3.4.5 Conclusion
Une étude de la sensibilité de l'anisotropie
élastique tissulaire du bois normal a permis de
montrer, avec le modèle adopté (modèle
squelette M3), l'existence d'une zone de sensibilité maximale (autour
de 10 degrés) de cette même anisotropie L/T
à l'inclinaison des microfibrilles (ö) dans la sous
couche S2.
La comparaison, pour différentes densités, de la
part d'anisotropie tissulaire L/T imputable au
paramètre (ö) montre :
qu'un bois RSV devra l'essentiel de son anisotropie L/T l'angle
(ö),
qu'un bois assimilable, par sa masse volumique et son AMF
(ö), à un bois final à une anisotropie L/T due
uniquement à l'angle des microfibrilles (ö),
que l'anisotropie tissulaire L/T d'un bois présentant un
angle (ö) et une densité proche d'un bois initial est
l'anisotropie la plus sensible à la flexion des parois.
L'AMF dans S2 ne constitue donc certainement pas le seul
paramètre à prendre en compte dans l'explication de l'anisotropie
élastique du bois initial.
Cette dernière tendance va dans le sens de ce que
suggèrent divers auteurs mécaniciens
(Mark, 1972, Cave, 1975, Salmèn et al, 1985,
Bergander et al, 2000a, 2000b) à l'échelle de la double
paroi. Pour ces derniers, le paramètre (ö) n'est en effet
pas à lui seul suffisant pour expliquer le comportement
mécanique de la double paroi de bois initial. L'intervention du
comportement mécanique de la sous couche S1 est donc souvent
évoquée.
Des observations microscopiques montrent par ailleurs, que le
passage d'une cellule de bois
final à une cellule de bois initial s'accompagne
d'une augmentation assez singulière de l'épaisseur de la sous
couche S1 (triplement de l'épaisseur pour Schniewind, 1972, Panshin
et
al, 1980, Kollmann et al, 1984, Koponen et
al, 1989, Keller, 1999).
|