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Gestion de mouvement des revendications des étudiants et leurs résolutions: cas de l'UNIKIS de 2019-2022


par Chadrac EKOTE MILAMBO
Université de Kisangani  - Gradué  2022
  

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Conclusion générale

Nous voici finalement au terme de notre travail, lequel a porté sur la gestion de mouvement de revendications des étudiants et leurs résolutions. Cas de l'UNIKIS de 2019 à 2022.

Notre réflexion est parti du constat malheureux selon lequel, lorsque les étudiants de l'UNIKIS cherchent à faire une revendication, du coup ils se réveillent le matin soit n'importe quel moment pour barricader la route, inonder la cour universitaire en violation même de l'ordre publique. Et, cela se fait sans respect des modalités établies en matière de revendication et émaillé par des actes de destruction, barricade des voies publiques, affrontement parfois aux forces de l'ordre. On assiste souvent au jet de pierre à l'échange des tirs ou coup de feu parfois des balles réelles s'il y a la persistance, agression, hurlement, des chansons obscènes à l'égard des autorités et bien d'autres comportements déviants qui émaillent/émeuvent des revendicateurs dans leurs actions. Bref, il s'agit des revendications spontanées.

Ainsi, dans notre problématique, nous nous sommes posé les questions suivantes pour mieux orienter et cadrer notre réflexion :

1. Comment sont gérées les revendications des étudiants en interne et à l'externe ?

2. Quel est le niveau de connaissance des étudiants de l'Université de Kisangani en matière de procédures de revendications et des textes légaux réglementaires en la matière ?

3. Quel est le degré de satisfaction de ces étudiants à leurs revendications et quelle durabilité présentent les résolutions prises à la suite de leurs revendications ?

En vue de répondre à nos questions posées ci-dessus, nous avons émis les hypothèses suivantes : la gestion des revendications des étudiants, le COGE reçoit les désidératas des étudiants, puis il organise un cadre de dialogue avec la Coordination des étudiants afin de répondre aux revendications de ces derniers. Et, à l'externe, l'autorité de police intervient d'abord pour rétablir l'ordre public. Puis l'autorité publique (Ministre de l'ESU, de l'intérieur et sécurité, Gouverneur, ...) cherche à écouter le COGE d'une part pour savoir ce qui se passe au sein de l'Université, et d'autre part les étudiants et enfin, réunir les deux parties afin de trouver solution au problème en cause et le contenir.

Le niveau de connaissance des étudiants de l'Université de Kisangani en matière de procédures de revendications et des textes légaux règlementaires en cette matière demeure faible suite à la non vulgarisation de ces procédures et ces textes.

Le degré de satisfaction des étudiants à leurs revendications est faible et les résolutions prises à la suite de ces revendications ne présentent aucune durabilité

Cette étude avait comme objectif, d'abord de décrire les revendications des étudiants et examiner la gestion interne et externe de ces revendications ; ensuite, évaluer le niveau de connaissance des étudiants de l'UNIKIS en matière de procédures de revendications et des textes légaux règlementaires en cette matière ; et enfin, évaluer le degré de satisfaction des étudiants à la suite de leurs revendications et la durabilité que présentent les résolutions.

Afin d'atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses, nous avons utilisé la méthode systémique suivant le schéma de David EASTON. Cette méthode a été appuyée par les techniques telles que, la technique documentaire, l'observation directe désengagée et l'entretien non structuré pour récolter les données; mais aussi l'analyse du contenu pour le dépouillement des données.

A la fin de nos investigations, nous avons abouti aux résultats suivants :

1. Les revendications des étudiants sont gérées par les autorités en interne et à l'externe de la manière suivante : en interne, le COGE reçoit les désidératas des étudiants puis il organise un cadre de dialogue avec la Coordination des étudiants afin de répondre aux revendications de ces derniers. Et l'externe, l'autorité de police intervient d'abord pour rétablir l'ordre. Puis l'autorité publique (Ministre de l'ESU, de l'intérieur et sécurité, Gouverneur, ...) cherche à écouter le COGE d'une part pour savoir ce qui se passe au sein de l'Université, et d'autre part les étudiants et enfin, réunir les deux parties afin de trouver solution au problème en cause et le contenir.

A cet égard, la Coordination générale des étudiants a la responsabilité de travailler toujours de concert avec les autorités académiques au cas de mouvement et d'être dynamique/flexible et faire le rétropédalage aux étudiants, c'est-à-dire leur tenir l'information et le compte rendu à chaque fois qu'on entame une série de discussions avec les autorités ; mais aussi avec l'Université

2. Le niveau de connaissance des étudiants de l'UNIKIS en matière de procédures de revendications et des textes légaux règlementaires demeure largement faible. En effet, sur un total de 30 étudiants questionnés, 9 sujets, soit 30% seulement connaissent la procédure et ces textes ; 15 d'entre eux, soit 49,9%, connaissent la procédure mais ne connaissent pas les textes et au final 6 personnes, soit 19,9% ne connaissent ni la procédure ni les textes.

D'où, il y a nécessité de « sensibiliser les étudiants sur la procédure en matière de revendication et les équiper/outiller en termes de textes légaux règlementaires » afin qu'ils soient capables de réclamer leurs droits dans le respect de modalités établies pour faire une revendication et éviter les dérapages et incidents pouvant conduire aux effets pervers, mais aussi des sanctions disciplinaires.

3. Les résolutions prises à la suite de leurs revendications des étudiants sont moins satisfaisantes au regard des étudiants revendicateurs et sont d'autant assez durables. Parce que nous voyons se répéter les mêmes revendications dans le temps avec les mêmes motifs et les grandes résolutions qui sont souvent prises ne s'exécutent pas comme il se doit.

A ce stade, la mise en place d'un « cadre permanent de suivi et évaluation des recommandations ou résolutions » issues des négociations dans le cadre de la résolution des revendications estudiantines s'avère indispensable pour voir le niveau d'exécution de ces recommandations, afin d'une solution durable et éviter le feed-back de mouvement. Mais aussi en faisant la liaison entre les autorités compétentes de l'intérieur et celles de l'extérieur.

Au final, nous estimons dans l'ensemble que notre appréciation globale ou générale reste relative dans la mesure où, il y a encore des choses à améliorer tant du côté des étudiants et l'Université en interne, que du côté de l'autorité publique en externe, y compris nous en tant que chercheur.

Au bout de cette étude qui n'a aucunement la prétention d'être exemptée des critiques et remarques de tout genre ; nous acceptons honnêtement et souhaitons la bienvenue à toutes critiques et remarques qui nous seront formulées.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo