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Intérêt et importance des questions environnementales dans la presse francophone : éléments d'analyse à  partir d'une étude de cas des quotidiens montréalais Le Devoir, La Presse et Le Journal de Montréal


par Henri Assogba
Université Senghor d'Alexandrie - DEA Gestion de l'environnement 2005
  

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1.1.2 Aperçu du paysage médiatique montréalais

Souvent qualifiée d'ancêtre des autres médias grand public, la presse écrite n'a pas pour autant disparu des kiosques et de l'espace public. Même si Godin (1981), écrit qu'on ne dispose pas encore d'une véritable histoire de la presse écrite québécoise et que les historiens avouent qu'ils en sont aux préliminaires, il a pu décrire, à larges traits, l'origine des deux premiers journaux : La Gazette du Québec (21 juin 1764) et La Gazette littéraire de Montréal (03 juin 1778). Depuis ces précurseurs à nos jours, la grande presse quotidienne d'allure commerciale a connu des fortunes diverses et traversé des vicissitudes liées aux conditions technologiques nouvelles d'une société de plus en plus médiatisée. Au cours de cette évolution, la ville de Montréal s'est comportée comme « la Mecque de l'édition québécoise », en tirant profit de son poids démographique et du développement du chemin de fer. Et pour souligner cette forte disparité régionale dans la circulation de l'information, Godin (1981) fait remarquer qu'il y a, sur le territoire québécois, Montréal et le désert de la province. Au fil des ans, la distribution géographique de l'information va s'équilibrer même si la ville de Montréal demeure un pôle dans l'animation du paysage médiatique.

Au moment où nous menons cette étude, quatre quotidiens dont un anglophone9(*) paraissent et sont disponibles dans les kiosques, chaque matin, dans la région métropolitaine de Montréal. Nous nous sommes intéressé à la presse écrite francophone.

a) La Presse

Avec ses 140 ans d'existence (fondée le 15 août 1884), La Presse se définit comme « le plus grand quotidien français d'Amérique ». D'abord journal d'opinion, La Presse s'est vite muée en médias de masse, axée avant tout sur la nouvelle même si elle a longtemps été qualifiée de « presse alignée sur les libéraux » (Godin, 1981). Aujourd'hui propriété de Gesca Ltée, une filiale de Power Corporation, La Presse s'est faite une nouvelle beauté ou un « nouveau look plus coloré» depuis octobre 2003 avec des ventes en semaine de 176 797 exemplaires et de 258 650 le samedi10(*).

Outre l'actualité environnementale (c'est-à-dire le factuel) souvent traitée par le journaliste Charles Côté, le quotidien s'est attaché les services d'un pigiste (Jean Philippe Fortin) pour animer hebdomadairement une page «environnement».

b) Le Devoir

Dès sa fondation (le 10 janvier 1910) par le grand leader politique Henri Bourassa avec la bénédiction du clergé, Le Devoir se veut un journal d'opinion, d'idées, de combat indépendant. Ce quotidien, souligne Godin (1981), apparaît comme un anachronisme parce qu'il s'écarte carrément du journalisme d'information à l'américaine que pratiquent avec profit les journaux de son époque.

Journal d'opinion avant tout et souvent qualifié «d'élitiste», Le Devoir restera soumis à l'implacable règle des petits tirages. Des 12 000 lecteurs de l'année de sa fondation, les ventes de ce quotidien, même si elles ont évolué, demeurent modestes de nos jours avec ses 26 229 exemplaires en moyenne en semaine et les 42 817 en fin de semaine11(*).

Spécialisé dans le traitement des questions environnementales, Louis Gilles Francoeur journaliste attitré de la rédaction rédige également, chaque vendredi, une chronique intitulée «Week end nature».

c) Le Journal de Montréal

Dernier né des quotidiens étudiés, Le Journal de Montréal a célébré en 2004 son 40ème anniversaire. Publié par le groupe de presse Quebecor, Le Journal de Montréal est un tabloïd (de format moindre que les précédents quotidiens) qui a connu un succès si énorme qu'on parle de « formule Péladeau » pour faire référence à son fondateur Pierre Péladeau. En fait de formule, le tabloïd a bâti sa réputation en se basant sur les trois «S» que sont le sang, le sexe et le sport. Des piliers qui ont fait, partout dans le monde, la fortune de la presse populaire.

Le Journal de Montréal arrive actuellement en tête des ventes avec en semaine ses 272 758 exemplaires et le samedi ses 326 673 exemplaires12(*).

A proprement parler, il n'existe pas, au sein de la rédaction du Journal de Montréal, un journaliste qui se consacre spécialement au traitement des questions environnementales. Toutefois, dans le cahier Affaires du quotidien, le journaliste Jean François Coderre s'intéresse aux questions énergétiques sous l'angle de l'économie.

Le tableau suivant présente une vue globale et synthétique des trois quotidiens étudiés avec les données recueillies lors de notre étude.

Tableau 1 : Tirage des quotidiens étudiés

Nom de la publication

Tirage en semaine / Nombre de pages*

Tirage du week end / Nombre de pages*

Observations

La Presse

176 797 / 76p

258 650 / 144p

-

Le Devoir

26 229 / 16p

42 817 / 66p

Ne paraît pas le dimanche

Le Journal de Montréal

272 758 / 152p

326 673 / 366p

Format tabloïd

* Le nombre de pages est variable et est souvent fonction de la publicité et/ou de la publication des cahiers spéciaux.

Source : ABC, 2004 et données d'enquête

* 9 The Gazette.

* 10 Résultats d'une étude réalisée par la firme spécialisée Audit Bureau of Circulation (ABC) publiés dans Le Devoir des 08 et 09 Mai 2004.

* 11 Idem

* 12 Idem

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo