membre aux différentes caisses « secours » (secours santé, secours décès, banque scolaire) lui permet de bénéficier des aides et assistances en cas de maladie, ou d'événements heureux dans sa famille. SHRIEDER et CUEVAS (1992) repris par ESSEMBE (2005) ont estimé que 70% de la population camerounaise participerait aux associations financières informelles et que les membres de ces groupes bénéficiaires avaient mis sur pied un système d'assurance informel. La population camerounaise adhère aux assurances tontines probablement à cause des relations de proximité qui existent entre les membres, de l'obligation d'adhérer à ce système si l'on veut faire partie intégrante du groupe et surtout de la rapidité des prestations en cas de sinistre. Ces associations ont quasiment la même structure basique. Il s'agit généralement d'un groupe d'individus ayant en commun un lien ( famille, amis, tribu, ethnie....) qui se regroupent pour mettre en commun leur ressource, afin de bénéficier d'une aide ou d'un prêt en cas d'urgence ou d'imprévus pour eux mêmes ou pour leur famille. Ces associations interviennent dans les cas de décès, de mariage, de maladie, de scolarité... C-le manque de culture d'assurance Dans la plupart des pays développés, l'individualisme est de règle. Dès lors, chacun prend ses dispositions pour se prémunir contre les conséquences d'une maladie invalidante, d'un décès ou d'une cessation d'activité. En Afrique, les descendants se donnent le devoir de prendre en charge leurs parents retraités en signe de reconnaissance et de gratitude. Egalement , au plan économique, la plupart des ménages à qui s'adresse généralement l'assurance vie ont un revenu qui couvre à peine les besoins de subsistance immédiate (la nutrition, la santé et le logement). * 24 Source :rapport ASAC 2004 |
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