Analyse textuelle du discours de la violence : des échanges entre les utilisateurs d'un groupe facebookpar Chaima Khennouchi Université Badji Mokhtar d'Annaba - Master 2 - Didactique et langues appliquées 2022 |
INTRODUCTION GÉNÉRALEméthodologique. Enfin, nous traiterons les données récoltées dans le dernier chapitre suivi d'une conclusion générale, d'une bibliographie détaillée et des annexes. Premier chapitre : Discours et théorie du langage 8 9 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Premier chapitre : Discours et théorie liu langage Introduction partielle :Dans le premier chapitre « Discours et théorie du langage », nous nous focaliserons sur une notion essentielle à notre investigation : l'évolution de la théorie «des actes de langage», particulièrement celle introduite par John Austin (1962) et John Searle (1969). D'ailleurs, nous contenterons de définir le concept de «la violence verbale» qui est au coeur de cette analyse relevant du domaine de discours et d'acte de langage. En effet, Nous accédons également à la notion « pragmatique ». Effectivement, nous contenterons de déterminer des stratégies discursives, afin de mieux saisir et d'appréhender le fonctionnement des textes dans l'ensemble des commentaires violents du corpus cerné. Cette dernière met en lumière l'analyse du texte selon quelques modules particulièrement : le plan énonciatif ainsi que la pragmatique. En somme, nous éluciderons des notions théoriques utiles à la partie analytique du corpus. I. Discours et acte de langage : Nous présenterons les notions suivantes : discours et acte de langage. 1. Historique et définitions : Nous tenterons de présenter l'historique et des tentatives de définition des notions essentielles : « discours », « acte de langage ». 1.1 Historique: Formellement, l'«acte de langage » est la base de l'approche « pragmatique linguistique ». On peut considérer que la pragmatique est née en 1954 à Harvard, quand John Austin y donna une conférence sur William James et y introduisit le nouveau terme « actes de parole » (Austin et Reinach, 2005 :75). Ainsi, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la pragmatique trouve ses racines dans 10 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE l'oeuvre d'un philosophe qui va à l'encontre de la tradition dans laquelle il a grandi, selon laquelle le langage a pour fonction première de décrire la réalité. John Austin, contre cette vision « au sang conditionnel » de la fonction du langage, qu'il appelle avec mépris l'illusion descriptive, défend la vision abondamment « opérationnalisé » selon laquelle le langage se noue les actions, dont ils se servent (Ambroise, 2015 :1). Comme Wittgenstein l'a souligné dans ses études philosophiques, le sens et l'usage sont liés à la structure du langage. Nous ne pouvons pas comprendre la signification des expressions linguistiques si nous ne savons pas comment ces expressions peuvent être utilisées dans des conversations et d'autres jeux linguistiques. Influencé par Wittgenstein, John Austin a été le premier à analyser les actes de langage méthodiques réalisés dans différents types d'utilisation du langage (Daniel Vanderveken, 2011:2). Selon lui, les locuteurs ont principalement l'intention d'accomplir des actes de langage Illocutoire à travers leurs énoncés, tels que : des questions, des promesses, des excuses et des offres. Cela fait partie de ce qu'ils pensent et ont l'intention de communiquer aux autres dans n'importe quel contexte manifeste. Dans ce dernier cas, l'usage du langage conduit à des actes perlocutoires. Il crée son concept du langage et de son emploi sur l'étude d'affirmations d'une certaine forme affirmative, présentant l'indicatif, voix active singulière à la première personne, affirmations qui, selon John Austin, ne décriraient rien malgré leur grammaire (ne décriraient ni vrai ni faux), mais répondrait à l'accomplissement d'une action (Austin et Reinach, 2005:72). 1.2 Définition : L'« acte de langage » est un outil utilisé par le locuteur pour influencer son environnement avec ses paroles : il essaie d'informer, d'encourager, de demander, de convaincre, de permettre, etc. Au sujet de son interlocuteur. Cette conception est liée à la philosophie du langage ordinaire (Austin et Reinach, 2005:80). 