Notre étude a été réalisée
en milieu hospitalier tertiaire (aux Cliniques universitaires de Kinshasa) et
dans un centre de santé de référence (au Centre de
Santé Mère et Enfant de Bumbu).
Ces bâtiments sont l'offre de l'ONATRA (EX - OTRACO). La
capacité d'accueil à la construction était de 1000 lits et
actuellement près de 800 lits disponibles, environ 545 lits sont
fonctionnels et une occupation estimée entre 50 À 70%.
· Dispensation des soins de santé de haute
qualité en tant qu'Hôpital de dernière
Référence du pays
· Dispensation des enseignements cliniques et la pratique
de stage (Fin d'études toute catégorie, perfectionnement)
· Recherche scientifique (Clinique, Laboratoire)
Les CUK comprennent les départements suivants :
ANESTHESIE-REANIMATION, BIOLOGIE MEDICALE, CHIRURGIE, GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE,
MEDECINE INTERNE, MEDECINE PHYSIQUE ET READAPTION, MEDECINE TROPICALE,
ODONTO-STOMATOLOGIE, LES SPECIALITES (DERMATO, OPHTALMO, ORL) ET PEDIATRIE qui
est le cadre dans lequel nous avons effectué notre travail. Les autres
services sont : la Radiologie, le service des appareillages
orthopédiques, le service de Technique, le service de la garde
universitaire et le service de la morgue.
Le département de pédiatrie a un chef de
département qui est secondé par le chef de département
adjoint, le chef des infirmiers et son adjoint. Il est fait de 7 services
notamment
· Néonatologie (avec ses deux unités)
· Réhabilitation nutritionnelle,
gastro-entérologie-neurologie
· Cardiologie-pathologies infectieuses et
parasitaires-pneumologie
· Hématologie-oncologie-néphrologie
· Soins intensifs
· Salle d'urgence
Chaque service a un professeur chef de service, les
spécialistes, les médecins généralistes (seniors et
juniors), les médecins stagiaires, les infirmiers et si possibles les
stagiaires infirmiers.
Le Centre de Santé Mère et Enfant de
Bumbu est implanté dans la commune de Bumbu,
précisément à côté de la maison communale. Il
est borné :
· Au nord par l'avenue Mafuta
· Au sud par l'avenue Lubaki
· A l'est par la direction Shaba
· Et à l'ouest par la direction Assossa
A Kinshasa, le programme du Centre de Santé Mère
et Enfant de Bumbu a été établi en 1973 sous les hospices
de Maman Yemo, afin de répondre aux besoins croissants dans le domaine
des services sanitaires. Ses missions sont les suivantes :
· Offrir un service de prestation en matière de
santé maternelle et infantile et de naissances désirables
· Décentraliser les services prénatal et
natal de l'hôpital General de Référence de Kinshasa
Le Centre de Santé Mère et Enfant de Bumbu
comprend :
· Le service ambulatoire
· Dispensaire
· Prise en charge des tuberculeux
· Consultation externe et urgence
· Vaccination
· Naissance désirable
· Service opératoire
· Nutrition
· Service d'imagerie médicale
· Laboratoire
· Banque de sang
· Pharmacie
· CPN et CPS
· Service de dentisterie
· Salle d'opération
· Pédiatrie, le cadre de notre étude
· Service médical légal
· Service de maternité
Notre étude a portée sur les données
des patients ayant fréquenté les structures suscitées
durant la période allant du 1 janvier au 31 décembre 2018.
Le Centre de Santé Mère et Enfant de Bumbu a une
capacité d'accueil de 80 lits (75 opérationnels) repartis de
manière suivante :
· Salle d'accouchement : 12 lits
· Dispensaire : 13 lits
· Petite chirurgie : 11 lits
· Pédiatrie : 22 lits
· Maternité : 22 lits
I.1.2. Description de la population de
l'étude
Cette étude a pris en compte les cas pris en charge au
service de pédiatrie des CUK et du CSMEB au cours de la période
d'étude et dont les dossiers étaient disponibles. De
manière plus spécifique les critères d'inclusion et
d'exclusion s'énoncent comme suit :
Critères d'inclusions
Tout enfant de moins de 5 ans qui ont consulté au
département de pédiatrie des CUK ou au CSMEB pour paludisme grave
durant la période de notre étude
Critères d'exclusion
Tout patient n'ayant pas répondu aux critères
d'inclusion I.1.3. Matériel de collecte
Nous avons collecté nos données à l'aide
d'une fiche d'enquête individuelle, mieux détaillée en
annexe, comportant les grandes rubriques suivantes :
· Caractéristiques sociodémographiques des
enfants et des parents
· Caractéristiques cliniques
· Aspects para cliniques
· Analyse itinéraire thérapeutique
· Analyse de la prise en charge
· Evolution
I.2. METHODE I.2.1. Type d'étude
Nous avons effectué une étude descriptive
transversale dans le service de pédiatrie des CUK et au CSMEB
I.2.2. Période
I.2.3 Echantillonnage
? Taille de l'échantillon : elle a
été calculée en recourant à la formule suivante
n : taille de l'échantillon
Z : coefficient de confiance à 95% (1.96)
p : prévalence selon la dernière étude : en
2010 la prévalence du paludisme grave est de 15,86%
q : 1-p => q=1-0,1586 = 0,8414
d : le degré de précision que nous avions voulu
à 95% soit une marge d'erreur à 5% (0.05)
Tenant compte des non-réponses ou des erreurs
possibles lors de la collecte des données, ce nombre minimal de patients
à enquêter a été majoré de 10 % ; d'où
la taille finale a été arrondie à 226 patients.
