I.1.6. Traitement de
l'obésité
L'obésité abdominale est une maladie chronique
et récidivante relevant d'un traitement au long cours, qui ne se limite
pas sur la simple prescription d'un régime. Différents
éléments conditionnent les choix stratégiques :
l'importance de l'obésité abdominale, ses déterminants et
conséquences, les comorbidités et le stade évolutif (WHO,
2001). En effet, il existe de très nombreux traitements contre
l'obésité abdominale, notamment les traitements non
médicamenteux, les traitements pharmacologiques et la chirurgie.
I.1.6.1. Traitement non médicamenteux
Plusieurs éléments peuvent contribuer à
la diminution du poids : les pratiques d'activité physique, le
contrôle du régime alimentaire et les interventions
psychologiques.
I.1.6.1.1. Activités et exercices physiques
L'activité physique a de nombreux effets
bénéfiques quels que soient le tour de taille et l'âge.
Pour perdre du poids il est plus efficace d'associer l'exercice physique au
régime que de faire l'un ou l'autre isolément (Skender
etal., 1996); l'exercice physique limite également la perte de
tissu maigre au cours des régimes amaigrissants (Garrow et Summerbell,
1995) et limite la reprise de poids (Wing, 1992 ; Skender et al.,
1996).
I.1.6.1.2. Prise en charge alimentaire
Globalement les mesures diététiques sont
à mettre en place systématiquement en prévention
secondaire, et dès lors que le LDL-cholestérol dépasse 1,3
g/l ou la triglycéridémie dépasse 1,5 g/l en
prévention primaire (Moulin et Vergès, 2016). Une modification du
style de vie individualisée combinant activité physique, apports
alimentaires encadrés et pas forcément centré sur la perte
de poids pourrait avoir un impact sur le risque de maladies cardiovasculaires
à long terme. Ce sont les recommandations consistant à mettre en
place une diététique de type diète
méditerranéenne avec consommation abondante d'huile d'olive et de
fruits à coque qui ont le niveau de preuve le plus élevé
actuellement (Moulin et Vergès, 2016). Il est très important non
seulement pour des patients dyslipidémies mais aussi pour des personnes
saines de consommer des aliments moins transformés et pauvres en acides
gras trans, en encourageant l'utilisation d'huile végétale
à domicile, et en veillant à un approvisionnement adéquat
et durable des aliments riches en poisson, fruits, légumes,
céréales et noix (OMS, 2003).
I.1.6.1.3. Interventions psychologiques
La thérapie comportementale et la thérapie
comportementale cognitive visent à changer les habitudes qui contribuent
à la surcharge pondérale. D'après des études
randomisées, la combinaison d'une telle intervention et d'un
régime amaigrissant entraîne une perte de poids
supplémentaire (Shaw etal., 2005).
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