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Introduction
1. Problématique
Le score d'APGAR C'est un test rapide qui permet
d'évaluer l'Etat initial du nouveau-né, il mesure deux fois
à quelques minutes d'intervalle. L'état optimal du
bébé donne une note égale à 10. L'état de
mort apparente est coté à 0. Il permet au médecin de
déterminer la conduite à tenir ainsi que les
éléments de surveillance de chaque nouveau-né (1). Ce
score d'APGAR a été mis au point en 1952 par une
anesthésiste américaine Virginia APGAR. Le test s'est
généralisé aux Etats-Unis puis dans toute la
médecine occidentale. Le nom de l'anesthésiste est par la suite
devenu un acronyme mnémotechnique en référence aux cinq
critères : Apparence (coloration), Pouls (fréquence cardiaque),
Grimace (réactivité), Activité (tonus musculaire), et
Respiration (2).
Les pathologies néonatales restent un problème
majeur de santé publique dans le pays en développement, en
particulier les régions tropicales. Elles sont responsables de 40% des
décès des enfants de moins de 5 ans (3).
Les mesures anthropométriques font partie de la
sémiologie pédiatrique quotidienne. On les utilise
spécialement dans la surveillance de la croissance et du
développement ayant l'importance aux bouts de la pédiatrie
(4).
Selon OMS en 2015, sur les 130 millions de naissances chaque
année 4 millions meurent durant les quatre premières semaines de
vie et majoritairement 99% dans le pays les plus pauvres ou en cours de
développement pour des causes dont la plupart sont connues. Les
objectifs de développement et de santé visant à
réduire des deux tiers la mortalité des enfants au-dessous de
5ans ne peuvent pas être atteinte sans réduire au moins de
moitié la mortalité néonatale, ce qui nécessitera
de privilégier des mesures économiques et confirmées pour
la vie du nouveau-né (5).
L'OMS estime à près de 20 millions ,le nombre
d'enfants qui naissant avec un faible poids de naissance chaque année
dans le monde ,soit environ 15% de toutes les naissances vivantes et à 4
millions le nombre de nouveau-nés qui naissent chaque année
victimes d'asphyxie ;de ceux-ci 1 million décèdent et un nombre
pratiquement égale vivent avec des séquelles neurologiques graves
telles que : infirmité motrice cérébrale ;épilepsie
et retard mentale (5).
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Le nouveau-né de très faible poids de naissances
est celui dont le poids est inférieur à 1500g à la
naissance, quel que soit l'âge gestationnel. Les complications qui en
découlent sont variées, allant des désordres
métaboliques aux troubles neurologiques et sensoriels, parfois
irréversibles. Le risque de décès est 20 fois plus
élevé chez le nouveau-né de faible poids que chez ceux
dont le poids est supérieur à 2500g. Plus le poids de naissance
est petit, plus le risque de décès s'accroit. Ces
nouveau-nés constituent un groupe vulnérable car les
problèmes qu'ils posent sont également liés aux exigences
inhérentes à leur prise en charge. Le très faible poids de
naissance est une cause majeure de mortalité et de morbidité
néonatales (6).
L'asphyxie néonatale constitue un problème
majeur de la santé publique dans le pays en développement et, de
ce fait est un défi pour le personnel de santé qui doit
reconnaitre ses signes et mettre en place un plan d'action rapide et efficace,
afin d'éviter et prévenir les éventuelles séquelles
neurologiques graves qui pourraient survenir pour le nouveau-né (7).
En RDC, relève la source, un nouveau-né sur
trente-cinq meurt avant l'âge d'un mois. Chaque année,
quatre-vingt-seize mille nouveau-nés meurent avant d'atteindre un mois.
En chiffre absolu, la RDC compte parmi les quatre pays au monde ayant le plus
grand nombre de décès néonatals. La situation est
aggravée, entre autres, par les conflits et les crises qui
empêchent les femmes enceintes de recevoir des soins de santés
appropriés pendant l'accouchement. Parmi les causes qui sont à la
base de la mortalité néonatale élevée, le rapport
de l'UNICEF cite notamment les complications de la prématurité ;
l'asphyxie ainsi que les infections néonatales telles que
septicémie et la pneumonie qui sont responsables de plus de 80 % des
décès néonatals (8).
Ayant constaté la rareté des études sur
ce sujet, aucun travail sur «Fréquence d'association du score
d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres
anthropométriques» n'a été réalisé dans
l'hôpital de l'amitié sinon congolaise (HASC), d'où notre
étude.
Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes
fixés les objectifs suivants :
2. Objectif général
Déterminer la fréquence d'association du score
d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres
anthropométriques.
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3. Objectifs spécifiques
- Identifier les nouveau-nés normaux ;
- Déterminer la fréquence des souffrances
périnatales ;
- Evaluer la corrélation entre le score d'APGAR et les
différentes mesures
anthropométrique qui ne sont pas dans la limite
normale;
- Déterminer le pronostic des nouveau-nés
malades.
Ce travail est reparti en deux grandes parties :
La première comprend le chapitre I qui est celui de
généralités dans lesquelles sont faits les brefs rappels
sur les anomalies de poids et de l'âge gestationnel et sur la souffrance
périnatale.
La deuxième partie comprend le chapitre II
présentant nos patients et méthodes, le troisième chapitre
présente nos résultats qui sont discutés au
quatrième chapitre.
Nos conclusions et recommandations sont présentées
au cinquième chapitre.
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