11 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Il est à souligner qu'elle est devenue une partie importante de la philosophie moderne du langage, en grande partie grâce à l'influence de Searle et Grice, qui ont ensuite développé les idées d'Austin (Daniel Vanderveken, 2011 :3). En même temps, la philosophie du langage de Wittgenstein a été progressivement abandonnée. Ainsi, Searle critique vivement l'affirmation de Wittgenstein selon laquelle il n'est pas possible d'énumérer différents usages du langage appelés « symboles », « mots » et « phrases ». C'est Searle, au contraire, qui a proposé une classification rudimentaire des types de langage basée sur un concept simple et clair de finalité illocutoire (Daniel Vanderveken, 2011:4). Bref, il s'agit de l'énoncé que le locuteur utilise pour faire face à son environnement. 2. Théorie des actes de langage: Nous expsons les modèles suivants : 2.1 Les actes de langage selon Austin : Il est question des actes de langage selon John Austin How to do things with Words (Quand dire, c'est faire) (John Langshaw Austin, 1962): À l'image d'Emile Benveniste, John Austin commence par s'interroger sur le postulat d'un caractère intrinsèquement descriptif du langage. Ce qui le conduit à distinguer entre les énoncés qu'il appelle déclaratifs d'une part, et ceux qui sont effectivement descriptifs, et, d'autre part, les énoncés performatifs correspondant à l'accomplissement d'une action (Xavier Molénat, 2003). A titre d'exemple, John. Austin discerne les mots qui permettent de « percevoir » le monde et les mots « performatifs » qui ont un format actif dans les « jeux de langage ». Quand nous disons « je vous complimente », nous n'annonçons rien, mais nous faisons quelque chose. 12 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Selon sa théorie, lorsque le monde est décrit de manière descriptive, les mots capturent l'état du monde : du monde au mot « world to Word » (John.Langshow Austin, »Quand dire, c'est faire » (1962). Lorsque nous agissons sur le monde avec certaines phrases « performatives », les mots ajoutent de l'espace au monde : le mot au monde « word to world ». Ultérieurement, les phrases assertives ou même descriptives « la porte est ouverte » sont vraisemblablement vraies ou fausses. Les phrases performatives « la réunion est ouverte » peuvent atteindre ou non à changer l'état du monde : si quelqu'un dans le public prononce cette phrase en montage, elle n'a aucune valeur. Si c'est le président de la compagnie, alors l'action réussira10. Voici quelques exemples de verbes « performatifs » (qui sont l'action réelle lorsqu'ils sont prononcés) : interpeller, encourager, suggérer, ordonner, avertir, conseiller, réprimander, ... 2.1.1. Actes locutoire, perlocutoire et illocutoire dans la version austinienne: Dans cette optique, John Austin distingue trois actions dans son discours nommé : « quand dire c'est faire » (J.L.Austin, 1962, rééd.Seil, coll. « Points »,1991). A savoir : ? Un acte locutoire : il se réduit à l'acte phonatoire, qui signifie le fait de dire quelque chose, dans la mesure où on fusionne des sons, ainsi qu'aborder syntaxiquement les éléments évoqués par les mots, proprement dit, le fait de consister à parler oralement ou verbalement (Zebiri Abderrazek, 2022 :1). Par exemple, lorsqu'on dit « tous les jours je prie ». 10 Charlie renard, : https://lewebpedagogique.com/charlierenard/2017/02/08/john-austin-la-parole-performative-parler-est-ce-le-contraire-dagir/ (Consultée, le 29/23/2023 ). 13 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Et donc, l'acte locutoire est neutre et objectif, il rapporte tout simplement un fait. Toutefois, l'effet recherché peut être supposé. ? Un acte illocutoire: acte effectué qui signifie la réalisation en disant quelque chose. Autrement dit, John Austin le détermine toujours étant qu'un conventionnel, car il s'accompagne de l'action de l'énonciateur11. Par exemple, lorsqu'on dit : « je t'envoie ma photo » en permettant, en interrogeant, etc. Par conséquent, l'acte illocutoire consiste à interroger, à menacer, ou même à informer l'émetteur. ? Un acte perlocutoire: un acte de parole que l'on révèle par le fait de parler. Il vise à satisfaire, persuader, détourner le locuteur de quelque chose. Par exemple : Si on peut remplacer : « fermez cette fenêtre ! » Par « j'ordonne qu'on ferme cette fenêtre ! ». ? De fait, John Austin explique la façon dont se fait la différenciation entre ces trois genres d'actes de langage : - L'acte locutoire « Il a dit que....». - L'acte illocutoire « Il l'a soutenu que....». - L'acte perlocutoire « Il m'a persuadé que....». o Quelques exemples (actes du langage) : Soit la phrase: il fait chaud ici : - Acte locutoire : c'est la production de la phrase par l'émetteur selon les systèmes grammaticaux. - Acte illocutoire: résolution de l'émetteur en ce qui s'applique au type d'information contenue dans l'énoncé: ordre, interdiction... 