L'enquête s'est donc déroulée
auprès de 226 patients pour l'ensemble de l'univers de notre
étude.
I.2.4. Collectes des données
A l'aide de fiche d'enquête individuelle nous avons
collecté nos données contenues dans les dossiers des patients
sélectionnés dans l'univers statistique de notre étude.
Avec cette revue documentaire des dossiers, nous avons
enregistré les informations fournies par les mères ou gardiens
des enfants qui étaient interrogés minutieusement le jour de la
consultation. Ces informations concernent d'une part la mère ou le
gardien de l'enfant (son identité, sa provenance, son niveau
d'instruction, sa profession, son état civil, son âge) et d'autre
part son enfant(les motifs de la consultation, l'utilisation de moustiquaire
imprégnée d'insecticide toutes les nuits, la date de début
des signes, l'évolution, la notion de fièvre dans les 24h, de
troubles digestifs, de convulsions, de troubles du comportement,
d'ictère, de coma, d'anorexie, les éventuels traitements
anti-palustres avant l'admission etc.)
En suivant les phases de l'examen clinique du patient, nous
nous sommes appesanti sur les données de l'examen physique
général des patients contenus dans leurs dossiers, à
savoir:
- Le poids : les enfants ont été pesés
à l'aide de l'une des 2 balances (pèse-bébé ou
balance mère-enfant).
- La température a été quantifiée
à l'aisselle à l'aide d'un thermomètre à
mercure.
- La taille a été mesurée avec un
mètre ruban
- La pâleur cutanéo-muqueuse et l'ictère ont
été recherchés.
- L'état d'hydratation a été
apprécié par la présence ou non de plis cutanés de
déshydratation persistant ; de la soif si l'enfant peut boire ; les yeux
enfoncés ou pas et l'état de conscience.
- L'état nutritionnel a été
évalué sur quelques paramètres cliniques : cheveux roux et
défrisés, plis de nutrition, oedème des
extrémités, rapport poids taille et périmètre
brachial.
- La fréquence respiratoire, chaque signe de
détresse a été noté (tirage sous costal,
battement des ailes du nez, polypnée, enfoncement
xiphoïdien, cyanose)
- La fréquence cardiaque à la recherche d'une
tachycardie.
I.2.5. Traitement et analyse des
données
Au décours de chaque journée de collecte des
données, les fiches individuelles des patients étaient
vérifiées de façon à garantir la meilleure
qualité des données.
Cette vérification a porté non seulement sur la
complétude des fiches mais devait permettre de détecter des
incohérences et des omissions éventuelles. Lorsque l'une ou
l'autre de ces situations se présentaient, nous sommes retournés
dans le service afin corriger ou compléter les informations
manquantes.
Ces fiches vérifiées et validées sur le
plan qualitatif ont ensuite été transmises chez un informaticien
pour codifier, saisir et exportées les données sur le logiciel
SPSS 23.0 pour analyse, précédée aussi d'un nettoyage afin
de réduire sensiblement le taux de missing. Un contrôle de saisie
de chaque fichier, avec des tests de cohérence et de logique, a
été effectué.
Au cours de l'analyse des données recueillies, l'on a
cherché à synthétiser toutes les informations en
exploitant les méthodes statistiques indiquées :
fréquence, moyenne, et tableaux croisés (X2=
Chi-carré-test) ; et en recherchant des associations avec certains
facteurs ou paramètres importants. Toutes les analyses ont
été faites au seuil de confiance de 95 %.
I.2.6. Considérations éthiques
Cette étude a respecté le fondement de toutes
les réglementations ou lignes directrices afférentes à
l'éthique de la recherche en santé :
? Elle a veillé au principe du respect de la personne
en obtenant le consentement libre et éclairé des parents ou du
gardien de l'enfant. A ce propos, la confidentialité des informations
livrées par les participants a été garantie ainsi que le
principe de la non-nuisance. Les noms et les constats purement privés
faits lors de l'analyse des informations figurant dans les dossiers des
patients ne figureront sur aucun rapport de cette étude.
? Elle a veillé au principe de bienfaisance, en
assurant la protection du bien-être aussi bien physique, mental et social
des personnes dont les données ont été
exploitées.
? Elle a veillé enfin au principe de justice en
faisant en sorte que les patients, unités statistiques de notre
échantillon soient choisis de manière équitable. Le
chercheur devait, pour garantir cette équité, demeurer neutre
durant tout le déroulement de sa recherche et évitera d'avoir un
parti pris.