I.1.2.1. Monnaie
métallique
Elle fait partie de la catégorie plus vaste de la
monnaie marchandise. On appelle ainsi la monnaie dont la fonction
d'unité de compte est rattachée à une quantité d'un
étalon qui est un bien matériel et une marchandise ayant un
coût de production et une valeur. L'instrument de paiement est ainsi un
objet tangible. Ces objets ont été divers selon les
sociétés (bétail, sel, coquillages, morue) mais la monnaie
marchandise la plus connue est la monnaie métallique. Si les
métaux tels que le cuivre, le fer, le bronze ont constituées les
premières monnaies, ce sont les métaux précieux (or et
argent), en raison de leurs qualités particulières, qui se sont
progressivement imposés comme instruments monétaires.
Quatre qualités essentielles de l'or et l'argent
peuvent être présentées :
- Leur inaltérabilité (l'or et l'argent peuvent
être stockés sans inconvénients) ;
- leur divisibilité (il est possible d'obtenir des
éléments de dimension voulue, la valeur de ceux-ci étant
proportionnelle à leur poids) ;
- leur malléabilité (les métaux
précieux peuvent recevoir l'empreinte d'un symbole
monétaire) ;
- leur simplicité (une valeur importante pour un faible
volume.
Les métaux précieux ont subi de nombreuses
modifications dans leur utilisation comme monnaie, ce qui a permis de favoriser
considérablement les transactions.
I.1.2.2. La monnaie
fiduciaire
La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance
de son émetteur (d'où sa dénomination de monnaie
fiduciaire). On dit également que c'est un instrument monétaire
qui a une faible valeur intrinsèque en comparaison de sa valeur
faciale.
La mise au point de cet instrument monétaire s'est
révélée relativement longue. Trois grandes étapes
ont marqué l'évolution du billet de banque :
Dans l'Antiquité, puis au Moyen Age, les particuliers
déposent de l'or et de l'argent auprès de banquiers et
reçoivent en contrepartie des billets représentatifs de ces
dépôts.Le Billet est alors un certificat représentatif d'un
dépôt de métal précieux. Utilisé pour
effectuer des règlements, le billet ne constitue pas pour autant une
véritable monnaie.
Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le
banquier suédois Palmstruck procède à une réelle
création du billet de banque. En émettant un nombre de billets
supérieur au nombre de dépôts de métal
précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie
s'ajoutant à la monnaie métallique.
La circulation de cette nouvelle forme de monnaie repose avant
tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en
métal. On parle alors de billet de banque convertible.Cette
convertibilité du billet de banque fût favorisée par l'Etat
(la loi), qui lui conféra cours légal (le billet ne pouvait
être refusé en paiement par tous). C'est alors sur la loi que
repose la confiance dans cette forme de monnaie.
A la suite d'événements tels que les guerres et
les demandes massives de conversion des billets en métal
précieux, l'Etat fût amené à prononcer le cours
forcé des billets (il devenait impossible d'en obtenir le remboursement
en pièces). Cette mesure mise en place temporairement par de nombreux
pays, devint définitive après la crise économique de 1929
et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle
alors de billet de banque inconvertible.
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