11M'Badi Martinique Miehakanda, Ph. D., Disponible sur: https://www.edcan.ca/articles/proprietes-fonctions-actes-de-langage/?lang=fr (Consultée, le 30/03/2023). 14 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE - Acte perlocutoire: à l'énonciation de : il fait chaud ici. Le Co-émetteur se lève et ouvre la fenêtre. 2.2. Actes de langage selon Searl : La mort d'John Austin l'a empêché de de poursuivre ses travaux, et le développement de la théorie des actes de langage, a été poursuivi par la suite, par ses disciples. Parmi ces successeurs, le philosophe américain John Searl. Il a repris et développé sa théorie, en s'intéressant qu'aux actes illocutoires (Daniel Vanderveken, 2011). Décidément, Searle débute de l'hypothèse que « parler une langue , c'est effectuer les actions selon les règles », en d'autres termes, accomplir des actes de langage selon des conventions, comme l'avait bien compris son antécesseur. Pour traiter des thèses d'Austin, il les développe et mis en disposition de définir un acte illocutoire comme une expression caractérisée par :
2.2.1. Structure de l'acte de langage illocutoire selon Searl : Selon Searle, l'acte de langage illocutoire est structuré comme suit : - Contenu des propositions. - Force illocutoire. Pour lui, la force illocutoire apparaît comme une capacité d'agir dans la parole sur son environnement. Cette force s'unit au contenu de la partie propositionnelle d'une phrase pour fonder un acte de langage.13 12 Catherine FUCHS. Disponible sur: https://www.universalis.fr/encyclopedie/actes-de-langage/2-la-force-illocutoire/). (Consultée, le 25/04/2023). 13 Idem. 15 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Observons les exemples suivant:
? Commentaire: Malgré que, ces énoncés sont identiques dans leur contenu propositionnel, ils se démarquent formellement par la force illocutoire, exprimant l'affirmation dans le premier exemple, l'interrogation du deuxième exemple, la consigne dans le troisième, et à la fin le souhait dans le quatrième exemple. Autrement dit, la plupart de ces énoncés ont des diverses forces illocutoires, mais affichent toujours une proposition similaire. 2.2.2. Types d'actes illocutoires selon Searl : Positivement, Searl distingue cinq grandes classes d'acte illocutoire, se sont: A. les actes représentatifs : affirmation, description, confirmation, présentation, ... ? Exemple :
B. Les actes directifs : (donner une instruction, ordre, conseil...) ? Exemple:
16 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE C. Les actes promissifs : (promesse, invité, énoncé une menace...) ? Exemple :
D. les actes expressifs : comme le remerciement, exprimer des sentiments, féliciter, saluer, .... ? Exemple :
E. les actes déclaratifs: déclaration, réaliser une situation, ... ? Exemple:
Justement, toutes ces cinq catégories permettent de produire le changement typique de l'acte illocutoire ainsi qu'à faire un nouveau classement : ? l'acte représentatif : ce type d'acte illocutoire correspond à la condition fondamentale de l'orientation du langage vers le monde. ? l'acte directif : cet acte illocutoire se rapporte dans le but de rendre l'émetteur dans l'obligation d'accomplir un ultérieur acte. ? l'acte promissif : ce genre d'acte illocutoire coïncide avec la condition fondamentale de l'orientation du monde vers le langage. ? l'acte expressif : son but est de mentionner l'état psychologique de l'interlocuteur, en d'autres mots, en traduisant la disposition d'esprit. ? l'acte déclaratif : ayant pour but illocutoire de remettre authentique la matière de l'acte. A partir de ce qui précède, nous recourons à KERBRAT-ORECCHIONI (1991 :9), qui pense que : 17 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE Au niveau pragmatique, le discours politique appartient aussi une valeur illocutoire, dont un acte de langage fait part. Quant à Catherine Kerbrat-Orecchioni (1943), aborde que si dans l'acte de langage, il convient de situer les interactions, alors pour la pragmatique, dire c'est faire, mais aussi faire faire ; parler c'est échanger, et c'est faire changer en échangeant aussi (Kerbrat-Orecchioni, 2001: 18). II. Pragmatique : Théorie Nous essayerons d'éclaircir la « pragmatique » comme une théorie chère à l'analyse du discours. 