Un exemple
Enron avait créé en 1993 un partnership avec
CALPERS qui avait été dénommée JEDI (Joint Energy
development), chacun investissant 250 M$.
Fin 1997 Enron a proposé à Calpers une suite, JEDI
II, chacun apportant 500M$.
Enron a pour ce faire créé Chewco investments pour
ne pas liquider la partnership , ce qui aurait fait baisser ses
résultats et augmenter son endettement.
De ne pas consolider Chewco a permis de gonfler les profits de
396 M$
Andrew Fastow a touché 30 M$ en honoraires de gestion de
la partnership
Les SPV et les produits dérivés
Enron inscrivait un profit immédiat sur un investissement
fait dans une société d'un pays émergent.
Pour protéger ce profit Enron créait des SPV
appelés Raptor. Enron apportait à ces entités des actions
Enron et des stock options Enron. En contrepartie les SPV garantissait à
Enron la valeur de l'investissement affichée . Les Raptors
étaient présentés comme des entités
indépendantes ayant donc protégé Enron par un produit
dérivé.
La baisse des actions d'Enron a bien entendu rendue sans valeur
l'engagement des Raptors.
Dans d'autres
opérations
de dérivés c'est au contraire Enron qui garantissait la
valeur.
Vast LJM2 returns lured partners
Washington
Post March 21 2002l
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Des contrats à terme
prépayés
Enron signe un contrat de vente à terme
d'électricité ou de gaz naturel à une entité,
Mahonia Ltd, qui paie le montant de la vente à terme dès
signature du contrat. Les fonds étaient mis à disposition de
Mahonia Ltd par J.P. Morgan. L'exécution du contrat par Enron faisait
l'objet de "performance bonds" par des assurances.
L'entité qui est bénéficiaire de
l'engagement de livraison revend l'électricité ou le gaz objet du
contrat à Enron, l'engagement se faisant éventuellement sous
forme de produits dérivés.
Enron traite comptablement les opérations comme des
ventes. Sur le plan financier la question posée en particulier par la
Federal Reserve Bank of New York (cf. WSJ 25.02.02) est de savoir si la
transaction ne doit pas être traitée comme un prêt.
Les transactions de cette nature ont été mises en
lumière par le refus d'assurances de payer au titre de couverture des
"opérations commerciales" au motif qu'il s'agissait en fait de
prêts déguisés comme du négoce d'énergie.
Les opérations faisaient par ailleurs l'objet de
"dérivés de crédit".
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Des résultats immédiats
Enron inscrivait immédiatement à la signature les
résultats prévus pendant la durée de contrats de
fourniture à long terme (jusqu'à 20 ans) ou de vente de
produits dérivés.
Cette pratique avait été critiquée par un
article du Wall Street Journal en date du 20 septembre 2000.
Skilling avait défendu cette pratique lors d'une
réunion avec les employés le 3 octobre 2000 la justifiant au nom
du principe du "mark to market"
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