1. Bref historique : La « pragmatique » est une branche de la linguistique qui se considère aux unités du langage dont la signification ne peut être acceptée que par la connaissance du contexte. Ce domaine est né aux États-Unis au XIXe siècle, mais elle a pris son essor surtout après la Seconde Guerre mondiale (Martine Bracops, 2010 :161). Aux États-Unis, dès le XIXe siècle, certains idéologues se fondent sur le scepticisme spéculatif : ils sont souvent confrontés à des prétentions à une connaissance théorique efficace de la réalité, et ils soutiennent l'idée que la pensée ne peut jamais dépasser la connaissance pratique (Martine Bracops, 2010 :180). À la dimension humaine, ce qui remplace la vérité théorique intelligible, c'est l'efficacité : en somme, ce qui réussit est vrai, et ce qui échoue est faux. Dans la mesure où, William James (1842-1910) développa une idéologie qu'il appela la pragmatique (vient du grec pragma qui signifie action). Son compagnon Charles S. Peirce (1834-1914) a utilisé le terme pragmatisme, qui mettait l'accent sur l'activité 18 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE symbolique de l'homme et donc sur l'utilisation de symboles. Inévitablement, ses réflexions, d'un grand intérêt aujourd'hui, sont tombées sur les symboles linguistiques et leur usage14. 2. Définition : Le mot « pragmatique » est d'origine du mot grec: «pragmaticos», qui exprime une «affaire, action». Effectivement, la pragmatique est la branche de la linguistique qui se concentre sur les molécules du langage par lequel la signification ne peut être incluse qu'en comprenant le contexte dont ils sont pratiqués. C'est un domaine d'étude complexe, duquel certains ont été étudiés par des philosophes linguistiques, des logiciens ou même des sémioticiens. Ce domaine interdisciplinaire semble avoir déterminé, surtout au cours de ces dernières périodes de 10 ans, l'attention généralisée des linguistes à l'étude du langage non seulement en tant que système sémiotique, mais cette fois à titre de dynamique communicative. (Inbenta, 2016). Elle est ainsi la discipline des sciences du langage qui aborde des éléments du langage, avec lequel la signification ne peut être incluse qu'en comprenant le contexte dont ils sont pratiqués (Dre Lilia Boumendjel, 2020 :8). Cet objectif s'inscrit dans une intention de recherche visant à mettre en vedette la cohérence du langage naturel. ? Notamment cette phrase : « est ce que je peux vous rappeler ? ». Voici de quelle façon les deux branches représentent l'énoncé :
14 Jacques Moeschler. Disponible sur : https://www.scribd.com/document/291740450/Histoire-de-La-Pragmatique (Consultée, le 29/04/2023) PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE
19 2.1. Pragma-linguistique : Nettement, la pragmatique cherche à façonner une influence sur le monde à travers un langage courant contextualisé. Elle considère le langage comme un événement discursif, communicatif et sociologique. À travers les contributions d'Austin et de Searle à « Speech Acts », la pragmatique a pris une nouvelle extension, et elle a cherché à interrompre avec le mode philosophique de réduire le langage à la description et à l'inscrire dans une approche actionnelle. La naissance de la pragmatique en linguistique se réduit à une démarche de combler le fossé entre structuralistes et génératifs. Son sens est particulièrement opposé à la linguistique produite par le cours de linguistique général de Saussure. Cependant, cette approche est essentiellement une continuation de deux emplois : - Le fonctionnalisme : qui intègre une réflexion centrée sur la multiplicité des fonctions langagières (schéma de communication de Jakobson) et Martinet, qui met en évidence les aspects communicatifs du langage à travers les actes de langage (Dre Lilia Boumendjel, 2022 :46). - Approche d'énonciation : l'usage du langage est considéré comme attaché à la situation communicative. Ainsi, les déclaratifs se sont tournés vers la pragmatique en linguistique, notamment après deux débats historiques : (Benveniste--Austin ? Ducrot--Searle). (Dre Lilia Boumendjel, 2022 :47). 2.2. Pragmatique en linguistique: La pragmatique linguistique s'est considérablement développée à la source de la théorie des "actes de parole ", selon laquelle la fonction du langage n'était pas tant de portraiturer le monde que d'exécuter des actions (commandes, promesses...). Puis, 20 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE l'ancienne discipline d'Austin a ensuite été approfondie par son adepte Searl (Laugier, 2004 :183). ? Par exemple : « J'arriverai ». - En linguistique, c'est une phrase déclarative. - En pragmatique, c'est un énoncé dont le sens peut être déduit du contexte et, selon le contexte, l'énoncé peut être expliqué par des hypothèses ; il peut s'agir d'un avertissement, espérance, réaction à un appel téléphonique, voeux, ... 2.2.1 Pragmatique linguistique selon Charles Sanders Peirce : Charles Sanders Peirce était un fondateur de la pragmatique et l'un des annonciateurs des concepts linguistiques modernes, spécifiquement dans la théorie d'énonciation. Pour lui, la pragmatique n'est ni la philosophie (sous laquelle la logique est importante) ni la rhétorique (sous laquelle se place la science du langage ; d'un autre côté il dirait que la linguistique est une science de la psychologie. Alors, elle est technique parce que son objectif est de savoir « quoi faire et comment le faire », a déclaré Peirce, ajoutant que la pragmatique est l'étude de la manière de représenter l'acquis de notre environnement (Joëlle Réthoré, 2023 :4). Par la suite, Peirce consacre une grande partie de son analyse aux subdivisions spécifiques des signes linguistiques selon la classe de discours à laquelle : ils appartiennent, conduisant à une trichotomie bien connue et moins connue d'icônes, d'indices et de signes. 3. Stratégies discursives : Une « stratégie de discours » peut être définie comme un processus de discours complexe, organisé de manière hiérarchique et séquentielle, constitué d'informations modulaires sur les origines éthologiques et textuelles15combinées à des informations pertinentes simples et complexes formes d'organisation qui génèrent l'analyse des 15 Elles sont liées à la définition d'unités éthologiques et textuelles à différents niveaux. 21 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE objectifs de production de discours et des objectifs de communication des interventions dans des situations interactives spécifiques (Achref Djeghar, 2022 :22) Une stratégie discursive est un système ou une approche utilisée pour communiquer utilement avec un public accordé. Les stratégies discursives peuvent inclure l'utilisation de différents styles de langage, d'arguments logiques ou émotionnels, ou de techniques de narration pour persuader un public donné (Achref Djeghar, 2022 :25) Il s'agit de trois (03) enjeux de stratégies discursives. A savoir: 3.1. Stratégie de légitimation: Elle a pour but d'admettre sa collaboration sociale aux échanges linguistiques afin d'affirmer la position dominée du sujet. Dans de nombreux cas, le locuteur ressent le besoin de légitimer ses propos. Qu'il cherche à établir une autorité institutionnelle, ou même personnelle, sa recherche vise à faire reconnaître sa propre voix et le droit de maintenir le type de discours qu'il revendique (Zennoud Nacéra, 2020 : 28) ? Par exemple, l'expression « Je vous parle en tant qu'un expérimenté » pour légitimer le discours. L'auto-citation et l'autorité lors d'une argumentation font partie des processus impliqués dans la recherche de légitimation. 3.2. Stratégie de crédibilité : La stratégie de crédibilité vise à caractériser la problématisation de la position de réalité du sujet, en conduisant sur les instructions. Dans la constitution de ces stratégies, le locuteur pointe en estimant sa propre parole, et en détermine les niveaux de certitude. Des modalisateurs comme « assurément », « évidemment »... sont au milieu des essentiels véhicules de cette méthode. 22 PREMIER CHAPITRE : DISCOURS ET THEORIE DU LANGAGE 3.3. Stratégie de captation : La stratégie de captation consiste à transporter sur le discours adapté de l'allocutaire en mettant chez lui l'illusion d'être appartenu d'une cause ou d'un groupement. Cependant, le raisonnement et la lucidité sont mis à l'écart, dont tout se joue dans l'étendue des émotions.
Dans ce chapitre, nous avons élaboré le thème de pragmatique linguistique comme certains linguistes le mettent en évidence dans leurs approches surtout celles de Charles Sanders Peirce. Nous avons ainsi défini les concepts clés des stratégies discursives sur la base de certaines idéologies. Deuxième chapitre : Communication en ligne 23 24 Deuxième chapitre : Communication en ligne |
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